En cours au Siège de l'ONU

POP/835

TIRANT LA SONNETTE D'ALARME, LE FNUAP EXHORTE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A REDOUBLER D'EFFORTS EN MATIERE DE PREVENTION DU VIH/SIDA

09/07/2002
Communiqué de presse
POP/835


                                                            AIDS/44


TIRANT LA SONNETTE D'ALARME, LE FNUAP EXHORTE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

A REDOUBLER D'EFFORTS EN MATIERE DE PREVENTION DU VIH/SIDA


A l'occasion de la Conférence de Barcelone, le Fonds lance un nouveau rapport soulignant la protection des femmes et des jeunes contre la pandémie du VIH/sida


BARCELONE (FNUAP), le 9 juillet 2002 -- La communauté internationale doit déployer beaucoup plus d'efforts pour permettre aux jeunes et aux femmes de se protéger contre l'infection au VIH, a déclaré le Docteur Suman Mehta, Coordonnatrice du Fonds des Nations pour la population (FNUAP) sur la question de la pandémie du VIH/sida, devant la XIVème Conférence mondiale sur le VIH/sida qui se tient à Barcelone.


«Nous savons ce que avons à faire, mais nous devons le faire sur une plus grande échelle», a déclaré le Docteur Mehta au cours d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la présentation d'un nouveau rapport sur le soutien du FNUAP aux efforts de prévention de la pandémie dans les pays en développement.  Mme Mehta a été jointe, à cette occasion, par le Docteur Peter Piot, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), et par M. Benjamin Reletsatsi de l'Association pour le bien-être familial du Botswana.  Les femmes sont physiquement plus vulnérables que les hommes aux infections, et la pauvreté et les discriminations sexuelles les exposent beaucoup plus, a-t-elle souligné, en ajoutant qu'en ce qui les concerne, les jeunes des deux sexes souffrent de mise à l'index, de discrimination, d'informations erronées et du manque d'accès aux services sociaux.  Pour faire face à cette situation, a-t-elle dit, «dans plus de 100 pays, le FNUAP soutient plusieurs centaines de projets centrés sur les jeunes et l'éducation interactive entre personnes du même âge, et il promeut l'équité sexuelle et l'autonomisation des jeunes hommes et femmes pour leur permettre de se protéger».


Mme Mehta a attiré l'attention sur le rapport intitulé «Prévenir l'infection au VIH, promouvoir la santé génésique: la réponse du FNUAP en 2002», qui décrit le travail accompli par le FNUAP en matière de prévention et dans les domaines qui lui sont liés, y compris la prévention de la violence contre les femmes; le soutien à la collecte et à l'analyse des données, et la fourniture de soins de santé génésique dans les situations d'urgence.  Le Docteur Peter Piot s'est félicité du rapport du FNUAP, et il a loué le travail accompli par le Fonds et, en particulier, l'accent mis sur la situation des femmes.  «Dans les pays les plus affectés par le VIH/sida, les femmes portent le plus gros du fardeau de la pandémie», a-t-il dit.  Elles ont besoin de plus de possibilités de prévention que la seule option des préservatifs masculins, pour préserver leur santé et leur vie, a-t-il estimé, en notant que les taux élevés d'infection qui affectent les jeunes femmes dans les pays africains les plus touchés auront des conséquences sociales et démographiques majeures.

M. Reletsatsi a parlé des efforts de prévention menés en faveur des jeunes au Botswana, où un tiers de la population âgé de plus de 15 ans est séropositif.  Son Organisation, a-t-il dit, travaille avec l'«African Youth Alliance», une initiative quadripartite menée dans quatre pays différents pour améliorer et augmenter le niveau de prévention, et qui est soutenue par le FNUAP et des organisations non gouvernementales grâce à des financements de la Fondation Bill et Melinda Gates.  D'autres présentations faites au cours de la semaine qu'a duré la Conférence de Barcelone, ont souligné le besoin, urgent, d'étendre ce genre de programmes pour contrer une pandémie qui en est à ses premières étapes et qui s'étend à une allure alarmante dans de nombreuses parties du monde.  Au cours de la séance plénière de lundi, le Docteur Bernard Schwartzlander, Directeur du Département du VIH/sida de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré que 2 millions de personnes de 15 à 24 ans -soit la moitié des nouveaux cas recensés- ont été infectées par le VIH en 2002, et que le manque d'éducation des filles en matière de protection en était largement responsable.  


Au niveau mondial, les ressources nécessaires à la prévention et au traitement font largement défaut.  Ainsi, alors qu'il faudrait annuellement 8 millions de préservatifs pour faire face à la pandémie dans les pays en développement et en Europe de l'Est, comme l'estimait la semaine dernière l'ONG «Population Action International», la participation des pays développés en la matière ne s'est élevée cette année qu'à 1 million de préservatifs, soit bien moins qu'il y a dix ans.


Pour obtenir des informations complémentaires sur cette question, veuillez consulter le site Web du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) à l'adresse www.unfpa.org, ou contacter par courrier électronique, à Barcelone, M. William Ryan à l'adresse ryanw@unfpa.org, et, à New York, Mme Kristin Hetle, à l'adresse hetle@unfpa.org.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.