POP/820

DEVANT LA COMMISSION DE LA POPULATION, LA SANTE ET LES DROITS EN MATIERE DE PROCREATION PERÇUS COMME PARTIE INTEGRANTE DU DEVELOPPEMENT

03/04/2002
Communiqué de presse
POP/820


Commission de la population

et du développement

5ème séance – matin


DEVANT LA COMMISSION DE LA POPULATION, LA SANTE ET LES DROITS EN MATIERE DE PROCREATION PERÇUS COMME PARTIE INTEGRANTE DU DEVELOPPEMENT


Une douzaine de pays ont fait part, ce matin, dans le cadre du débat général de la Commission de la population et du développement, des difficultés et défis auxquels ils se heurtaient en matière démographique.  Ce débat, entamé hier, était consacré à l’expérience des pays en matière de population et plus particulièrement des droits et de la santé en matière de procréation, placée cette année dans la perspective du virus de l’immunodéficience acquise (VIH/sida).


Evoquant les politiques nationales ayant mené dans l’ensemble à la baisse des taux de fécondité, de mortalité maternelle et de mortalité infantile, plusieurs délégations, en particulier des pays en développement, ont établi un lien entre les droits et la santé en matière de procréation, d’une part, et la pauvreté et le développement, d’autre part.  Au Bangladesh, où le taux de fertilité est tombé de 6,3 enfants par femme à 3,3 enfants et le taux de mortalité infantile est passé de 133 décès pour 1 000 naissances à 94, la question des droits et de la santé en matière de procréation ne peut être traitée séparément d’autres questions comme la pauvreté, le développement, l’éducation, l’emploi et l’autonomisation des femmes, a expliqué son représentant.  Il est en effet impossible pour une femme d’avoir une bonne santé génésique sans que par ailleurs ses conditions de vie générales s’améliorent.  Un constat similaire a été dressé par le représentant des Philippines.  Celui-ci a expliqué que la lutte contre la pauvreté, qui touche 30 % de la population, s’avère d’autant difficile que le taux de fécondité est de 3,7 enfants et qu’il est associé à des taux de mortalité infantile et maternelle élevés et que les grossesses chez les adolescentes sont de plus en plus fréquentes.  En Jamaïque, où 68 % des naissances ont été enregistrées dans la catégorie d’âge des 15-29 ans, les programmes nationaux visent directement à limiter ce phénomène, qui est généralement associé à un faible niveau d’éducation, un taux de chômage élevé, des foyers monoparentaux et la pauvreté.


Outre les représentants cités, ceux des pays suivants ont fait une déclaration: Inde, Italie, Lituanie, Pologne, France, Malaisie, Ghana, Portugal, Autriche et Afrique du Sud.


En début de séance, la Commission a élu MM. Richard Turkson (Ghana) et Gediminias Serksnys (Lituanie) aux postes de Vices-Présidents.  Le représentant de la Lituanie assumera également les fonctions de Rapporteur.


La Commission se réunira cet après-midi à 15 heures pour examiner l’exécution du Programme et du futur programme de travail du Secrétariat dans le domaine de la population.


Débat général consacré à l’expérience des pays en matière de population: droits et santé en matière de procréation, eu égard en particulier au virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise (VIH/sida), comme prévu dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement


M. BHAGWAT BISHNOI (Inde) a indiqué que son pays a réduit de moitié le taux de mortalité infantile, quadruplant ainsi le taux de protection de la maternité.  Le taux de fécondité est passé à 2,9 enfants en 1999.  Les engagements pris lors de la Conférence internationale sur la population et le développement ont pleinement été intégrés dans nos politiques nationales.  Nous nous efforçons de promouvoir la protection infantile et maternelle, de fournir des services de planification familiale, de garantir l’accès aux soins de santé et de fournir des services intégrés de base.  Nous nous efforçons également de ramener le taux de fécondité à un taux de remplacement d’ici à 2010.  La politique nationale en matière de population accorde un rang de priorité à l’habilitation des femmes, à l’éducation des adolescents sur les rapports sexuels non protégés, et à des interventions ciblées pour réduire les taux de transmission de sida.  L’idée est que les groupes vulnérables ont besoin de services et d’informations.  La communication et la mobilisation sociale sont au centre de notre programme de lutte contre le VIH/sida.  Pour être efficaces, les programmes de communication doivent être efficaces, être diffusés dans les langues locales et dans le respect des traditions des diverses communautés.  Nous apprécions le travail du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), en particulier les efforts de plaidoyer et de renforcement des capacités locales.


