NoteNo5709

UN RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR LA MALTRAITANCE DES PERSONNES AGEES POUR BRISER LE CERCLE DU SILENCE, DE L’IGNORANCE ET DE LA VULNERABILITE

25/02/2002
Communiqué de presse
NoteNo5709


Note aux correspondants                                     Note No 5709

                                                            25 février 2002


UN RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR LA MALTRAITANCE DES PERSONNES AGEES POUR BRISER LE CERCLE DU SILENCE, DE L’IGNORANCE ET DE LA VULNERABILITE


New York, le 25 février -- La violence physique ou psychologique, les sévices sexuels dont sont victimes les personnes âgées, ainsi que l’exploitation financière de ces dernières ne sont généralement ni dépistés, ni répertoriés, seuls les cas les plus graves attirant l’attention.  C’est le principal constat que tire le rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la maltraitance des personnes âgées, qui sera présenté lors d’une conférence de presse, demain 26 février 2002 à 11 heures.  Le Secrétaire général y lance un appel à la mobilisation mondiale pour lutter contre ces graves violations des droits des personnes âgées.


Bien que l’on dispose de peu de statistiques au niveau mondial et que les cas de violence domestique à l’encontre des personnes âgées demeurent en grande partie tus, un certain nombre d’études ont pu être menées, au niveau national.  Des enquêtes sur lesquelles le Secrétaire général s’est appuyé pour élaborer son rapport.


Les résultats montrent que les auteurs de violence et de maltraitance contre des personnes âgées sont le plus souvent des membres de la famille, des amis ou des connaissances.  Il peut toutefois aussi s’agir d’étrangers qui s’attaquent aux personnes âgées, ou encore de sociétés commerciales qui escroquent leurs clients âgés.


Aux Etats-Unis, le National Centre on Elder Abuse a noté un accroissement de 150% des cas de maltraitance signalés par les services publics de protection des adultes entre 1986 et 1996.  L’étude a montré également que l’auteur des violences était le plus souvent le fils ou la fille adulte de la personne âgée (37%), suivi par le conjoint (13%) et d’autres membres de la famille (11%).  En Australie, au Canada et au Royaume-Uni, les enquêtes réalisées ont permis de constater que le pourcentage de personnes âgées signalées comme victimes de maltraitance ou de négligence allait de 3 à 10%.  En Argentine, sur un échantillon de personnes âgées vivant en milieu urbain, 45% ont fait état d’actes de maltraitance, en majorité de nature psychologique.  Mais le cercle familial n’est nullement le seul cadre où des violences sont commises contre les personnes âgées.  Ainsi que l’a révélé une étude sur l’incidence de la maltraitance des personnes âgées dans les établissements spécialisés, réalisée aux Etats-Unis, 10% du personnel infirmier reconnaît avoir commis au moins un acte de maltraitance physique, et 36% du personnel avoir vu pratiquer de tels sévices.  Selon la même étude, 40% du personnel reconnaît avoir proféré des insultes à l’encontre d’un résident au cours des 12 mois précédents et 81% avoir observé un incident de maltraitance psychologique.


Malgré la quasi-absence de statistiques spécifiques sur la maltraitance des personnes âgées dans les pays en développement, d’autres sources d’informations telles que les casiers judiciaires, les articles de presse, les études à petite échelle révèlent que dans ces pays la maltraitance des personnes âgées est un problème largement répandu.  Dans certains cas, une personne âgée, généralement une femme, devient le bouc émissaire et est tenue pour responsable des catastrophes survenant dans la communauté, comme une sécheresse, une inondation ou une épidémie mortelle.


De manière générale, c’est leur situation de dépendance qui rend les personnes âgées particulièrement vulnérables à la maltraitance.  Les individus les plus à risques sont les handicapés mentaux ou physiques, souffrant de diverses conditions de démence ou d’incapacité.  La pauvreté, l’absence d’enfant, le fait de vivre seul et l’isolement social comptent parmi les autres facteurs de risque.  Quant aux facteurs qui empêchent les personnes âgées de dénoncer les pratiques dont elles sont victimes, on relèvera surtout la crainte d’être placées en établissement, la peur des représailles, la protection du maltraitant, la honte ou la gêne, ou simplement parce qu’elles estiment que la maltraitance est normale, voire méritée.


Sur la base de ce constat, le rapport du Secrétaire général insiste sur la nécessité d’entreprendre davantage d’études et d’enquêtes et propose un certain nombre de mesures à prendre pour régler ce problème, notamment grâce à une meilleure prise de conscience, à l’éducation, au renforcement des lois et à la mise en place de programmes d’intervention et de prévention.


Le rapport du Secrétaire général ainsi que des informations de base sur la maltraitance des personnes âgées seront disponibles lors de la conférence de presse de lancement, organisée le 26 février, à 11 heures, en salle 226.  Les personnes n’ayant pas la possibilité d’assister à la conférence de presse pourront se procurer les documents en appelant le : (212) 963-0499 ou le (212) 963-3507.

Pour de plus amples informations ou pour prendre contact en vue de réaliser des interviews, contacter, au Département de l’information, Mmes Ellen McCuffie au (212) 963-0499 ou Laufey Love au (212) 963-3507.


Pour toute information sur la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, connectez-vous au www.un.org/ageing.


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