«LE 11 SEPTEMBRE A MIS A L’EPREUVE NOS DIVERSES CROYANCES RELIGIEUSES» DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL AU COURS DE SON ALLOCUTION LORS DU SERVICE OECUMENIQUE ANNUEL
Communiqué de presse SG/SM/8375 |
«Le 11 septembre a mis à l’épreuve nos diverses croyances religieuses» déclare le Secrétaire général au cours de son allocution lors du service oecuménique annuel
On lira ci-après le texte de l’allocution que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcée le 11 septembre lors du service oecuménique annuel marquant l’engagement à l’égard de l’activité de l’Organisation:
Il y a exactement un an, à peu près à la même heure, nous apprenions qu’un avion s’était écrasé contre le World Trade Center – sans autres précisions. Aujourd’hui, nous nous souvenons tous où nous étions à ce moment-là.
Je me souviens aussi exactement où j’étais deux jours après. J’étais ici, dans cette église, à cette même cérémonie. C’était, comme pour beaucoup d’autres à New York, ma première apparition publique et j’étais heureux qu’elle ne soit pas annulée. Je me souviens de mon sentiment de gratitude envers le centre oecuménique et l’église Saint-Barthélemy. Aujourd’hui encore, c’est le même sentiment de gratitude qui m’habite.
Dès qu’il a été possible de réfléchir à cette catastrophe terrible, il est devenu absolument clair que ce service, loin d’être mal à propos, était au contraire plus que jamais d’actualité. Le 11 septembre a mis à l’épreuve nos diverses croyances religieuses.
Cette journée a forcé chacun de nous à regarder sa propre foi en face tandis que nous nous efforcions de donner un sens et une juste réponse à ce qui s’était passé.
Le 11 septembre a forcé chacun de nous à regarder d’un oeil nouveau la foi des autres.
Très vite, nous avons compris que l’événement risquait d’attiser les flammes de la haine, de la méfiance et de l’intolérance. C’était probablement ce que voulaient les terroristes. Or, au même moment ou presque, nous avons su qu’il fallait résister à ce premier mouvement – et nous avons résisté, avec vigueur et fermeté.
Il nous fallait nous rassembler.
Il nous fallait réaffirmer notre respect d’autrui, notre respect des croyances de chacun. Il nous fallait écouter et les uns et les autres, en faisant un effort pour mieux les comprendre et partager leur douleur. Il nous fallait venir en cette église et prier ensemble. Cette nécessité reste d’actualité, et c’est pourquoi nous sommes ici.
Merci à vous tous d’être ici.
Merci de votre soutien à l’Organisation des Nations Unies et à son travail.
Puissions-nous accomplir cette tâche de notre mieux, dans l’intérêt de l’humanité tout entière et de la compréhension à l’égard d’autrui.
Que Dieu nous bénisse et nous préserve tous.
* *** *