LE CONSEIL DE SECURITE EXAMINE LA QUESTION DU ROLE DES FEMMES ET DES PETITES FILLES DANS LA CONSTRUCTION DE LA PAIX
Communiqué de presse SG/2080 |
SC/7541
WOM/1365
LE CONSEIL DE SECURITE EXAMINE LA QUESTION DU ROLE DES FEMMES ET
DES PETITES FILLES DANS LA CONSTRUCTION DE LA PAIX
(adapté de l’anglais)
La déclaration suivante a été rendue publique le 21 octobre par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan:
Les femmes et les petites filles doivent pouvoir jouer un rôle plus grand dans les processus de paix et doivent être plus souvent associées aux négociations, recommande le Secrétaire général Kofi Annan dans un rapport au Conseil de sécurité rendu public le 21 octobre. Ce sont elles qui souffrent le plus dans les conflits armés, observe le Secrétaire général. Et de préconiser différentes mesures pour intégrer les femmes à toutes les phases des opérations de maintien de la paix, de règlement des conflits et de consolidation de la paix, y compris lors des opérations humanitaires et des programmes de reconstruction, de réhabilitation et de désarmement.
Le Conseil de sécurité sera saisi de cette question le vendredi 25 octobre, deux ans après l’adoption de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Le rapport du Secrétaire général sur les femmes, la paix et la sécurité (S/2002/1154) énumère les mesures nécessaires à la mise en œuvre des dispositions de la résolution 1325. Il se base sur les conclusions de l’étude du Secrétaire général sur le sujet, publiée séparément. Le 23 octobre, une réunion du genre inaugurée il y a quelques années par l’Ambassadeur Diego Arria du Venezuela sera organisée par Singapour, au cours de laquelle les membres du Conseil de sécurité entendront des représentants de l’organisation non gouvernementale « Groupe de travail sur les femmes, la paix et la sécurité ». Une conférence de presse de cette ONG aura lieu le même jour.
Dans une série de 21 mesures recommandées au Conseil de sécurité, le Secrétaire général préconise pour atténuer l’impact des conflits armés sur les femmes et les petites filles, des actions concernant le cadre juridique international pour leur protection, leurs besoins et leur rôle dans les processus de paix et les opérations humanitaires. Au nombre des recommandations figurent aussi la nécessité de faire cesser les violations des droits fondamentaux des femmes et des petites filles dans les situations de conflit armé, de veiller à ce que les dispositions législatives concernant l’amnistie excluent l’impunité pour tous crimes de guerre, y compris les crimes sexistes et d’intégrer expressément une perspective sexospécifique dans les mandats des missions du Conseil de sécurité.
Le rapport rappelle que les femmes et les petites filles constituent la majorité des victimes des conflits armés, des réfugiés et des personnes déplacées. Le recours à la violence sexuelle comme arme de guerre accroît pour elles le risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida. Mais il note aussi que les femmes et les petites filles ne sont pas que des victimes dans les conflits armés; elles peuvent être directement impliquées dans les efforts pour la paix et la réconciliation. Le rapport identifie des exemples positifs où les femmes font la différence en matière de promotion de la paix. Il note également des occasions au cours desquelles le Conseil de sécurité a reconnu et appuyé des initiatives informelles de groupes de femmes au cours de ses missions en République démocratique du Congo, au Kosovo et en Sierra Leone. Le rapport ajoute que les femmes n’ont pas souvent accès aux mécanismes ou aux filières permettant de donner à leurs priorités et à leur recommandations un caractère formel. Exclues car elles ne sont pas des dirigeants militaires ou politiques, les femmes ne se voient pas reconnaître le rôle de négociatrices. Le rapport appelle à une plus grande participation formelle et informelle des femmes aux processus et aux opérations de paix.
Le rapport et l’étude sont disponibles sur le site Internet www.un.org/womenwatch/daw. Pour plus d’informations, contacter Myriam Dessables, tel 212-963-2932 ou Patsy Robertson, tel 212 963-2226; email: mediainfo@un.org
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