CHYPRE : DÉCLARATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Communiqué de presse SG/SM/8418 |
CHYPRE : DÉCLARATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcé la déclaration suivante vendredi le 4 octobre, concernant Chypre :
J’ai conclu cet après-midi deux journées de consultations intensives sur la question de Chypre avec S. E. M. Glafkos Clerides, le dirigeant chypriote grec, et S. E. M. Rauf Denktash, le dirigeant chypriote turc.
Je suis heureux de constater que ces deux dirigeants se sont concentrés sur les questions dont j’avais souligné l’importance lors de notre rencontre à Paris et qu’ils ont depuis déployé des efforts encourageants pour trouver une solution pragmatique à leurs différends. Ici, à New York, j’ai tenté de poser des jalons pour que les deux dirigeants progressent dans leurs discussions aux fins de réduire encore leurs divergences de vues, avec le concours actif de mon Conseiller spécial, M. Alvaro de Soto.
Dans le cadre de leurs efforts visant à trouver une solution pragmatique à leurs différends, les deux dirigeants ont décidé de créer deux comités techniques spéciaux bilatéraux qui s’attelleront sans délai aux questions techniques d’importance. Ces comités seront chargés de formuler des recommandations s’y rapportant, sans préjudice de la position des deux dirigeants sur les questions de fond concernées. Ils travailleront ad referendum, et axeront leurs efforts sur les traités et sur les futures lois d’une «entité commune»*. L’Organisation des Nations Unies aidera les parties à s’acquitter de cette tâche.
Il n’existe pas de solution simple au problème de Chypre. Pour cette raison, un règlement global ne pourra être que complet, intégré, juridiquement contraignant et immédiatement exécutoire; quant aux droits et aux obligations de toutes les parties concernées, ils devront être clairs, sans ambiguïté, et ne pourront faire l’objet d’aucune négociation ultérieure. J’espère que les comités, par leurs travaux, aideront les dirigeants à parvenir à un tel règlement.
L’occasion qui se présente à nous doit être saisie. À cet égard, la Grèce et la Turquie auront un rôle important à jouer, et j’espère bénéficier de leur appui, comme par le passé.
On le sait, M. Denktash subira bientôt une opération chirurgicale, qui le tiendra probablement immobilisé pendant quelques semaines. Mais les travaux se poursuivront en octobre et j’ai demandé aux dirigeants de prévoir de me rencontrer de nouveau au mois de novembre.
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* L’expression «entité commune» est provisoire.