Mme BRUNELLA BORZI (Italie) a indiqué que les taux de mortalité maternelle et infantile en Italie font partie des plus bas au monde.  Toutes les naissances se font dans les hôpitaux.  D’après les derniers chiffres pour 2001, la longévité est de 77 ans pour les hommes et de 83 ans pour les femmes.  Les taux de fécondité sont faibles depuis certaines années, ce qui fait de l’Italie un pays ayant une population âgée.  Le taux de fécondité des adolescentes est de 9 pour 1 000 jeunes filles, en partie en raison de facteurs socioculturels.  On compte 6 % seulement d’enfants naissant hors mariage.  La planification des naissances est désormais un comportement ancré solidement dans la société.  La représentante a assuré que son Gouvernement appuie pleinement les activités du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) qui fait l’objet d’accusations infondées.


M. GEDIMINIAS SERKSNYS (Lituanie) a indiqué que, dans son pays, les statistiques en matière de santé laissent toutes entrevoir une amélioration de la situation depuis 1994: les taux de mortalité ont chuté, notamment le taux de mortalité infantile qui est passé à 8,5 pour mille en 2000; l'espérance de vie a augmenté, celle des hommes de 4,8 ans et celle des femmes de 3 ans.  L'incidence du VIH/sida reste sous contrôle en Lituanie, avec 338 cas à la fin de 2001, la principale cause de propagation étant l'usage de drogues.  La faible prévalence du VIH/sida en Lituanie résulte d'une véritable volonté politique; la lutte contre le VIH/sida constitue en effet depuis 1989 une priorité gouvernementale et de solides

partenariats ont été établis entre les autorités, la société civile, les médias et les organisations non gouvernementales pour stopper la propagation du virus.  En ce qui concerne les avortements, bien que leur nombre ait diminué significativement depuis 1995, ils restent trois fois plus fréquents que dans les pays scandinaves.  Consciente de ce que l'avortement ne peut être considéré comme une méthode de planification familiale, la Lituanie a renforcé en 2001 le Programme national de santé en matière de procréation afin de garantir une meilleure protection et une mise en oeuvre plus complète des droits en matière de procréation des femmes.


M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a indiqué que dans son pays le taux de fertilité est passé de 6,3 enfants par femme en 1973 à 3,3 en 2000.  A ce jour, 54 % des femmes utilisent un contraceptif contre 25 % en 1985, le taux de mortalité infantile (pour les moins de 5 ans) est passé de 133 décès pour 1 000 naissances en 1992 à 94 en 2000.  L'engagement ferme du Gouvernement en faveur de l'application des objectifs définis au Caire a porté ses fruits.  Cependant, le Bangladesh est d'avis que la question des droits et de la santé en matière de procréation ne peut être traitée séparément d'autres questions telles que la pauvreté, le développement, l'éducation, l'emploi et l'autonomisation des femmes.  Il est impossible pour une femme d'avoir une bonne santé génésique sans que par ailleurs ses conditions de vie générales s'améliorent.  Le Bangladesh est par ailleurs un exemple intéressant de partenariats réussis entre le Gouvernement et la société civile.  Des millions de femmes sont couvertes par des programmes de microcrédit, et il a été prouvé qu'elles utilisent efficacement ces crédits.  De même, des programmes d'éducation informelle ont été organisés avec l'aide d'organisations internationales telles que le FNUAP et la Banque mondiale.  Certes, les indicateurs restent au Bangladesh bien en deçà des objectifs fixés dans le Programme d'action du Caire; nous en sommes conscients, a poursuivi le représentant, mais nous pensons aussi que les transformations sociales positives sont beaucoup plus durables si elles s'appuient sur des idées et des concepts locaux, tels que le microcrédit ou l'éducation informelle dans le cas du Bangladesh.


