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SG/SM/8495

COMMUNIQUE DE LA RENCONTRE, AU PALAIS DES NATIONS A GENEVE, ENTRE LE SECRETAIRE GENERAL ET LES PRESIDENTS DU CAMEROUN ET DU NIGERIA

15/11/02
Communiqué de presse
SG/SM/8495


                                                            AFR/515


COMMUNIQUE DE LA RENCONTRE, AU PALAIS DES NATIONS A GENEVE, ENTRE

LE SECRETAIRE GENERAL ET LES PRESIDENTS DU CAMEROUN ET DU NIGERIA


On trouvera ci-après le texte du communiqué par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la suite de la réunion qu’il a tenue, à Genève, avec le Président du Cameroun, M. Paul Biya, et le Président du Nigéria,

8M. Olusegun Obasanjo, sur l’arrêt rendu, le 10 octobre 2002, par la Cour internationale de Justice (CIJ) :


"À mon invitation, le Président Paul Biya du Cameroun et le Président Olusegun Obasanjo du Nigéria se sont rencontrés ici au Palais pour assurer le suivi de l'Arrêt de la Cour Internationale de justice (CIJ) en date du 10 octobre 2002.  À ce propos, les deux Présidents ont reconnu l'importance qu'il y avait pour leur pays à respecter leurs obligations découlant de la Charte des Nations Unies.


Le Secrétaire général s'est félicité de ce que le Président Obasanjo et le Président Biya aient renouvelé leur engagement, en tant que Chef d'Etat de pays respectueux du droit, de renoncer à l'usage de la force dans leurs relations bilatérales et de rechercher des moyens pacifiques de régler leurs différends frontaliers, ainsi que de l'esprit constructif qui a régné durant les diverses réunions qui se sont tenues dans le courant de la journée.


Au cours de ces réunions les deux parties ont défini d'un commun accord un certain nombre de mesures propres à renforcer la confiance en vue d'ouvrir la voie à la solution des nombreuses questions visées dans l'Arrêt de la CIJ.  A leur nombre figurent les mesures envisagées par les Chefs d'Etat à Paris le 5 septembre ainsi que celles convenues à la Réunion ministérielle de la Commission conjointe à Abuja le 30 septembre 2002, ainsi que d'autres mesures supplémentaires pertinentes.


En outre, les deux Présidents sont convenus qu'il était nécessaire de tenir une réunion au sommet des deux parties aussitôt que possible pour examiner des questions de défense et de sécurité d'intérêt commun. 


Les deux Présidents sont également convenus de me demander de mettre en place une commission mixte bilatérale qui sera présidée par son représentant spécial, Ahmedou Ould-Abdhalla, et chargée de réfléchir aux moyens de donner suite à l'Arrêt de la CIJ et de faire avancer le processus.  La commission mixte se réunira alternativement à Abuja et à Yaoundé.  La première réunion se tiendra à Yaoundé le 1er décembre 2002.


La commission mixte se penchera sur toutes les incidences de la décision, notamment la nécessité de protéger les droits des populations concernées des deux pays. La commission aura, entre autres, pour tâche de procéder à la démarcation de la frontière terrestre entre les deux pays. Elle formulera également des recommandations sur des mesures de confiance supplémentaires telles que : la tenue, sur une base régulière, de réunions entre les autorités locales, des fonctionnaires gouvernementaux et les Chefs d'Etat; la formulation de projets destinés à promouvoir des coentreprises économiques et la coopération transfrontalière; la renonciation par les deux parties à tout propos ou déclaration incendiaires au sujet de Bakassi; le retrait des troupes des zones pertinentes le long de la frontière terrestre ; la démilitarisation ultérieure de la péninsule de Bakassi avec la possibilité de déployer du personnel international chargé d'observer le retrait;  la réactivation de la Commission du Bassin du Lac Tchad.


Les deux Présidents sont convenus d'examiner l'assistance supplémentaire dont les deux pays pourraient avoir besoin de la part des Nations Unies, ainsi que de se rencontrer à nouveau le moment venu sous mes auspices pour faire le point des progrès accomplis.


Je réaffirme mon engagement personnel de même que celui des Nations Unies à continuer à aider le Cameroun et le Nigéria dans leurs efforts tendant à régler pacifiquement leurs différends.»


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