LE COMITE POUR L’ELIMINATION DE LA DISCRIMINATION A L’EGARD DES FEMMES ACHEVE SA SESSION EXTRAORDINAIRE
Communiqué de presse FEM/1222 |
Comité pour l’élimination de la FEM/1222
discrimination à l’égard des femmes 23 août 2002
588ème séance – après-midi
Communiqué final
LE COMITE POUR L’ELIMINATION DE LA DISCRIMINATION A L’EGARD DES FEMMES ACHEVE SA SESSION EXTRAORDINAIRE
La session extraordinaire du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes* s’est achevée cet après-midi aux termes de trois semaines de travaux. Entamée le 5 août dernier pour faire face aux retards accumulés dans l’examen des rapports nationaux, cette session a permis aux 23 experts qui composent le Comité d’évaluer la situation de la femme dans 11 pays à savoir l’Argentine, l’Arménie, la Barbade, La République tchèque, la Grèce, le Guatemala, la Hongrie, le Mexique, le Pérou, l’Ouganda, et le Yémen. Leurs observations figureront dans le rapport final de la session adopté aujourd’hui.
Les Etats parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes sont tenus de présenter au Comité, dans l’année suivant leur ratification et puis tous les quatre ans, les mesures législatives, administratives et autres pour mettre en œuvre les dispositions d’un texte que l’on considère désormais comme une véritable charte des droits de la femme.
Mme Charlotte Abaka, Présidente du Comité et experte du Ghana, a relevé qu’au cours des deux années de sa présidence, le Comité à mis davantage l’accent sur l’éducation aux droits de l’homme en ciblant notamment de nouveaux publics comme les éducateurs et les professionnels de la santé en plus de ceux du milieu juridique et judiciaire. Mme Abaka qui quitte le Comité après y avoir siégé pendant douze années, a suggéré aux membres du Comité en collaboration avec les institutions des Nations Unies, de consigner dans une brochure les recommandations générales élaborées par le Comité dans les domaines de la violence à l’égard des femmes et les femmes et la santé. Ceci pourrait faire partie des préparatifs du 25ème anniversaire de l’adoption de la Convention par l’Assemblée générale.
La Présidente s’est également dite privilégiée d’avoir pu assister à la naissance du Protocole facultatif se rapportant à la Convention qui permet à des individus de saisir le Comité pour discrimination fondée sur le sexe une fois que tous les recours nationaux ont été épuisés. La décision de maintenir le Secrétariat du Comité à New York permettra à tous les Etats parties de soumettre leurs rapports nationaux, certaines délégations ne disposant pas de représentation diplomatique à Genève.
De son côté, Mme Carolyn Hannan, Directrice de la Division de la promotion de la femme, a estimé que l’évènement le plus important s’étant déroulé en marge de la session a consisté en l’organisation d’un séminaire sur l’article 4 de la Convention relatif aux mesures temporaires spéciales visant à accélérer de facto l’égalité entre les sexes. Ce séminaire a révélé la complexité de cet article qui fera l’objet d’une recommandation générale du Comité dans le futur.
Mme Hannan a informé les membres du Comité des préparatifs de la 47ème session de la Commission de la condition de la femme qui aura lieu au mois de mars prochain. Conformément à son programme de travail pluriannuel, la Commission se penchera sur deux questions, à savoir «la participation et accès des femmes aux médias, technologies de l’information et des communications, et leur impact sur la promotion de la femme» et «les droits de l’homme des femmes et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard de femmes et des fillettes». La République de Corée et le Liban accueilleront des séminaires sur le premier thème respectivement du 11 au 14 novembre prochains et des 12 au 15 novembre prochains. La Division de la promotion de la femme organisera quant à elle un séminaire du 18 au 22 novembre à New York sur le thème de la traite des femmes et des fillettes. La Division organisera également à Bangkok des ateliers de formation à l’intention des Etats qui ne soumettent pas de rapports ainsi qu’un colloque sur l’utilisation de la Convention par les systèmes juridiques nationaux.
Plusieurs expertes ont rendu hommage au travail inlassable mené par Charlotte Abaka et Ivanka Corti, l’experte de l’Italie qui quitte également le Comité de même que Mmes Emna Aouij, l’experte de la Tunisie, et Mavivi Myakayaka-Manzini, l’experte de l’Afrique du Sud, ces deux dernières ayant été absentes de cette session.
Le Comité a adopté son rapport final qui sera publié ultérieurement.
* Pour les informations de base concernant le Comité, voir notre communiqué FEM/1209.
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