M. ALEKSANDER NAUMAN (Pologne) a attiré l’attention de la Commission sur les changements démographiques que connaît son pays.  Les taux de remplacement de la population sont tombés à un niveau qui mènera à une croissance négative permanente de la population.  Le processus de vieillissement de la population s’est accéléré tandis que le déclin des maladies mortelles chez les adultes et la population âgée est trop lent.  Après avoir passé en revue les actions en faveur des femmes menées par son Gouvernement, le représentant a évoqué les tendances et la réglementation en vigueur pour ce qui est du rôle et des droits de la famille.  Il existe en Pologne plusieurs cliniques pratiquant la planification familiale.  On observe une tendance à la baisse pour ce qui est de l’utilisation du préservatif.  Depuis 1997, l’avortement est limité à des situations où la vie de la femme est en danger, lorsque le foetus souffre de malformations et lorsque la grossesse est le résultat d’un viol ou de l’inceste.  Le taux de mortalité maternelle n’a cessé de baisser et le taux de mortalité infantile a diminué de 58%, passant en dix ans de 19,4 pour 1 000 à 8,1 pour 1 000.


S’agissant du VIH/sida, le représentant a informé la Commission que depuis 1985, quelque 7 400 infections au VIH ont été enregistrées.  La stratégie de lutte contre la pandémie repose sur l’établissement d’un Centre national de lutte contre le sida, la prévention et le traitement, le soutien aux ONG travaillant à la prévention du sida et la nomination de coordonnateurs régionaux chargés de mettre en oeuvre la politique nationale au niveau régional.  Le Programme national de

prévention vise à rationaliser le système de prévention existant, à éduquer la société et à fournir des soins de santé intégrés aux personnes infectées par le VIH.  Depuis 1990, ces personnes ont accès à des traitements spécialisés.  La Pologne a offert des traitements à ses patients dès la commercialisation des inhibiteurs de protéases.


M. PIERRE-ALAIN AUDIRAC (France) a indiqué qu'un rapport sur la santé et les droits de la reproduction en France au temps du sida serait très prochainement disponible sur le site internet du Ministère de l'emploi et de la solidarité française.  Ce document révèle que le recours à la contraception s'est généralisé en France et que 97 % des femmes sexuellement actives, ni stériles, ni enceintes, ni en attente de conception utilisent une méthode de contraception réversible.  Le préservatif masculin est utilisé dans 7 % des cas, et cette proportion a doublé en une douzaine d'années, suite aux recommandations pour la prévention du sida.  Deuxième grand enseignement: des progrès considérables ont été enregistrés dans la lutte contre la stérilité.  Sur 750 000 naissances par an, 12 000 sont imputables à ces progrès.  Il apparaît également que la mortalité dans la période entourant la naissance ne diminue que très lentement.  Entre la 28ème semaine après la conception et la première semaine après la naissance, le taux de mortalité est de 5 pour mille naissances.  Le nombre des avortements s'est stabilisé à 220 000 par an pour 750 000 naissances vivantes.  L'avortement médicamenteux par RU 486 se développe mais ne représente que 13 % des avortements.  On estime que 40 % des femmes ont recours à l'avortement au moins une fois dans leur vie féconde.


Les pratiques de mutilations sexuelles, estimées par une organisation non gouvernementale à 35 000 par an, sont désormais explicitement visées par le Code pénal et conduisent leurs auteurs en Cour d'assises.  En ce qui concerne le risque de transmission du sida de la mère à l'enfant, le taux a chuté dès 1994 de 20 % à 6 % grâce à l'utilisation de l'AZT, et plus récemment, les combinaisons antirétrovirales ont permis d'abaisser ce taux entre 2 et 3 %.


