STIGMATISATION ET DISCRIMINATION CONTRIBUENT A LA PROGRESSION DU VIH/SIDA AUX EFFETS DEVASTATEURS, DECLARE LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE
Communiqué de presse GA/SM/300 |
AIDS/47
stigmatisation et discrimination contribuent A la progression DU VIH/SIDA aux effets dEvastateurs, dEclare le PrEsident de l’AssemblEe gEnErale
On trouvera ci-après le texte du message adressé par M. Jan Kavan (République tchèque), Président de la cinquante-septième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida:
Le VIH/sida est la plus redoutable épidémie à laquelle l’humanité doit faire face. Se répandant comme une traînée de poudre dans le monde entier, avec son cortège de stigmatisation et de discrimination il a déjà un très lourd bilan en vies humaines. Particulièrement meurtrier, il est la quatrième cause de décès dans le monde. Ses incidences sur des familles entières, l’économie, le monde de la santé, l’éducation, les entreprises et le développement risquent d’être catastrophiques. Cette épidémie ne semble pas devoir disparaître spontanément. Selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) elle en est encore à un «stade précoce». Nous devons donc oeuvrer ensemble, à l’échelle mondiale, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, pour la juguler et l’éliminer.
La ferme volonté du Secrétaire général et de l’Assemblée générale des Nations Unies de mobiliser les dirigeants mondiaux et la communauté internationale lors de la session extraordinaire consacrée au VIH/sida, qui s’est tenue l’an dernier, a appelé l’attention du monde entier sur le VIH/sida et suscité un élan mondial en faveur de la lutte contre cette épidémie. De nombreux pays qui niaient jusqu’ici que l’épidémie sévissait sur leur territoire reconnaissent désormais volontiers le problème et se joignent à l’action de la communauté internationale visant à endiguer la maladie.
Plus de 42 millions d’adultes et d’enfants sont atteints de sida, dont quelque 14 millions d’orphelins. Selon les projections actuelles, 45 millions d’autres personnes pourraient contracter le virus au cours des huit prochaines années, si la pandémie n’est pas jugulée. Ces terribles statistiques sont parlantes. Du fait de l’opprobre et de la discrimination dont font encore l’objet les sidéens, un certain nombre de pays et de
collectivités se refusent à reconnaître qu’ils sont en proie à l’épidémie, ce qui contribue à répandre la maladie et à en alourdir le bilan. L’ostracisme dont font l’objet les sidéens dans ces collectivités va de la privation de soins de santé à l’expulsion de leur foyer. La Journée mondiale de lutte contre le sida est l’occasion d’attirer l’attention sur tous les éléments qui concourent à la prévention et aux soins nécessaires pour endiguer la maladie.La Déclaration d’engagement issue de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au VIH/sida comporte des directives précises à l’intention des gouvernements. La famille des Nations Unies est fermement résolue, notamment par l’intermédiaire du Programme ONUSIDA, dans le sens d’une coordination et d’une transparence accrues, à mobiliser la communauté internationale en vue de faire face à l’épidémie.
Je voudrais remercier les nombreux professionnels et les nombreuses personnalités, qui, de par le monde, ont généreusement consacré leur temps à des activités de sensibilisation, de conseil ou de prestation de soins et qui nous ont livrés ainsi qu’à l’opinion publique leurs réflexions et expériences, appuyant ainsi l’action du Secrétaire général et de l’ONU, fermement déterminés à lutter contre l’épidémie et concourant à lever le voile sur ce problème social, et, partant, à effacer la stigmatisation et la honte qui y sont attachées.
* *** *