SG/SM/8263

LE SECRETAIRE GENERAL RECOIT UN DOCTORAT HONORIS CAUSA DE L’UNIVERSITE DE GENEVE

07/06/02
Communiqué de presse
SG/SM/8263


LE SECRETAIRE GENERAL RECOIT UN DOCTORAT HONORIS CAUSA DE L’UNIVERSITE DE GENEVE


Vous trouverez ci-après le texte de la déclaration faite aujourd’hui par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la cérémonie au cours de laquelle un doctorat honoris causa lui a été remis à l’Université de Genève


C’est pour moi un grand honneur de recevoir ce doctorat honoris causa.   Permettez-moi de féliciter chaleureusement les éminentes personnalités que vous honorez en même temps que moi.  Je crois que je parle en notre nom à tous en vous disant combien je suis fier de cette distinction. 


En ma personne, c’est l’Organisation des Nations Unies que vous honorez.  Je vous remercie de cette reconnaissance et de votre soutien à notre mission mondiale de paix et de développement.   J’en mesure toute la valeur. 


Les universités jouent depuis toujours un rôle central, en contribuant par l’enseignement et la recherche à façonner le monde dans lequel nous vivons.  Nous avons besoin plus que jamais de votre dynamisme et de votre capacité d’innovation pour trouver des solutions aux nombreux problèmes qui affligent l’humanité.  Et nous comptons sur vous pour préparer les dirigeants de demain à affronter un monde complexe, bien différent de ce qu’il était lorsque j’étais étudiant ici, au début des années soixante. 


Les scientifiques nous disent que notre univers naturel est en fait si petit, et que tous ses éléments sont si étroitement liés entre eux, qu’un battement d’aile de papillon en Amazonie peut déclencher une violente tempête de l’autre côté du globe.  On désigne ce principe sous le nom d’« effet papillon ».  Il est clair qu’il s’applique aussi à l’univers de l’activité humaine, avec toutes les conséquences, bonnes ou mauvaises, que cela a.


Nos politiques, nos priorités, nos choix personnels doivent s’adapter à ces nouvelles réalités.  Nous ne pouvons plus penser et agir « localement », comme si seuls les intérêts de notre communauté comptaient.  Notre vision et notre action doivent être mondiales.


Cela pose un défi énorme aux universités.  Car il leur faut préparer les jeunes à un monde dont les contours sont encore incertains – un monde changeant, ambigu, interdépendant.   Les dirigeants de demain devront être prêts à penser hors des sentiers battus et à travailler en partenariat avec tous les acteurs de la société, en faisant preuve d’une flexibilité à la mesure des défis à relever.  


C’est pourquoi je vous encourage à renforcer les liens que vous avez développés avec d’autres institutions académiques, ainsi qu’avec les organisations internationales installées à Genève.  Ensemble, je suis convaincu que nous pouvons réaliser le rêve d’un monde plus juste et plus pacifique auquel aspirent tous les peuples.


Je vous remercie.


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