SG/SM/8207

TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DONNÉE AU SIÈGE DES NATIONS UNIES PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, M. KOFI ANNAN, LE 22 AVRIL 2002

22/04/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8207


TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DONNÉE AU SIÈGE DES NATIONS UNIES

PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, M. KOFI ANNAN, LE 22 AVRIL 2002


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Comme vous le savez tous, vendredi soir, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1405 (2002)qui se félicitait de l’initiative que j’ai prise de développer des informations précises en ce qui concerne les événements récents dans le camp de réfugiés de Djénine. J’ai à présent constitué une équipe chargée de cette tâche. Les membres de cette équipe sont M. Ahtisaari, qui est à côté de moi et que je n’ai pas à vous présenter, Mme Sadako Ogata, ancienne Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, et M. Cornelius Sommaruga, ancien Directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Et bien entendu, le général Bill Nash sera le conseiller militaire, et M. Peter Fitzgerald, le conseiller pour la police. Le général Nash et Peter Fitzgerald ont tous les deux une expérience de travail considérable dans les situations de conflit – le général Nash, en Bosnie et à Mitrovica, et Peter Fitzgerald a également travaillé en Bosnie.


Je dois vois dire que je suis extrêmement reconnaissant que chacune de ces personnalités très éminentes et très occupées ait accepté mon invitation dans des délais aussi brefs, et accepté de se charger de cette importante mission et de faire partie de l’équipe. M. Ahtisaari présidera donc cette équipe. Comme je l’ai dit, je n’ai pas à vous le présenter. Vous êtes nombreux à vous souvenir des services éminents qu’il à rendus à l’ONU, ainsi que lorsqu’il était le Président de la Finlande.


L’équipe d’établissement des faits va se réunir en Europe cette semaine, et ensuite va se rendre dans la région le plus rapidement possible afin de commencer à travailler dès que possible. Pour aider l’équipe à obtenir des informations précises, j’espère que le Gouvernement d’Israël et l’Autorité palestinienne coopèreront pleinement avec l’équipe en lui permettant un accès complet et entier à toutes les sources d’information et à toutes les personnes que l’équipe jugera nécessaire de rencontrer dans l’exercice de ses activités.


L’équipe sera dirigée dans ses activités par les différentes résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et notamment l’appel récent du Conseil lancé à toutes les parties les appelant à respecter le droit humanitaire international et les normes universellement acceptées du droit international. L’équipe va également obtenir des informations et me présentera un rapport avec ses conclusions et ses recommandations. L’équipe pourra utiliser les ressources des Nations Unies, aussi bien ici à New York que sur place.


Mesdames et messieurs, je vous présente donc M. Ahtisaari. Si vous avez des questions… Martti, voulez-vous dire quelques mots avant de répondre à des questions?


Bien, alors si vous avez des questions, nous allons maintenant les entendre.


Question : (interprétation de l’anglais) : Que peut faire l’ONU, dans le cas du massacre de Djénine – si l’on considère qu’il y a eu massacre là-bas – pour que les responsables soient traduits en justice?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je ne souhaite pas maintenant commencer à traiter de ce genre de question. Nous envoyons une mission d’enquête sur place et je crois qu’il faut attendre les résultats de leurs recherches. Votre question est spéculative et je ne tiens pas à entrer dans ce domaine pour l’instant.


Question (interprétation de l’anglais) : Pourquoi avoir choisi ces trois candidats, en particulier Mme Ogata?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : J’ai essayé de réunir une équipe disposant d’une expérience considérable, une équipe, qui plus est, de personnes qui connaissent bien les questions humanitaires et qui connaissent bien la situation à laquelle nous avons à faire. Et je crois que les membres de cette équipe sont des personnalités hautement respectées, compétentes et tout à fait indépendantes. Et je tenais à ce que cette équipe soit indépendante. Et je pense que nous avons une telle équipe, avec notamment Mme Ogata. Je sais pourquoi vous me posez la question. Je crois qu’elle apportera une contribution considérable à l’équipe. Tous ceux qui l’ont vue à l’œuvre lorsqu’elle était Haut Commissaire pour les réfugiés seront très heureux de savoir qu’elle fait partie de cette équipe.


