SG/SM/8348

LE SECRETAIRE GENERAL LANCE L’ANNEE INTERNATIONALE DE LA MONTAGNE AU LESOTHO

28/08/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8348


                                                            SG/SM/8348

                                                            AFR/460

                                                            OBV/285

                                                            28 août 2002


Le Secretaire general lance l’Annee internationale de la montagne au Lesotho


On trouvera ci-après le texte du message prononcé aujourd’hui à Maseru (Lesotho) par le Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion du lancement de l’Année internationale de la montagne (2002):


C’est pour moi un insigne honneur et un grand plaisir de lancer l’Année internationale de la montagne dans ce beau royaume montagneux du Lesotho.


L’Organisation des Nations Unies a proclamé 2002 Année internationale de la montagne afin de faire prendre davantage conscience de l’importance des écosystèmes montagneux, de défendre le patrimoine culturel des collectivités montagnardes et d’assurer la préservation et le développement durable des régions montagneuses.


Les montagnes sont très souvent jugées fort éloignées des préoccupations quotidiennes du monde.  Mais, comme le savent très bien les habitants du Lesotho, rien ne saurait être plus étranger à la réalité.  Les montagnes abritent des collectivités et possèdent de riches traditions culturelles.  Elles renferment une très grande diversité biologique.  Elles procurent des ressources vitales telles que l’eau et le bois et contribuent ainsi à l’existence d’une part importante de la population mondiale.


Les milieux montagneux sont de plus en plus menacés.  Des photos satellite montrent que les forêts de montagne ont considérablement diminué au cours des 10 à 20 dernières années.  La faune et la flore de montagne sont menacées par la disparition d’habitats et le changement climatique.  Les cours d’eau et les bassins hydrographiques souffrent de dégradation et de pollution.


Cette dégradation de l’environnement entraîne un coût élevé.  Elle se traduit souvent pour les montagnards qui doivent déjà surmonter des obstacles physiques majeurs – reliefs accidentés, systèmes de communication insuffisants et manque de routes – par une pauvreté et une insécurité alimentaire grandissantes.


À mesure que les ressources deviennent rares, leur utilisation peut provoquer des conflits.  Un bon nombre d’hommes, de femmes et de familles entières n’ont d’autre choix que de migrer vers les villes des plaines.  Ainsi, des collectivités montagnardes se désintègrent et des traditions et des connaissances locales disparaissent.


Il convient d’adopter d’urgence des méthodes viables de gestion des ressources et écosystèmes naturels, car non seulement l’équilibre de notre planète en dépend mais également la sécurité alimentaire.


J’espère que le Sommet mondial pour le développement durable qui vient de s’ouvrir à Johannesburg nous aidera à y parvenir.  Si nous réussissons à protéger la diversité biologique et les écosystèmes de la planète – à développer une agriculture viable et à assurer l’approvisionnement en eau et l’assainissement, l’énergie et la santé – nous offrirons à chacun la chance de mener non seulement une vie prospère, mais d’en garantir également une à ses enfants et à ses petits enfants.


Je loue les efforts que déploie le Gouvernement du Lesotho pour rationaliser l’exploitation de l’environnement et pour capter l’eau des montagnes afin de créer des revenus pour réduire la pauvreté, comme il a su le faire dans le cadre de sa coopération avec l’Afrique du Sud.  L’Organisation des Nations Unies et les institutions qui lui sont apparentées continueront à l’aider dans cette entreprise.


Chers amis, nous avons tous intérêt à ce que les régions montagneuses du monde continuent à fournir leurs richesses pendant de nombreuses générations. Telle est l’oeuvre que nous pouvons et devons entreprendre.


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