LA JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE CELEBRE LE PRINCIPE FONDAMENTAL DES RELATIONS HUMAINES ET DE L’ENTENTE INTERCOMMUNAUTAIRE
Communiqué de presse GA/SM/283 |
OBV/271
LA JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE CELEBRE LE PRINCIPE FONDAMENTAL
DES RELATIONS HUMAINES ET DE L’ENTENTE INTERCOMMUNAUTAIRE
On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Président de l’Assemblée générale, Han Seung-soo (République de Corée), a fait le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse :
Tous les ans, le monde célèbre le 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse. Instaurée par l’Assemblée générale en 1993, cette journée célèbre le principe fondamental des relations humaines et de l’entente intercommunautaire.
Cette journée était l’une des suites données aux recommandations du Séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste, qui s’était tenu en Namibie en 1991. D’autres séminaires régionaux ont suivi, qui ont tous souligné l’importance d’une presse libre tout en soulignant les responsabilités associées à cette liberté. La liberté de la presse est un droit fondamental de l’homme qui, exercé avec professionnalisme, indépendance et impartialité, peut contribuer à instaurer des pratiques démocratiques, à éduquer l’opinion et à mettre un frein aux abus, à la corruption et à la mauvaise gestion dans les secteurs public et privé. Mais la liberté d’expression a parfois aussi servi de paravent commode à l’incitation à la haine, à l’affermissement des préjugés, voire à l’exhortation au génocide, comme on a pu le constater avec horreur ces 10 dernières années.
Cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse a pour thème « Le terrorisme et les médias ». Depuis le 11 septembre, nous regardons le monde s’efforcer de trouver le juste milieu entre la nécessité de combattre le terrorisme et celle de préserver la liberté d’expression, droit pour lequel tant d’êtres luttent si durement depuis tant d’années. Le terrorisme, qui prend pour cible des civils innocents en général et souvent des journalistes en particulier, est ignoble et, pour moi, illogique en ce qu’il s’aliène l’institution dont la fonction consiste précisément à témoigner de la diversité des vues. De même, réduire la liberté de la presse au nom de la lutte contre le terrorisme pourrait faire naître une certaine sympathie pour les auteurs de ces actes. Comme le disait le poète et essayiste américain Henry David Thoreau : « Deux personnes sont nécessaires pour dire la vérité : l’une parle, l’autre écoute. »
Enfin, le 3 mai, nous rendons hommage aux trop nombreux journalistes qui, pour avoir cherché à nous informer sur ce qui se passe dans toutes les parties du monde, mais en particulier dans les zones de conflit ou de crise, l’ont payé de leur vie. Tous les jours, ces professionnels passionnés s’exposent aux dangers que représentent les accidents, les catastrophes naturelles, les mines et, de plus en plus, deviennent eux-mêmes la cible des parties à un conflit. Ce dernier risque est absolument inacceptable, et je saisis cette occasion pour prier instamment les protagonistes – États ou toute autre entité – de prendre toutes les mesures possibles pour rendre la profession de journaliste moins dangereuse.
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