Question (interprétation de l’anglais) : Deux questions connexes : avez-vous consulté les États-Unis et les Israéliens concernant la composition de l’équipe? Et Israël a exprimé son opposition à des personnes comme Hansen, Larsen et Robinson pour cette équipe. En avez-vous tenu compte?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je dirai que j’ai consulté les autorités israéliennes, c’est-à-dire qu’elles m’ont donné la garantie qu’elles coopèreraient avec tous ceux que j’enverrai là-bas pour examiner la situation, enfin, ce qui s’est passé à Djénine, et qu’ils n’avaient rien à cacher.


Le Conseil a approuvé mon initiative d’envoyer une équipe d’établissement des faits, mais c’est moi qui ai pris la décision. J’espère avoir pu constituer une équipe que chacun acceptera comme étant la meilleure équipe possible, une équipe extrêmement compétente.


En ce qui concerne la deuxième question, je dirais que je n’ai jamais eu l’intention d’intégrer à l’équipe M. Hansen, Mme Mary Robinson ou M. Roed-Larsen. Je trouve donc assez regrettable qu’il y ait eu des objections publiques à l’égard de leur participation, car la question ne s’est jamais posée. Je voudrais également dire que seul le Secrétaire général de l’ONU détermine quelles sont les fonctions qui sont confiées aux fonctionnaires de l’ONU.


Enfin, permettez-moi de dire également que les trois personnes nommées sont des fonctionnaires internationaux extraordinaires qui ont travaillé très fort, dans l’esprit de la Charte et des idéaux de l’Organisation. Je suis très déçu qu’ils aient été attaqués personnellement de façon publique – M. Roed-Larsen simplement parce qu’il a parlé de ce qu’il a vu; il n’a jamais utilisé le mot «massacre», même si je note qu’il y a certaines indications qu’il l’aurait fait. M. Hansen faisait son travail avec l’UNRWA, et l’un et l’autre, se trouvant sur le terrain, ont été préoccupés par les problèmes d’accès humanitaire et ont fait des déclarations concernant l’accès des travailleurs humanitaires – et je pense que c’est leur tâche de le faire.


Mary Robinson, en tant que Haut Commissaire aux droits de l’homme, a reçu un mandat de la Commission pour aller sur le terrain. Elle n’a pas été en mesure de le faire, et que je sache, elle n’a jamais fait de déclaration concernant la situation à Djénine qui pourrait prêter à des objections. C’est une fonctionnaire extrêmement compétente. Elle a un travail très difficile – peut-être l’un des plus difficiles du système. Je crois qu’il faut éviter de saper le travail de ces excellents fonctionnaires.

Question (interprétation de l’anglais) : Monsieur le Secrétaire général, avez-vous une idée de la durée de cette enquête? M. Ahtisaari, on commence déjà à parler de destruction de documents et d’archives. C’est une question à laquelle ont dû faire face d’autres équipes d’enquête de l’ONU dans d’autres pays, et je voudrais savoir comment vous comptez traiter cette question.


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je pense que nous tenons à obtenir les faits le plus rapidement possible. C’est pourquoi nous avons agi si rapidement. N’oublions pas que le Conseil a adopté la résolution vendredi soir à 21 heures; nous sommes lundi matin et nous avons déjà une équipe forte et efficace. M. Ahtisaari et les membres de l’équipe m’ont garanti qu’ils avanceraient le plus rapidement possible. Je lui laisserai dire quelques mots à ce sujet.


M. Ahtisaari (interprétation de l’anglais) : Le Secrétaire général a essayé de me joindre vendredi soir, mais à sa grande surprise il m’a trouvé à New York le lendemain. Vous ne pouvez certainement pas accuser le Secrétaire général de ne pas avoir fait tout en son pouvoir pour me joindre. J’étais là par hasard pour une raison regrettable, car un de mes collègues était hospitalisé aux soins intensifs. Je ne pensais pas pouvoir quitter New York. En ce sens, c’était une bonne chose que je sois ici.


