LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME TRANSMET A LA CONFERENCE DE MONTERREY SES CONCLUSIONS CONCERTEES SUR L’ELIMINATION DE LA PAUVRETE ET L’ENVIRONNEMENT
Communiqué de presse FEM/1195 |
Commission de la condition de la femme
14e séance - après-midi
LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME TRANSMET A LA CONFERENCE DE MONTERREY SES CONCLUSIONS CONCERTEES SUR L’ELIMINATION DE LA PAUVRETE ET L’ENVIRONNEMENT
Elle ajourne ses travaux et devra adopter
ultérieurement le projet de résolution sur les femmes afghanes
La Commission de la condition de la femme a dû ajourner ce soir les travaux de sa quarante-sixième session, n’étant pas parvenue à adopter l’ensemble de ses documents finaux dans les délais qui lui avaient été initialement impartis en raison des nouvelles restrictions imposées par le Secrétariat. La Commission devra, à une date ultérieure, adopter un projet de résolution sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan qui avait été présenté par les Etats-Unis.
La Commission a toutefois adopté sans vote les textes des conclusions concertées sur la gestion de l’environnement et sur l’élimination de la pauvreté qui seront transmis à la Conférence internationale sur le financement du développement qui s’ouvre le 18 mars prochain à Monterrey au Mexique. Elle a également adopté sans vote une résolution sur la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés, un projet de décision, qui avait été présenté par la Belgique, portant sur les Communications relatives à la condition de la femme ainsi que l’ordre du jour de sa quarante-septième session.
Dans ses Conclusions concertées sur l’élimination de la pauvreté, la Commission a appelé les gouvernements, les agences et programmes des Nations Unies, les institutions financières internationales, la société civile et les organisations non gouvernementales à prendre toute une série de mesures pour répondre aux besoins des femmes dans les domaines des droits de l’homme, de l’accès aux institutions de développement, de la définition des politiques macroéconomiques et des politiques socioéconomiques, d’élimination de la violence, d’accès aux services de santé et d’éducation, ainsi qu’au plan des législations nationales. (Texte en français adapté de la version officielle en anglais, la traduction officielle en français devant paraître ultérieurement)
Par ses Conclusions concertées sur la gestion de l’environnement, la Commission a reconnu que les femmes jouent un rôle essentiel dans la réduction des catastrophes naturelles et la gestion de l’environnement et elle a reconnu la nécessité de renforcer leurs capacités à répondre aux catastrophes naturelles. Ce texte contient également un appel pressant aux gouvernements, aux fonds et programmes pertinents, aux organisations et institutions spécialisées du système
des Nations Unies pertinents, aux institutions financières internationales, à la société civile en vue de prendre une série de mesures pour répondre aux besoins de toutes les femmes. Ces mesures portent, entre autres, sur l’intégration des sexospécificités dans la gestion de l’environnement, la participation des femmes dans les processus de décision touchant l’environnement, le respect des droits de l’homme des femmes et des fillettes lors des phases de gestion des catastrophes et de reconstruction; l’accès des femmes à des emplois générateurs de revenus et à la propriété des terres. (Texte en français adapté de la version officielle en anglais, la traduction officielle en français devant paraître ultérieurement)
Aux termes de la résolution sur la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés, y compris de ceux qui sont emprisonnés ultérieurement (1), présentée par l’Azerbaïdjan au nom des coauteurs et, telle qu’amendée oralement, la Commission a condamné les actes de violence visant, dans les conflits armés, en violation du droit international humanitaire, la population civile en tant que telle et demande que le nécessaire soit fait en pareil cas, notamment la libération immédiate des femmes et enfants pris en otage en période de conflit armé, y compris ceux qui sont emprisonnés ultérieurement.
En vertu du projet de décision portant sur les Communications relatives à la condition de la femme, le Conseil économique et social, dans le souci de rendre ces communications plus effectives et plus efficaces, déciderait qu’à partir de sa 47ème session, la Commission nommerait à chaque session les membres du Groupe de travail sur les communications de la session suivante, afin de permettre la publication de l’ordre du jour par le secrétariat trois jours avant son adoption. Le Conseil déciderait également de demander au Secrétaire général d’informer les Gouvernements de chaque communication les concernant devant être examinée par la Commission et de s’assurer que les membres du Groupe de travail ont reçu à l’avance les listes de communications, dont les réponses des Gouvernements concernés s’il y en a. (Texte adapté de la version officielle en anglais, la traduction française devant paraître ultérieurement)
Enfin selon son ordre du jour adopté aujourd’hui, la quarante-septième session de la Commission (2) sera axée sur les thèmes de la participation et de l’accès des femmes aux médias et aux technologies de l’information et des communications ainsi que sur les droits de l’homme des femmes et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
(1) (E/CN.6/2002/L.1/Rev.1)
(2) (E/CN.6/2002/L.9)
SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTITULÉE "LES FEMMES EN L'AN 2000: ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIe SIÈCLE"
Adoption de projets de résolution
Aux termes de la résolution sur la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés, y compris de ceux qui sont emprisonnés ultérieurement (E/CN.6/2002/L.1/Rev.1), présentée par l’Azerbaïdjan au nom des coauteurs et adoptée sans vote telle qu’amendée oralement, la Commission de la condition de la femme réaffirme que la prise d'otage, en quelque lieu qu'elle se produise et quels qu'en soient les auteurs, est un acte illégal qui vise à détruire les droits de l'homme et ne saurait en aucun cas se justifier, y compris en tant que moyen de promouvoir et de protéger les droits de l'homme. Elle condamne les actes de violence visant, dans les conflits armés, en violation du droit international humanitaire, la population civile en tant que telle et demande que le nécessaire soit fait en pareil cas, notamment la libération immédiate des femmes et enfants pris en otage en période de conflit armé, y compris ceux qui sont emprisonnés ultérieurement.
La Commission condamne également la torture et autres traitements ou châtiments cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que les conséquences de la prise d’otage quand elle entraîne en particulier le viol, l'esclavage et la traite des femmes et des enfants aux fins d’exploitation sexuelle ou de travail ou de service forcés. Elle demande très instamment à toutes les parties aux conflits armés de respecter scrupuleusement les normes du droit international humanitaire en période de conflits armés et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection des femmes et des enfants et de libérer immédiatement tous ceux qui ont été pris en otage. Elle demande instamment à toutes les parties aux conflits armés de faire en sorte qu'une assistance humanitaire puisse être acheminée dans la sécurité et sans entrave jusqu'à ces femmes et enfants. Elle prie le Secrétaire général et toutes les organisations internationales compétentes de faire tout ce qui est en leur pouvoir en usant de tous les moyens à leur disposition pour faciliter la libération immédiate des femmes et enfants qui ont été pris en otage.
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