DANS LE DISCOURS QU’IL A PRONONCE LORS DU DINER DE L’ASSOCIATION DES ÉTATS-UNIS POUR LES NATIONS UNIES, LE SECRETAIRE GENERAL SALUE «L’INITIATIVE VISIONNAIRE» DE BILL ET MELINDA GATES

DANS LE DISCOURS QU’IL A PRONONCE LORS DU DINER DE L’ASSOCIATION DES ÉTATS-UNIS POUR LES NATIONS UNIES, LE SECRETAIRE GENERAL SALUE «L’INITIATIVE VISIONNAIRE» DE BILL ET MELINDA GATES

On trouvera ci-après le texte du discours que le Secrétaire général, Kofi Annan, a prononcé lors du dîner de l’Association des États-Unis pour les Nations Unies en l’honneur de Bill et Melinda Gates et de la Fondation Gates, à New York, le 8 mai :

Je suis toujours très heureux d’être l’invité de l’Association des États-Unis pour les Nations Unies. Certes, il y a des associations pour les Nations Unies dans bien d’autres pays, mais celle-ci a quelque chose d’unique, à la fois par les défis qui se posent à elle et par l’énergie et les ressources avec lesquelles elle s’emploie à les relever.

De notre point de vue, il est difficile d’imaginer travail plus utile que celui que vous faites pour faire mieux comprendre l’action de l’Organisation dans notre pays hôte – qui se trouve aussi être notre plus gros bailleur de fonds, et aujourd’hui la seule superpuissance dans le monde!

Oui, c’est véritablement un grand plaisir que d’être présent à vos dîners. Mais, si je suis si heureux de prendre la parole à celui-ci, c’est parce que nous rendons hommage ce soir à l’initiative visionnaire de deux personnes hors du commun, deux personnes qui, après avoir aidé à transformer le monde dans lequel nous vivons, loin de se reposer sur leurs lauriers, consacrent leur énergie et leurs ressources à aider les autres.

Bill Gates n’est pas quelqu’un d’ordinaire : homme d’affaires qui a tout réussi, il s’est transformé en un véritable meneur d’hommes à l’échelle mondiale et a acquis une connaissance approfondie des questions de développement.

Lorsqu’ils ont créé leur fondation, Melinda et lui ont immédiatement compris que le fossé révoltant qui sépare les nantis de ceux qui n’ont rien dans le domaine de la santé et de l’accès aux soins de santé était l’un des grands défis que les philanthropes de notre temps devaient relever. Ils se sont donc attelés à la tâche.

Comme la plupart d’entre vous le savent, l’une de mes premières priorités en tant que Secrétaire général est d’encourager les partenariats entre les secteurs public et privé, car l’humanité se heurte à des tâches si nombreuses au XXIe siècle que les gouvernements à eux seuls ne peuvent y faire face. Je suis heureux de pouvoir dire que ce principe est aujourd’hui largement compris et qu’il a trouvé son expression dans la Déclaration du Millénaire et les objectifs de développement du Millénaire, dont tous les dirigeants mondiaux sont convenus au cours du Sommet du Millénaire, il y a deux ans.

Aucun de ces objectifs n’est plus important que ceux qui se rapportent à la santé: éliminer la faim; réduire la mortalité infantile; améliorer la santé maternelle; venir à bout du VIH/sida, du paludisme et autres maladies; et faire baisser de 50%, d’ici à 2015, la proportion de ceux qui doivent se passer d’eau salubre. Le docteur Brundtland doit être très heureuse d’entendre cette liste.

Par l’intermédiaire de leur fondation, Bill et Melinda travaillent à la réalisation de ces objectifs en construisant de nouveaux partenariats, et je ne les en remercierai jamais assez. Permettez-moi de dire qu’au cours des dernières années, nul n’a fait plus que la Fondation pour appeler l’attention sur les questions de santé qui préoccupent le monde entier – prévention des maladies infectieuses, amélioration de la santé infantile et généralisation des vaccins et de la vaccination.

Cette fondation, sous la conduite éclairée du père de Bill – Bill Gates Sr. – et de Patty Stonesifer, qui est avec nous ce soir, n’a pas hésité à prendre des risques pour chercher de nouveaux moyens de combattre les grandes maladies qui font des ravages dans le monde, des moyens susceptibles d’apporter des résultats durables. On ne dira jamais trop toute l’influence de son action sur la vie des gens ordinaires, et notamment sur celle des enfants.

Enfin, permettez-moi aussi de remercier Raymond Gilmartin et Henry McKinnel pour tout ce qu’ils ont fait afin de nous aider à trouver le moyen de mettre leurs médicaments salvateurs à la portée des pauvres. Il n’est jamais facile pour des chefs d’entreprise de trouver le juste équilibre entre les intérêts de leurs actionnaires et la responsabilité qui leur incombe d’aider à répondre aux besoins de la société. Mais eux ont véritablement montré l’exemple. Applaudissons-les.

Dans ce domaine aussi, Bill et Melinda Gates ont joué un rôle de premier plan en contribuant à créer de nouveaux réseaux comme GAVI – the Global Alliance for Vaccines and Immunization. Cette alliance de gouvernements, d’organisations internationales, de philanthropes, d’institutions de recherche et du secteur privé sauve des vies, notamment celles des enfants, en généralisant l’utilisation de vaccins modernes.

Je pourrais vous donner bien d’autres exemples de partenariats entre les secteurs public et privé dont la Fondation Gates a pris l’initiative ou qu’elle a encouragés, et je ne saurais terminer sans rendre hommage à leur contribution décisive à l’action du nouveau Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Mais je sais que vous n’êtes pas venus ici pour m’écouter, je sais que vous avez tous faim. Alors, permettez-moi maintenant de vous inviter à lever votre verre et à boire… à la santé de la santé.

Santé et prospérité, Bill et Melinda, dignes lauréats de votre Global Leadership Award.

Santé et prospérité aux millions de personnes dans le monde dont la santé importe tant à Bill et Melinda.

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