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DEV/2388

LA CONFERENCE DE MONTERREY EST LE DEBUT D’UN LONG PROCESSUS QUI PERMETTRA AUX PAYS DU NORD ET DU SUD DE DEPASSER LES ANTAGONISMES ET D’ASSURER LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT

18/03/2002
Communiqué de presse
DEV/2388


Conférence internationale sur

le financement du développement

1ère séance – matin


LA CONFERENCE DE MONTERREY EST LE DEBUT D’UN LONG PROCESSUS QUI PERMETTRA AUX PAYS DU NORD ET DU SUD DE DEPASSER LES ANTAGONISMES ET D’ASSURER LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT


MONTERREY, 18 mars 2002 -- Première du genre, la Conférence internationale sur le financement du développement a ouvert, ce matin, ses travaux au Cintermex de Monterrey au Mexique, par la réunion officielle de haut niveau coprésidée par les Vices-Ministres des affaires étrangères, des finances et du commerce du Mexique, MM. Miguel Hakim Simon, Agustin Carstens Cartens et Luis Fernando de la Calle.  La Conférence dont les travaux doivent s’achever le 22 mars prochain, a entendu les coprésidents de son Comité préparatoire, Mme Ruth Jacoby de la Suède et M. Shamshad Ahmad du Pakistan, qui ont présenté le projet de conclusions et de décisions «Consensus de Monterrey» que devront adopter, le dernier jour, en présence de M. Vincente Fox, Président du Mexique et Président élu de la Conférence, les chefs d’Etat et de gouvernement, et les ministres présents à Monterrey. 


La Conférence a ceci de novateur qu’elle est le fruit d’une coopération étroite entre les principaux acteurs multilatéraux du développement, en particulier, l’ONU, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.  Comme il s’agit de résoudre la question des ressources financières aux fins du développement, les organisateurs de la Conférence ont choisi de donner la vedette – et c’est une première - aux ministres des finances et du commerce qui, aux côtés, de leurs homologues des affaires étrangères et de leur chef d’Etat ou de gouvernement viendront identifier les clés d’un financement efficace du développement, aux niveaux national et international.  Sont également conviés à cet exercice, les représentants du monde des affaires et de la société civile dont les ONG. 


Conformément au «Consensus de Monterrey», réputé non négociable, les questions de la mobilisation des ressources nationales, des investissements privés internationaux, de l’accès aux marchés, de l’aide publique au développement (APD), de la dette et de la cohérence dans les structures financières mondiales seront au cœur des interventions.  En la matière, les questions de la bonne gouvernance nationale et internationale et de la lutte contre la corruption seront d’égale importance.  La Conférence n’est pas une fin en soi, mais le début d’un long processus, ont déclaré les co-Présidents du processus préparatoire.  Pour eux, la Conférence de Monterrey doit être l’occasion pour les pays en développement et les pays développés de s’éloigner de positions trop tranchées et de trouver des terrains d’entente sur toutes les questions qui se posent.  La nécessité et l’urgence à financer le développement doivent être martelées et cette rencontre doit permettre de médiatiser cette question, ont-ils insisté.


Appelés à offrir leur caution politique au «Consensus de Monterrey», la soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, prévue, participeront, les 21 et 22 mars, à une réunion au sommet et à des tables rondes sur le thème «Conférence internationale sur le financement du développement et l’avenir».  Outre ces évènements et la réunion officielle de haut niveau, la Conférence a prévu une réunion ministérielle, commençant cet après-midi, et douze tables rondes qui, les 19 et 20 mars, s’articuleront autour des thèmes, «Partenariats pour le financement du développement» et «Cohérence pour le développement».  A tous ces échanges, les parties prenantes du développement sont invitées à participer savoir les acteurs institutionnels comme le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi que les représentants du monde des affaires et de la société civile.  


La Conférence a composé son Bureau, en élisant, outre son Président, 25 Vice-Présidents qui sont le Cameroun, l’Egypte, le Ghana, la Namibie et le Soudan, pour le Groupe des Etats d’Afrique; du Bangladesh, de l’Iran, du Japon, du Pakistan et de la Thaïlande, pour le Groupe des Etats d’Asie; de la Bulgarie, de l’ex-République yougoslave de Macédoine, de la Pologne, de la République tchèque, et de la Roumanie, pour le Groupe des Etats d’Europe de l’est; du Chili, d’El Salvador, de Sainte-Lucie et de Trinité-et-Tobago, pour le Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes ; et du Danemark, des Etats-Unis, de la France, de la Suède et de la Turquie, pour le Groupe des Etats de l’ouest et autres Etats; le Ministre des affaires étrangères du Mexique, M. Jorge G. Castaneda Gutman étant élu d’office Vice-Président.  M. Gutman a été élu co-Président de la réunion ministérielle aux côtés de M. Francisco Gil Diaz, Ministre des finances du Mexique; et du M. Luis Ernesto Derbez Bautista, Ministre du commerce du Mexique. 


Ont été élus à la Commission de vérification des pouvoirs, la Chine, le Danemark, la Jamaïque, le Lesotho, la Fédération de Russie, le Sénégal, Singapour, Etats-Unis et Uruguay.


L’échange de vues, entamé, ce matin, a donné l’occasion aux Secrétaires exécutifs des Commissions économiques régionales des Nations Unies (Europe, Afrique, Asie et Pacifique, Amérique latine et Caraïbes, et Asie occidentale) de présenter les efforts faits par les institutions qu’ils dirigent dans le domaine du financement du développement.


