ICEF/1856

LES CHEFS DE L’OCHA, DU PAM ET DE L’UNICEF ATTIRENT L’ATTENTION SUR LA DETERIORATION DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN REPUBLIQUE POPULAIRE DEMOCRATIQUE DE COREE

30/04/2002
Communiqué de presse
ICEF/1856


                                                            IHA/741

                                                            WFP/1064


LES CHEFS DE L’OCHA, DU PAM ET DE L’UNICEF ATTIRENT L’ATTENTION SUR LA DETERIORATION DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN REPUBLIQUE POPULAIRE DEMOCRATIQUE DE COREE


(Adapté de l’anglais)


NEW YORK, 30 avril (UNICEF/PAM/OCHA) –- Les Nations Unies ont prévenu aujourd’hui que la crise humanitaire, déjà préoccupante, qui sévit en République populaire démocratique de Corée risque de s’aggraver dramatiquement dans les semaines qui viennent si la communauté internationale ne s’engage pas immédiatement à augmenter son aide à ce pays. 


Rappelant que plus de six millions de personnes, en particulier des femmes des enfants et des personnes âgées, souffrent de graves pénuries alimentaires et n’ont pas accès aux services médicaux de base et à l’eau potable, les Chefs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ont exhorté les donateurs à contracter de nouveaux engagements dans le souci d’éviter d’importantes pertes de vies humaines.


«Nous avons été amenés à prendre des décisions drastiques, parce que les donations ont été faibles depuis le début de l’année.  Dans ces conditions, au mois de mai, nous ne serons pas en mesure de répondre aux besoins alimentaires de plus de 350 000 personnes âgées et 675 000 élèves du secondaire», a déclaré le Directeur du PAM, M. James Morris.


«Nous regrettons cette décision mais elle nous permettra de continuer à fournir de la nourriture aux orphelins, aux enfants en bas-âge, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent durant les 9 premiers mois de l’enfant.  Ce sont les groupes les plus à risque, ceux qui dépendent uniquement des programmes de distribution gouvernementaux, dont les maigres rations vont en diminuant». 


«Nous avons besoin d’engagements immédiatement, parce qu’il faut savoir qu’à partir du moment où un engagement est annoncé, il faut entre deux et quatre mois pour que la nourriture arrive effectivement à un Nord Coréen qui souffre de la faim». 


Les approvisionnements en sucre, vitamines et minéraux –les ingrédients clefs pour les biscuits et autres aliments pour enfants réalisés dans des entreprises parrainées par le PAM et l’UNICEF– sont également épuisés. 


Les micronutriments sont vitaux pour le système immunitaire.  «Sans eux, les enfants sont plus vulnérables aux maladies», a déclaré Mme Carol Bellamy, Directrice générale de l’Unicef.


Les statistiques du Gouvernement de la République populaire démocratique de Corée montrent que 45% des enfants nord-coréens de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique alors que, par ailleurs, 4 millions d’enfants d’âge scolaire sont sous-alimentés, situation qui atténue leur capacité d’étudier. 


La situation alimentaire de plus de 480 000 femmes enceintes ou allaitantes est préoccupante et le taux de mortalité maternelle est en augmentation. 


«Du reste, une grande partie de la population civile souffre d’une mauvaise alimentation, mais aussi d’un accès limité aux soins, à l’eau potable, aux installations sanitaires et aux services d’éducation», a déclaré M. Kenzo Oshima, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence. 


«En novembre dernier, les Nations Unies ont sollicité 258 millions de dollars auprès des pays donateurs pour permettre aux institutions de l’ONU et aux ONG de répondre aux besoins humanitaires les plus pressants dans la RPDC pour l’année 2002.  A ce jour, seuls 23,5 millions -soient moins de 10% de ce qui a été demandé- ont été fournis.  Nous appelons la communauté internationale à répondre de manière urgente et généreuse». 


Un élargissement de la base des donateurs permettrait non seulement d’obtenir plus de ressources, mais aussi de faciliter l’établissement d’un dialogue international plus large avec le gouvernement de la RPDC.  «Les donations régulières sont très importantes pour soutenir le processus de participation en cours a déclaré Mme Bellamy en ajoutant que cette participation devrait permettre d’aboutir à des changements positifs». 


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