Pour répondre à votre question, je ne pense pas que je puisse commencer à spéculer ici sur ce qui sera disponible ou non. Bien sûr, nous allons essayer d’obtenir toutes les informations nécessaires, comme le Secrétaire général vient de le dire.


Question (interprétation de l’anglais) : Les Palestiniens ont dit que ce qui s’est passé à Djénine, ce sont des crimes de guerre. Est-ce que cette équipe va se pencher sur la question de savoir si des crimes de guerre ont été commis?


Deuxièmement, je voudrais parler de la situation au Congo...


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Est-ce que nous pourrions nous en tenir à la question qui nous a réunis ici? Lorsque nous en aurons fini avec cette question, je pourrai peut-être répondre à quelques questions sur d’autres sujets.


Je vais donc répondre à la question que vous avez posée. Je n’envoie pas une équipe de procureurs ou d’enquêteurs criminels, et ils ne vont pas s’occuper de la question juridique que vous avez soulevée; ils vont établir les faits.


Question (interprétation de l’anglais) : Je voudrais parler non pas du Moyen-Orient, mais d’un endroit beaucoup moins chaud à quelques centaines de kilomètres de l’endroit où vous travaillez, M. Ahtisaari. Il y a un moment, vous avez dit que Chypre...


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Pourrions-nous y revenir plus tard? Ma réponse est la même que celle faite à la question de votre collègue nigérian.


Question (interprétation de l’anglais) : Estimez-vous que votre initiative va également entraîner l’envoi de troupes au Moyen-Orient? Envisagez-vous autre chose, par exemple une conférence globale?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Pourrions-nous nous en tenir d’abord à la mission d’établissement des faits?


Question (interprétation de l’anglais) : Très bien. Quelles sont les principales raisons pour lesquelles vous avez retenu les services de ces deux conseillers militaires et policiers? Est-ce que leur expérience en Bosnie vous a amené à prendre cette décision? Quel est le lien?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Cela n’a rien à voir avec la présence de conseillers policiers et militaires, et l’équipe n’a rien à voir avec la recommandation voulant qu’une force multinationale soit envoyée dans la région. Nous avons eu une opération dans la région qui était une opération militaire. Je pense qu’il est important d’avoir quelqu’un qui comprenne la façon dont les campagnes militaires sont instituées pour pouvoir guider et travailler avec l’équipe de façon très efficace, pour qu’elle puisse bien comprendre ce qui a pu se passer sur place. Bien sûr, il s’agit aussi de zones peuplées et il y a des problèmes de contrôle de foule – il faut savoir comment établir l’ordre dans ces zones. Je pense que la police aura des conseils à fournir à ce sujet. Cela n’a rien à voir avec une force internationale.


Question (interprétation de l’anglais) : Deux choses : lorsque vous dites que l’équipe aura l’appui de New York et de la région, pensez-vous que vous aurez besoin de gens comme M. Roed-Larsen et M. Hansen pour accompagner l’équipe, ou acceptez-vous qu’ils soient exclus? Deuxièmement, lorsque vous parlez «de plein accès» vous attendez-vous à ce qu’il y ait des rencontres avec des représentants israéliens ou des représentants des Forces de défense israéliennes?


Lorsque je parle de durée, je ne pense pas que vous devriez nous dire que cela prendra une semaine ou deux jours. Mais en général, combien de temps pensez-vous que tout cela va prendre?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Concernant l’accès, j’espère que nous aurons accès à tout le monde. Dans ma discussion avec des hauts représentants israéliens qui ont déclaré n’avoir rien à cacher, on m’a assuré que l’équipe aurait accès à toutes les personnes qu’elle voudra voir, et qu’on lui fournirait les renseignements demandés.


