SI LES ENGAGEMENTS PRIS SONT RESPECTES, UN SOMMET DU GROUPE DES HUIT POURRAIT MARQUER UN TOURNANT DANS L’HISTOIRE DE L’AFRIQUE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL
Communiqué de presse SG/SM/8291 |
SG/SM/8291
27 juin 2002
SI LES ENGAGEMENTS PRIS SONT RESPECTES, UN SOMMET DU GROUPE DES HUIT POURRAIT MARQUER UN TOURNANT DANS L’HISTOIRE DE L’AFRIQUE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL
On trouvera ci-après le texte des observations faites par Kofi Annan à la Conférence de presse du Groupe des Huit (G-8) à Kananaskis (Canada), le 27 juin :
Chers amis,
Je suis très heureux de me trouver parmi vous ici à Kananaskis. De cette réunion qui fera date, les habitants de l’Afrique attendent beaucoup. Je tiens à remercier tous les Canadiens de l’accueil chaleureux et exceptionnel qu’ils nous ont réservé.
Il y a deux ans, les dirigeants du monde entier ont clairement reconnu les besoins particuliers de l’Afrique lors du Sommet du Millénaire. La participation de l’ONU au présent Sommet, où les dirigeants du G-8 se sont engagés à aider le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), est tout à fait opportune.
Le NEPAD est un pacte conclu entre les dirigeants et les populations d’Afrique. Fondé sur un code de bonne gestion des affaires publiques, il donne à l’Afrique et à la communauté internationale une base sur laquelle bâtir leur entente. Le cadre qu’il fournit permettra de mettre fin aux conflits, de maîtriser les flux de réfugiés et de personnes déplacées, et d’instaurer un climat propice aux investissements, afin que le développement du continent puisse enfin s’amorcer pour durer.
Si les Africains se tiennent réellement aux promesses qu’ils ont prises dans le cadre du NEPAD envers eux-mêmes et les uns envers les autres, et si le G-8 met véritablement à exécution le Plan d’action qu’il rend public aujourd’hui, le Sommet pourrait marquer un tournant dans l’histoire de l’Afrique, voire du monde. Nous devons nous montrer à la hauteur de cette ambition.
Dans deux mois à peine, force nous sera de constater si nous en sommes capables, lorsque nous nous reverrons en Afrique pour la tenue d’un autre sommet. Le Sommet mondial pour le développement durable aura alors lieu en Afrique du Sud, au coeur d’une région déjà ravagée par la pauvreté et l’épidémie de VIH/sida où une terrible sécheresse sévit à présent et où le spectre de la famine plane sur plusieurs pays.
(à suivre)
Il est assurément urgent d’apporter des secours humanitaires aux personnes en détresse, et l’ONU et les donateurs y contribuent de leur mieux. Mais il est non moins urgent que le monde entier tire des enseignements de cette sécheresse, vision atroce du sort qui nous attend tous, nous et nos enfants, si nous ne trouvons aucun modèle de développement vraiment durable sur les plans économique, social et écologique. Ces problèmes sont d’une extrême acuité, pour l’Afrique certes, mais aussi pour le monde entier.
Nous savons d’une manière générale ce qu’il faut faire, ce depuis la tenue du Sommet de Rio il y a 10 ans, si ce n’est plus tôt encore. Mais nous avons été trop lents à agir. Il est temps que cela change, et c’est ce que vise précisément le Sommet de Johannesburg.
J’espère que tous les dirigeants ici présents aujourd’hui, ainsi que ceux de nombreux autres pays, se réuniront de nouveau dans deux mois afin de prendre des décisions concrètes sur l’avenir de notre planète et de ses habitants.
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