LE SECRETAIRE GENERAL FAIT SIENNES LES PREOCCUPATIONS DE LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME CONCERNANT LE JUGEMENT RENDU EN INDONESIE
Communiqué de presse SG/SM/8338 |
SG/SM/8338
14 août 2002
LE SECRETAIRE GENERAL FAIT SIENNES LES PREOCCUPATIONS DE LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME CONCERNANT LE JUGEMENT RENDU EN INDONESIE
La déclaration suivante a été rendue publique aujourd’hui par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan :
La Haut-Commissaire aux droits de l’homme a fait aujourd’hui une déclaration sur le jugement rendu par le Tribunal spécial pour les droits de l’homme à Djakarta, que le Secrétaire général appuie pleinement.
En outre, le porte-parole du Secrétaire général a souhaité aborder une autre question relative au Tribunal spécial pour les droits de l’homme. Pendant le déroulement du procès, des juges, procureurs et avocats ont fait état d’irrégularités de la part de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) dans la conduite du processus de Consultation populaire du 30 août 1999. Ces irrégularités sont présentées comme étant la source des violences qui se sont développées et qui ont enflammé le territoire en septembre 1999. Ces allégations sont fausses.
Dans ce contexte, le porte-parole du Secrétaire général souhaiterait que l’on prenne note de quatre points importants :
- La responsabilité en matière de sécurité durant tout le processus de la Consultation populaire incombait aux autorités indonésiennes, comme prévu dans le cadre des Accords du 5 mai 1999, et non à l’ATNUTO, qui était totalement désarmée;
- Une Commission électorale indépendante a certifié les résultats, après un examen minutieux des plaintes. Aucun bulletin n’a été contesté;
- Le recrutement de l’ATNUTO était ouvert à tous les Est-timorais qualifiés, quelle que soit leur appartenance politique;
- L’annonce des résultats le 4 septembre 1999 a été faite conformément aux procédures prévues, en consultation avec le Gouvernement indonésien.
Par conséquent, il ne peut en aucun cas être conclu que le niveau élevé de violence organisée et coordonnée entre septembre et octobre 1999, suite à la promulgation des résultats de la Consultation populaire, était une conséquence d’irrégularités dans les bulletins de vote, d’un parti pris ou d’un manquement de l’ATNUTO quant à ses responsabilités en matière de sécurité. Il faut aussi rappeler que durant ces violences, des membres du personnel local des Nations Unies ont été tués parce qu’ils travaillaient pour l’ATNUTO et que les locaux des Nations Unies ont été systématiquement pillés et détruits.
Les Nations Unies réitèrent leur offre de produire au Tribunal spécial pour les droits de l’homme, à la demande des autorités indonésiennes, les preuves concernant ces questions ou d’autres questions pertinentes.
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