S’agissant de la durée, je pense que ni M. Ahtisaari ni moi-même ne pouvons répondre à cette question. L’équipe doit d’abord se rendre à Djénine et déterminer ce qui doit être fait, et évaluer ensuite combien de temps il faudra. Toute indication de la durée de la mission à ce moment-ci serait purement spéculative.


Question (interprétation de l’anglais) : [inaudible] M. Roed-Larsen et M. Hansen...


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je pense avoir dit très clairement que je n’avais pas l’intention d’intégrer à l’équipe M. Hansen, M. Roed-Larsen ou Mme Robinson. Bien sûr, l’équipe pourra parler à toute personne sur le terrain qui aura des informations à transmettre, y compris M. Hansen et M. Road-Larsen.


Question (interprétation de l’anglais) : Pourriez-vous nous dire quand l’équipe va arriver en Israël? C’est ma première question. Deuxièmement, l’équipe va-t-elle s’occuper uniquement des événements à Djénine, où va-t-elle se rendre ailleurs ou s’occuper d’autres villes et d’autres événements dans la région?


M. Ahtisaari (interprétation de l’anglais) : Notre intention, comme le Secrétaire général l’a dit, est de nous réunir le plus rapidement possible en Europe. J’espère que nous serons sur place dans le courant de la semaine. J’hésite à vous donner une date précise, car je ne la connais pas encore. J’espère être en Europe mercredi, et à partir de là nous verrons. Je dois rencontrer l’équipe et discuter avec elle avant de partir. Je pense qu’il est prématuré de commencer à parler maintenant d’où nous irons, de ce que nous allons visiter. Je crois que le mandat défini par la résolution est clair. Comme le Secrétaire général l’a dit, nous allons faire tout ce qui est possible pour être en mesure de lui faire un rapport. Je tiens à souligner ceci très clairement dès maintenant. Donc, ne vous attendez pas à ce que je parle trop à la presse avant d’avoir parlé à mon patron.


Question (interprétation de l’anglais) : Quelle décision prendrez-vous après avoir étudié les résultats de l’enquête?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Il faut d’abord que je voie le rapport.


Question (interprétation de l’anglais) : Les personnes de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) – MM. Roed-Larsen, Hansen et Iburi – n’ont pas utilisé le mot massacre, mais ont quand même parlé de tueries sans discrimination, de fermeture de l’alimentation en eau; ils ont dit que des civils avaient été enfermés; ils ont parlé de l’impossibilité pour les ambulances et le personnel médical de se rendre sur les lieux. À votre avis, cela ne constitue-t-il pas déjà des violations du droit international?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Moi-même j’ai indiqué que dans ce conflit, les lignes rouges sont très floues et l’on ne sait plus très bien où elles se trouvent. Mais ce sont effectivement des faits que l’équipe devra vérifier. Oui, ils ont dit cela, c’est vrai, mais attendons que l’équipe soit sur place et ait pu vérifier sur place les faits, parler à tout le monde et m’ait présenté son rapport. Je voudrais également dire qu’à partir de maintenant, puisque l’équipe a été désignée et que M. Ahtisaari et les membres de son équipe sont en train de collecter des faits, j’en dirai très peu. Je demanderai aux membres du personnel de l’ONU et à tous ceux qui sont concernés par ces questions de ne rien en dire aussi longtemps que nous n’aurons pas reçu le rapport de M. Ahtisaari avec les faits. Il faut leur laisser le temps et la possibilité de faire sur place l’enquête nécessaire avant de tirer des conclusions.


Question (interprétation de l’anglais) : Je voudrais une précision. M. Ahtisaari a dit qu’il ne peut pas prédire où il va se rendre. Mais vous avez parlé vous-même, Monsieur le Secrétaire général, d’une question plus générale : le respect du droit international humanitaire. Alors j’essaie de comprendre : est-ce que vous les envoyez avec l’idée qu’ils vont aller dans d’autres endroits que le camp de Djénine?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je pense que leur attention portera principalement sur Djénine, mais ils sont là pour découvrir les faits. Comme l’a dit M. Ahtisaari, il ne sait pas encore pour l’instant si cette recherche des faits va les amener ailleurs. Il faudra attendre qu’ils soient sur place. Ils commenceront bien entendu par le camp de Djénine.


