SG/2082

UN RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL DRESSE LA LISTE DES PARTIES EN CONFLIT QUI UTILISENT DES ENFANTS SOLDATS

16/12/2002
Communiqué de presse
SG/2082


                              SG/2082

                                    HR/4635

                                    16 décembre 2002


UN RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL DRESSE LA LISTE DES PARTIES EN CONFLIT QUI UTILISENT DES ENFANTS SOLDATS


NEW YORK, 13 décembre (Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés) -– Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a soumis, à l’examen du Conseil de sécurité, un rapport qui dresse la liste des parties en conflit qui continuent de recruter et d’utiliser des enfants soldats.  Cette liste, indique le Secrétaire général dans son rapport, représente “un pas important dans nos efforts visant à encourager les parties en conflit à se conformer à leurs obligations internationales en matière de protection de l’enfant”.  Elle met en évidence «la volonté de la communauté internationale» de montrer à ceux qui violent les normes en matière de protection de l’enfant qu’ils «ne peuvent plus se le permettre dans l’impunité». 


Ce rapport le Troisième que présente le Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés fait suite à une requête du Conseil de sécurité et contient une liste de 23 parties, gouvernements et insurgés, dans cinq situations de conflits – Afghanistan, Burundi, République démocratique du Congo, Libéria et Somalie – qui recrutent ou utilisent des enfants.  Cette liste fait référence à des situations qui figurent actuellement à l’ordre du jour du Conseil de sécurité. 


«Ce rapport franchit une nouvelle étape» a déclaré M. Olara A. Otunnu, Secrétaire général adjoint et Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.  «Pour la première fois dans un rapport officiel à l’attention du Conseil de sécurité, ceux qui violent les normes de protection des enfants affectés par la guerre sont nommément cités et listés». 


Le Conseil de sécurité, a ajouté le Représentant spécial Otunnu, envoie un message clair aux gouvernements et aux groupes insurgés, en soulignant que la communauté internationale est attentive, et qu’ils auront à rendre des comptes sur le bien-être des enfants en situation de conflit et post-conflit. 


«C’est le point de départ d’un effort systématique, dans cette nouvelle ère de suivi de la conduite des parties au cours des conflits et comment elles traitent les enfants» a déclaré M. Otunnu. 


Le rapport met également en évidence d’autres conflits qui ne figurent pas à l’ordre du jour du Conseil de sécurité – la Colombie, le Myanmar, le Népal, les Philippines, le Soudan, le nord de l’Ouganda, et le Sri Lanka – où les enfants sont recrutés et utilisés comme des combattants, ou encore des conflits récemment arrivés à leur terme – Angola, Kosovo, République du Congo, Sierra Leone et Guinée-Bissau – où des programmes de démobilisation et/ou de réintégration des enfants combattants sont en cours. 



Des progrès impressionnants en matière de protection des enfants.  


Le rapport du Secrétaire général indique également que des «progrès impressionnants» ont été accomplis ces dernières années en matière de codification et standardisation des normes internationales en ce qui concerne la protection des enfants pendant les conflits, comme en témoigne notamment les trois résolutions (1261, 1314 et 1379) du Conseil de sécurité. 


Particulièrement importants sont les deux traités internationaux clés entrés en vigueur cette année.  Le Protocole facultatif à la Convention sur les Droits de l'Enfant concernant l'Implication des Enfants dans les Conflits Armés, établissant un âge minimum d'au moins dix-huit ans pour le recrutement et la participation directe à des hostilités, et demandant aux Etats Parties d’augmenter l’age minimum d’engagement volontaire à au moins 16 ans.  Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale classifie la conscription des enfants de moins de 15 ans, leur enrôlement ou utilisation dans des hostilités, comme un crime de guerre qu’il s’agisse de conflits interne ou international, ou encore d’attaques contre des écoles ou des hôpitaux et autres graves actes de violence à caractère sexuel. 


Le représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a demandé et obtenu des engagements importants pour la protection et le bien être des enfants dans des situations de conflit et post-conflit dans plusieurs pays.  Ceux-ci incluent des engagements à ne pas utiliser des mines antipersonnel, à ne pas attaquer des écoles ou des hôpitaux, à libérer les enfants enlevés, et à ne pas recruter ou utiliser des enfants comme des enfants soldats.  Durant la Session spéciale 2002 consacrée à l’enfant, l'Assemblée générale avait renouvelé son engagement en faveur de la protection des enfants affectés par des conflits armés. 


«Le défi d’aujourd’hui», selon le rapport du Secrétaire général, est d’assurer l’application des normes arrêtées.  Dans le même ordre d’idées, le rapport souligne la nécessité de promouvoir et de diffuser ces normes et standards et de stimuler une prise de conscience et une sensibilité à l’égard de ces normes et standards sur le terrain.  Il s’agit donc de «renforcer les mécanismes d’observation et d’identification afin de prendre des mesures adéquates contre ceux qui violent ces normes» - tous les éléments nécessaires au passage à une ère de la mise en œuvre. 


Le représentant spécial fait œuvre d’avocat international pour les enfants affectés par des conflits armés en faisant tout pour promouvoir des normes et des mesures en vue de leur protection en temps de guerre, mais aussi leur réintégration sociale en apportant des réponses aux conséquences que les conflits ont sur les enfants.


Pour plus d’information on peut contacter: Le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés Jean-Victor Nkolo, chargé de la communication Téléphone (212) 963 98 79 – Fax (212) 963 08 07 Nkolo@un.org


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