LE MONDE A-T-IL TENU LES ENGAGEMENTS FAITS AUX ENFANTS?
Communiqué de presse ICEF/1857 |
PI/1419
LE MONDE A-T-IL TENU LES ENGAGEMENTS FAITS AUX ENFANTS?
Les Etats Membres de l’ONU se réunissent pour examiner les engagements antérieurs et pour fixer de nouveaux objectifs en faveur des enfants
New York, 2 mai -- Environ 150 millions d’enfants souffrent de malnutrition, près de 11 millions meurent avant l’âge de 5 ans et plus de 120 millions sont toujours exclus des circuits scolaires. Le monde a-t-il tenu les promesses faites aux enfants lors du Sommet mondial de 1990? C’est à cette question que devront répondre plus de 70 chefs d’État et de Gouvernement et les nombreuses délégations officielles de haut rang qui participent à la Session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants, du 8 au 10 mai 2002. Les dirigeants de la planète évalueront notamment les résultats obtenus dans la mise en oeuvre des 27 objectifs définis par le Sommet mondial des enfants de 1990, et ils définiront de nouvelles priorités pour répondre aux enjeux dans les domaines de la santé infantile, de l’éducation, du VIH/sida et de la protection des enfants.
Un engagement nouveau de la communauté internationale sur les questions de protection des enfants, y compris contre l’exploitation sexuelle, contre les conséquences des conflits armés, contre le travail et toutes les autres formes d’abus, devrait découler de cette session extraordinaire. Cet engagement enverra un signal fort pour souligner la nécessité de mettre en oeuvre des politiques et des programmes nationaux pour faire face à ces problèmes. “Nous avons appris lors des précédentes réunions que la définition d’objectifs est une étape cruciale car sans passer par cette phase il devient difficile ensuite d’évaluer et d’identifier nos progrès et nos échecs”, déclarait récemment la Présidente du Comité préparatoire, Mme Patricia Durrant (Jamaïque).
Réalisation des objectifs en faveur de l’enfance
L’examen des objectifs fixés en 1990 s’appuie sur une série de rapports et d’évaluations nationaux de même que sur le rapport du Secrétaire général des Nations Unies intitulé “Nous, les enfants”. Ces différents rapports font état de résultats nuancés car si des progrès sensibles ont été notés dans certains domaines, d’autres domaines ont en revanche connu une stagnation, voire même une détérioration. “Le monde n’a pas réalisé la plupart des objectifs définis lors du Sommet mondial pour les enfants”, peut-on lire dans le rapport du Secrétaire général, “non pas à cause de leur ambition démesurée ou de leur complexité technique, mais en grande partie à cause d’efforts insuffisants”. “Aujourd’hui et malgré une économie mondiale qui génère 30 000 milliards de dollars, poursuit le Secrétaire général dans son rapport, “près de 40% des enfants vivant dans les pays en développement, soit environ 600 millions, tentent de survivre avec moins de 1 dollar par jour tandis que même dans les pays riches, un enfant sur six vit en dessous du seuil de pauvreté”.
La Session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants, qui se tient deux mois après la Conférence internationale sur le financement du développement de Monterrey, au Mexique, devra tenter d’élargir le débat afin de voir comment l’investissement dans les secteurs affectant directement l’enfant peuvent jouer un rôle clé dans la consolidation de la paix et de la sécurité à l’échelle mondiale. “Si les nations s’engageaient à déployer de réels efforts en faveur de la protection des enfants et de la promotion de leurs droits, alors des progrès considérables seraient atteints en terme de développement humain” a déclaré récemment Mme Carol Bellamy, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Au cours de la Session extraordinaire, des responsables du monde des affaires, de la société civile et des groupes religieux se joindront aux responsables gouvernementaux pour lancer des initiatives conjointes, promouvoir des partenariats entre le public et le privé et manifester leur engagement en faveur d’une amélioration des conditions de vies des jeunes générations de la planète. Les enfants joueront aussi un rôle clé puisque 300 d’entre eux participeront activement aux travaux de la Session extraordinaire, membres aussi bien de délégations gouvernementales que de celles des organisations non gouvernementales (ONG). Les enfants assisteront également aux tables rondes aux côtés des chefs d’Etat et de gouvernement et des autres participants à la Session extraordinaire. Ils auront en outre la possibilité de soulever certaines de leurs préoccupations avec les dirigeants de la planète au cours d’échanges prévus au programme de la session. Par ailleurs, des représentants du Forum des enfants, qui se tient du 5 au 7 mai, présenteront les recommandations et conclusions du Forum devant l’Assemblée générale.
Participation à la Session extraordinaire
Plus de 2000 représentants d’ONG venant du monde entier prendront part aux travaux de la session extraordinaire, donnant aux gouvernements un aperçu des besoins des enfants de la planète. Des centaines d’ONG ont d’ores et déjà contribué à la rédaction des deux documents clés de cette session, à savoir le rapport du Secrétaire général “Nous, les enfants” et le projet de conclusions intitulé “Un monde digne des enfants” qui sera soumis aux délégations gouvernementales au cours des trois jours de travaux. La session extraordinaire était initialement prévue du 19 au 21 septembre 2001 à New York et a été reportée à la suite des attaques du 11 septembre contre New York et Washington, D.C. Cette session devrait parvenir à un accord sur le projet de conclusions, et notamment sur les 21 objectifs qu’il contient, et placer de nouveau les enfants au coeur des préoccupations internationales afin de faire de notre monde un monde digne des enfants.
Pour plus d’informations, prière de contacter Jan Fischer, porte-parole de la session extraordinaire consacrée aux enfants, tél : (212) 963-6855; Patsy Robertson, chargé des médias pour la session, tél : (212) 326-7270; Laufey Love, Département de l’information, tél: (212) 963-3507; Liza Barrie, Responsable média de l’UNICEF, tél : (212) 326-7593; ou Alfred Ironside, UNICEF médias, tél : (212) 326-7261.
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