LES LEGISLATEURS DE 70 PAYS SE REUNISSENT AU PARLEMENT CANADIEN POUR PROMOUVOIR LES DROITS DE REPRODUCTION

OTTAWA, le 21 novembre -- “L’accès aux services de santé reproductive est une question de vie ou de mort”, a déclaré aujourd’hui à Ottawa M. Thoraya Obaid, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), à l’ouverture de la Conférence internationale de parlementaires.  Plus de 100 parlementaires de 70 pays se réunissent à cette occasion au Parlement canadien, du 21 au 22 novembre, pour identifier les mesures qu’ils sont en mesure de prendre pour protéger le droit à la reproduction des femmes, améliorer leur accès aux services de santé reproductive (y compris au planning familial), réduire la mortalité maternelle et prévenir la propagation du VIH/sida.

Chaque minute une femme meurt de complications liées à une grossesse et chaque année quelque 58 millions de femmes accouchent sans aucune assistance médicale.  Plus de 350 millions de femmes n’ont toujours pas accès aux méthodes sures et efficaces de planning familial.

En 1994, lors de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIRD) au Caire, 179 pays avaient défendu l’idée de l’accès universel à la santé reproductive avant la fin de l’année 2015.  Des gouvernements avaient signé un Programme d’action et s’étaient engagés à s’éloigner des objectifs démographiques et des quotas de planning familial, pour offrir à la place, les informations et services qui permettraient aux personnes de décider librement si elles voulaient avoir des enfants, et dans l’affirmative, à quel moment.  Ils ont aussi reconnu que l’éducation et l’autonomisation des femmes, pour ce qui est des décisions relatives à leur propre fécondité, permettraient d’améliorer le bien-être des familles et des communautés, tout comme cela contribuerait à stabiliser la croissance démographique et à réduire la pauvreté.

La Conférence d’Ottawa offre une opportunité unique aux législateurs de définir les actions qu’ils peuvent prendre pour pouvoir atteindre les objectifs fixés au Caire il y a huit ans.  Ils aborderont les questions du financement, du renforcement des lois et des politiques et services à adopter pour permettre à chaque femme et chaque homme de jouir pleinement de leur droit à la santé reproductive.

Dans ce contexte, les aspects relatifs au droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents constituent l’une des préoccupations majeures des législateurs dans la mesure où actuellement la moitié de la population mondiale a moins de 25 ans.  En effet, les jeunes deviennent sexuellement actifs de plus en plus tôt alors même qu’ils ne disposent souvent pas des informations nécessaires pour pouvoir se protéger contre des grossesses involontaires et des maladies.  D’ailleurs, la moitié des nouveaux cas d’infection par le VIH touche la population des 15 à 24 ans, et les jeunes filles sont particulièrement exposées.

A l’issue de la Conférence d’Ottawa, les législateurs devraient signer une Déclaration d’engagement, qui décrira les actions spécifiques qu’ils prendront dans leurs pays en vue de promouvoir la santé reproductive et les droits de reproduction de manière à faire avancer l’ordre du jour du Caire.

Le FNUAP est la source la plus importante du monde pour ce qui est de l’aide multilatérale en matière de santé reproductive et de collecte et d’analyse d’informations démographiques.  Depuis 1969, les pays en développement ont reçu 5,6 milliards de dollars du Fonds.  Pratiquement tous les programmes de santé reproductive du Fonds, qui existent dans 140 pays, comprennent des mesures de prévention de l’infection par le VIH, et s’adressent spécialement aux jeunes et aux femmes enceintes.

La International Planned Parenthood Federation est la plus grande organisation non gouvernementale dans le monde qui s’occupe de planification familiale et de santé sexuelle et reproductive.  La Fédération est active dans 180 pays et fournit des informations et des services à 24 millions de personnes.

Pour prendre rendez-vous ou pour participer à la conférence, veuillez contacter: Micol Zarb, cellulaire 1(613) 286-6400; email: zarb@unfpa.org,

Kristin Hetle, cellulaire 1 (613) 286-6406; email: hetle@unfpa.org

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