LA REUSSITE DU BOTSWANA DEMONTRE QUE L’AFRIQUE PEUT SURMONTER LES PROBLEMES DE LA FAIM, DE LA MALADIE ET DE LA GUERRE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

                                                            SG/SM/8346

                                                            AFR/458

                                                            28 août 2002

La réussite du Botswana démontre que l’Afrique peut surmonter les problèmes de la faim, de la maladie et de la guerre, déclare le Secrétaire général

On trouvera ci-après le texte de l’allocution que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcée, le 27 août, à Gaborone, à l’occasion de l’ouverture officielle de la Foire commerciale internationale du Botswana:

Je suis enchanté d’être ici et je crois exprimer aussi le sentiment de Nane et de toute mon équipe en vous disant que cela faisait très longtemps que je me réjouissais de cette visite.  Je voudrais remercier le Président Mogae de m’avoir invité à l’ouverture officielle de la Foire commerciale internationale du Botswana.

Cette Foire commerciale nous donne un aperçu des impressionnantes réalisations du Botswana sur le plan économique, réalisations qui lui ont permis de quitter les rangs des pays les moins avancés – dont nous parlerons séparément – et de devenir un pays à revenu intermédiaire.

Cette réussite démontre de manière éclatante que l’Afrique peut surmonter la faim, la maladie et la guerre.  Aussi voudrais-je saluer l’engagement des organisateurs et de tous les exposants en faveur de l’essor économique et de la prospérité du Botswana.

L’initiative du Botswana visant à élaborer une stratégie globale pour les investissements étrangers directs, ainsi que ses efforts visant à introduire des techniques modernes de gestion agricole, promouvoir les industries de service et les industries d’exportation fondées sur les ressources naturelles locales et développer le tourisme, notamment le tourisme vert, sont autant de pas dans la bonne direction.

Les efforts du Botswana visant à améliorer son accès aux marchés ont également porté leurs fruits et d’ici à 2008, en tant que membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe, le pays se trouvera au coeur d’une vaste zone de libre-échange qui offrira un accès élargi à 85 % de la production des pays membres.

En tant que membre du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, le Botswana bénéficie déjà d’un accès préférentiel au marché de l’Union européenne et des conditions prévues par le United States African Growth and Opportunity Act (loi des États-Unis sur la croissance et les potentialités de l’Afrique).

Une gestion économique avisée, une conduite démocratique, des affaires publiques, le respect des droits de l’homme et la priorité élevée accordée au développement humain ont permis d’améliorer sensiblement la situation économique et sociale du pays.  Mais, malgré ces progrès énormes, le Botswana se trouve encore confronté à des difficultés majeures en matière de pauvreté et de chômage, de parité entre hommes et femmes, de protection de l’environnement – et aujourd’hui, fort malheureusement, en ce qui concerne les effets dévastateurs de l’épidémie du VIH/sida.

Je salue les efforts déployés par le Botswana pour lutter contre cette terrible maladie, et en particulier le fait qu’il s’est fixé pour objectif d’être le premier pays d’Afrique subsaharienne dont le système de santé public pourra fournir un traitement antirétroviral à tous ceux qui en ont besoin. Et pourtant, nous savons tous que cela ne suffira pas et qu’il faudra notamment davantage de ressources pour stopper la propagation du VIH.

L’ONU et ses institutions oeuvrent au quotidien à tous les niveaux pour combattre ce fléau et aussi s’attaquer à tous les autres défis énormes auxquels doivent faire face le Botswana et les autres pays en développement.

Je me suis rendu à l’Hôpital Princess Marina cet après-midi et j’ai pu constater le travail extraordinaire qui s’y fait.  J’en retire pour la communauté au sens large que l’on y a besoin de votre soutien et de votre aide.

C’est pourquoi il est encourageant de voir, dans le cadre de cette Foire commerciale internationale, des représentants des peuples du monde, du secteur privé et des pouvoirs publics travailler côte à côte dans la poursuite d’un objectif commun.

Ce n’est que si tous les acteurs mettent en commun leurs énergies, leurs idées et leurs efforts que l’Afrique sera en mesure de trouver des solutions efficaces à ses problèmes et de donner vie à cette vision que traduit le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, source de tant d’espoir pour la renaissance du continent.

C’est dans cet esprit de coopération et de partenariat que je réaffirme ici le soutien de l’ONU à tous les efforts visant à améliorer le sort du peuple botswanais.

J’ai maintenant l’honneur et le privilège de déclarer ouverte la Foire commerciale internationale du Botswana.

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