M. YACOB (Malaisie) a indiqué que, dans son pays, des services de planification familiale sont disponibles gratuitement pour les individus et les familles.  Ces services cherchent dans la mesure du possible à intégrer et à promouvoir l'idée de la famille.  Ils contiennent également des programmes de santé mentale et des programmes spécifiques destinés à répondre aux besoins des jeunes et des adolescents.  Un Conseil de la famille a été établi, qui vise notamment à assurer un meilleur accès aux soins prénataux.  En ce qui concerne le VIH/sida, la situation est préoccupante, a poursuivi le représentant, d'autant plus que cette épidémie touche beaucoup plus les jeunes que les autres segments de la société.  On a assisté à une augmentation géométrique de nouveaux cas de personnes infectées par le VIH/sida.  Pour endiguer cette propagation, un programme de prévention, dont l'éducation et l'information sont la clef, a été établi en 1997.  Parallèlement, une grande importance est accordée aux soins et à l'appui aux personnes infectées, ainsi qu'à la protection contre la discrimination.  Le meilleur moyen pour lutter contre cette épidémie étant de cibler les jeunes et les groupes vulnérables, une campagne visant ces populations a été lancée en 1991; en outre, des programmes d'éducation sexospécifique et des dépistages gratuits sont fournis.  En 2001, 20 000 jeunes éducateurs ont été nommés, pour servir d’agents dans les campagnes de prévention.  Enfin, en étroite collaboration avec les organisations non gouvernementales, des efforts sont déployés pour que toutes les mères aient un accès gratuit aux traitements antirétroviraux.


M. RICHARD TURKSON (Ghana) a expliqué que les premiers cas de sida ont été rapportés en 1985 et l’année suivante, un Programme national de contrôle de la pandémie du VIH/sida a été mis en place.  La prévalence de la maladie chez les adultes est de 3 %.  Le représentant a passé en revue les mesures ciblées prises par son Gouvernement et notamment l’établissement d’une commission de lutte contre le sida, la mise en place de politiques nationales et le développement d’un cadre stratégique.  Nous reconnaissons que la pandémie du VIH/sida correspond à une crise du développement d’une ampleur sans précédent et qui constitue l’obstacle le plus important à la réalisation des objectifs du Sommet du Millénaire.  Il s’agit du plus grand défi de notre temps.


Pour ces raisons, les programmes visent la promotion d’une mobilisation massive de l’ensemble de la société.  La mobilisation du secteur privé, la sécurité des professionnels de la santé et la sensibilisation des jeunes, en particulier ceux âgés entre 5 et 14 ans qui ne sont pas actifs sexuellement, sont des priorités du Gouvernement.  Nous nous efforçons également de créer des partenariats et des coalitions et de renforcer les capacités des communautés locales, des ONG et des instances religieuses.  Les défis que posent la pandémie du VIH/sida exigent d’importants investissements dans des programmes d’information et de communication mais au Ghana et dans la majeure partie de l’Afrique subsaharienne aucune stratégie de communication ne peut ignorer les comportements traditionnels et les pratiques socioculturelles qui militent directement ou indirectement contre les efforts de prévention.


M. THOMAS OSIAS (Philippines) a déclaré que la pauvreté dans son pays touche un taux élevé de la population.  Le taux de fécondité est de 3,7 associé à des taux de mortalité infantile et maternelle élevés et les grossesses chez les adolescentes sont de plus en plus fréquentes.  Il nous est difficile dans ce contexte de lutter contre la pauvreté.  Notre Gouvernement base son approche sur la fourniture de services de qualité et la sensibilisation et l’information des adolescents.  La Présidente des Philippines, a rappelé le représentant, s’est dite en faveur d’un plan cadre pour les femmes pour qu’elles soient habilitées à prendre des décisions responsables pour ce qui touche à leur maternité et à l’espacement des naissances.  Il s’agit également d’un moyen de lutter contre la pauvreté.  Il faut limiter les taux de croissance démographique qui sont un obstacle à la fourniture de soins de santé appropriés à l’ensemble de la population.