Question (interprétation de l’anglais) : Donc vous pensez que la résolution 1405 (2002) vous a donné le mandat d’élargir l’enquête au-delà du camp?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je crois qu’il faudrait que vous lisiez la totalité de la résolution 1405 (2002). Elle commence par un premier paragraphe qui traite de la situation de la population palestinienne et en particulier à Djénine.


Question (interprétation de l’anglais) : Comme c’est un groupe chargé d’établir les faits, il y a une certaine confusion. Va-t-il aussi mener une enquête et quelle est la différence entre collecte d’informations et enquête? Vont-ils simplement dire : « Nous avons vu ceci, nous avons vu cela ?» Ou vont-ils ensuite faire une enquête pour voir quelles étaient les raisons derrière tout cela?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je crois que le mandat est très clair. C’est une mission chargée d’établir les faits. L’équipe a une idée très claire de ce qu’elle doit faire. Comme je l’ai dit d’ailleurs, elle présentera ses constatations et conclusions dans le rapport. Ensuite je présenterai un rapport au Conseil.


Question (interprétation de l’anglais) : Depuis la création de l’État d’Israël, on a toujours eu l’impression que l’Organisation des Nations Unies complote contre Israël. Que peut-on dire ici aujourd’hui pour éliminer cette impression que l’ONU est toujours en train de comploter contre Israël?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je crois que les résolutions récentes qui ont été adoptées par le Conseil indiquent bien à quel point le Conseil est déterminé à jouer un rôle constructif et impartial. Les résolutions du Conseil adoptées récemment, si elles étaient suivies d’effets, seraient bénéfiques aux deux parties. L’ONU et le personnel des Nations Unies sur place restent impartiaux. Ils doivent être impartiaux. Impartial, cela veut dire qu’ils s’exprimeront lorsqu’ils verront une partie ou l’autre faire quelque chose de répréhensible et lorsqu’ils verront qu’une partie prend des mesures qui sont contraires au droit international humanitaire ou qui sont contraires au droit de la guerre. Je crois que c’est ainsi qu’ils se sont exprimés et que c’est ainsi qu’il faut comprendre les choses. Les mesures récentes adoptées par le Conseil devraient rassurer nos amis israéliens que le Conseil n’est pas en train de travailler contre leurs intérêts, mais essaie de travailler avec eux et avec les Palestiniens et toute la communauté internationale pour trouver une issue à la tragédie.


Question (interprétation de l’anglais) : Une question sur la République démocratique du Congo. Avec le fait que les Congolais et les Sud-Africains n’ont pas pu arriver à un consensus et qu’une des factions rebelles accepte des dispositions partielles, pensez-vous que cet accord va tenir? Que va-t-il se passer maintenant?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Je crois que le Gouvernement sud-africain encourage les trois parties à laisser une petite équipe sur place pour poursuivre la discussion. J’espère qu’ils arriveront à un accord plus large s’ils continuent leurs discussions. Il est très important que toutes les parties participent à l’accord, sinon nous ne verrons pas de règlement rapide du conflit.


Question (interprétation de l’anglais) : À propos de Chypre, vous avez dit au début de la réunion que vous espériez qu’ils arriveraient à un accord dans le courant du mois de juin. Pensez-vous que ce délai va se concrétiser d’une certaine manière?


Le Secrétaire général (interprétation de l’anglais) : Effectivement, je pense qu’à la fin juin, nous devrions voir des progrès importants dans les négociations et je pense que les deux dirigeants chypriotes ont indiqué qu’ils voulaient terminer d’ici la fin juin. J’espère qu’ils travailleront également aussi fort que possible pour réaliser ces progrès. Je suis en contact avec l’Ambassadeur De Soto qui est retourné dans l’île de Chypre pour faciliter ces discussions. J’espère vraiment qu’en juin, nous aurons réalisé des progrès importants.


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