M. FRANCISCO SEIXAS DA COSTA (Portugal) a indiqué que, dans son pays, le taux de fertilité est inférieur au taux nécessaire au remplacement des générations.  Les hommes et les femmes se marient et ont leur premier enfant de plus en plus tard; aujourd'hui, l'âge moyen de la mère à la première naissance est de 26 ans et demi.  Le pourcentage des enfants nés en dehors des liens du mariage est passé de 9,5 % en 1981 à 22,2 % en 2000.  Des services de planification familiale sont disponibles à tous, indépendamment de l'âge et des conditions socioéconomiques.  En ce qui concerne la prévalence du VIH/sida, on estime qu'il y a au Portugal entre 25 000 et 45 000 personnes infectées.  A ce jour, 50 % de ces personnes ont contracté la maladie par l'injection intraveineuse de drogues, et environ 27,4 % par des rapports hétérosexuels.  Les hommes représentent 80 % des

cas de sida.  Depuis 1985, le Gouvernement est résolument engagé en faveur de la lutte contre le VIH/sida; le programme national contre le sida est financé par des ressources du Ministère de la santé ainsi que par un pourcentage des gains du loto.  Des informations relatives au VIH/sida sont continuellement diffusées à la population, et des préservatifs sont distribués, notamment parmi les groupes les plus vulnérables, et en prenant en compte les contextes culturels et linguistiques.  En outre, les questions relatives au VIH/sida ont été introduites dans les programmes des enseignants et des étudiants et, depuis 1993, les pharmacies fournissent des kits de seringues.  Enfin, le représentant a évoqué la prévalence de la tuberculose au Portugal, qui est encore trois fois supérieure au niveau européen.


Mme JOAN E. THOMAS (Jamaïque) a indiqué que son pays se caractérise au niveau démographique par une très forte fertilité des jeunes.  Dans les quarante dernières années, 68 % des naissances ont eu lieu dans la catégorie d'âge des 15-29 ans.  Ceci est largement dû au fait que l'âge moyen du premier rapport sexuel est de 13,5 ans pour les garçons et de 15,5 ans pour les jeunes filles.  En conséquence, les programmes nationaux visent directement à limiter ce phénomène, qui est généralement associé à un faible niveau d'éducation, un taux de chômage élevé, des foyers monoparentaux et la pauvreté.  Afin d'élaborer une politique globale et de s'attaquer systématiquement à ce problème, la participation des parlementaires, des médias, des églises, et des organisations de la société civile a été sollicitée.  En Jamaïque, environ 1 à 2 % de la population adulte est porteuse du virus de sida; le taux de mortalité associé au sida est élevé et on estime que 2 000 enfants sont orphelins de leur père ou de la mère à cause du sida.  En 2001, le VIH/sida et les maladies sexuellement transmissibles ont constitué la seconde cause de mortalité des hommes et des femmes entre 30 et 34 ans.  En dépit de sérieuses restrictions budgétaires, le Gouvernement a introduit un projet pilote visant à réduire la transmission de la mère à l'enfant, en proposant gratuitement un test de dépistage et un traitement antirétroviral au moment de l'accouchement ainsi qu’au bébé après la naissance.


Mme ZAUNSCHIRM (Autriche), appuyant pleinement les activités du FNUAP, a indiqué que son pays entend continuer à lui fournir des contributions.


Mme LINDI MOLEFE (Afrique du Sud) a expliqué que les droits et la santé en matière de procréation ont été modelés par les influences coloniales et l’héritage de l’apartheid.  La colonisation a privé les Sud-Africains de contrôler eux-mêmes leurs droits.  A partir de 1994, a expliqué la représentante, les droits reproductifs ont acquis un statut.  En réponse à l’épidémie du VIH/sida, le Gouvernement a mis en place une stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida qui vise à promouvoir l’intégration intersectorielle et la collaboration dans les domaines de la prévention, des traitements et des soins.  En même temps nous avons pris la décision de promouvoir l’égalité entre les sexes, d’assurer l’autonomisation économique des femmes et de lutter contre la violence domestique.  Bien que l’Afrique du Sud ait connu une transition politique importante, l’ancienne dynamique continue de perpétuer la pauvreté et les inégalités.  Les facteurs démographiques tels que la fertilité, les migrations et la mortalité sont des facteurs faisant partie intégrante de la prévalence de la pauvreté.  La représentante a rendu hommage aux activités menées par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) qui a permis, entre autres, de former, en 2001, 750 fonctionnaires de la planification à la problématique du VIH/sida.


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