La Conférence poursuivra ses travaux par une réunion ministérielle qui commencera, cet après-midi, à partir de 15 heures.


L’ordre du jour de la Conférence, le règlement intérieur, le projet de conclusions et de décisions de la Conférence dit « Consensus de Monterrey », les questions d’organisation et le Rapport du Comité préparatoire de la Conférence sont parus respectivement sous la cote A/CONF/198/1/Rev.1; A/CONF.198/2; A/CONF.198/3; A/CONF.198/4/Rev.1; A/CONF.198/5.


RAPPORTS D’ACTIVITES DES PARTIES PRENANTES


M. SHAMSHAD AHMAD (Pakistan), co-Président du Comité préparatoire de la Conférence internationale sur le financement du développement, a jugé que le Consensus de Monterrey représente l’aboutissement d’un processus préparatoire sans précédent auquel ont pris part toutes les parties prenantes à la question du développement.  «C’est grâce à l’attitude positive de tous les participants que nous avons pu aboutir à la rédaction finale du texte du Consensus que vous avez devant vous», a dit M. Ahmad.  La Conférence n’est pas une fin en soi, mais le début d’un long processus.  Le rythme et la portée de la mondialisation exigent que des mesures spéciales soient prises pour assurer la participation de tous les pays à ses mécanismes de manière à mieux en répartir les bénéfices.  On s’attend à ce que les pays en développement fassent preuve de plus de cohérence et de coordination en ce qui concerne les questions économiques au niveau national.  L’ONU étant le seul cadre universel démocratique, elle doit être au centre du processus de financement du développement et nous espérons qu’elle en assurera le suivi.


La Conférence de Monterrey doit être l’occasion pour les pays en développement et les pays développés de s’éloigner de positions trop tranchées et de trouver des terrains d’entente sur toutes les questions qui se posent.  S’il est clair que chaque pays est responsable de son propre développement, il est aussi désormais reconnu que l’environnement international joue un rôle important dans la mise en oeuvre des politiques de développement.  Le chapitre intitulé “Restons engagés” est crucial pour la suite qui sera réservée aux résultats de la Conférence, qui sont contenus dans le document du Consensus, et nous espérons que tous les Etats reconnaîtront à l’ONU la responsabilité légitime et démocratique du suivi et de l’évaluation de leur mise en oeuvre. 


Mme RUTH JACOBY (Suède), co-Présidente du Comité préparatoire de la Conférence internationale sur le financement du développement, a rappelé que le processus préparatoire avait réuni au cours des deux dernières années les 189 Etats membres des Nations Unies, le monde des affaires, la société civile et bien d’autres acteurs mobilisés sur cette question.  Elle a souligné que le Comité ne disposait pas d’un plan de campagne particulier mais qu’il visait plutôt un objectif final qui était la mobilisation de ressources nécessaires pour réaliser les ambitions de développement contenues dans la Déclaration du Millénaire.  L’objectif était également de faire participer tous les acteurs tant au niveau national qu’à l’échelle internationale afin que les planificateurs des politiques économique et financière prennent les mesures adéquates pour réduire, d’ici à 2015, la pauvreté dans le monde.  Elle s’est félicitée du nombre de participants à cette conférence et du fait que de nombreux décideurs soient présents à Monterrey.  «Cependant, la prochaine étape doit être celle d’un engagement réel à la pleine et rapide mise en oeuvre du Consensus de Monterrey», a déclaré Mme Jacoby.  La nécessité et l’urgence à financer le développement doivent être martelées et cette rencontre doit permettre de médiatiser cette question, a-t-elle dit, pour mobiliser la communauté internationale et les opinions publiques sur ces questions essentielles pour l’avenir. 

ECHANGE DE VUES


Mme BRIGITA SCHMÖGNEROVÀ, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Europe (CEE), a rappelé qu’une des particularités de la région européenne est l’hétérogénéité en terme de revenu par habitant car elle englobe certains des pays les plus riches de la planète mais aussi certains pays qui occupent un rang peu élevé au niveau économique mondial.  Les pays développés de la CEE ont contribué au financement des pays en développement par le biais de la coopération bilatérale ou multilatérale.  Bien que les niveaux de contribution de ces pays à l’aide publique au développement (APD) soient restés en deçà de l’objectif de 0,7% de leur PNB, le Secrétariat de la CEE appuie le Consensus de Monterrey qui invite les pays développés à tout faire pour réaliser cet objectif.  Cependant, l’APD ne sera efficace que si elle est complétée par la mise en place d’une véritable économie de marché.  Elle a estimé que le rôle des commissions régionales devait être de faciliter la mise en oeuvre de politique en ce sens en mettant en place des programmes de renforcement des capacités et de consolidation de cadres juridiques et réglementaires adaptés.  Les commissions régionales doivent contribuer à maintenir le dialogue entre les Etats membres a ajouté Mme Schmögnerovà, rappelant que la CEE avait quant à elle contribué à faciliter l’intégration des pays en transition dans l’économie de marché.  Cette transition a nécessité l’harmonisation et l’adaptation des normes relatives au travail, à l’environnement et au développement de règles et de normes de nature à consolider les objectifs du développement durable.  Les programmes développés par la CEE touchent également à la bonne gouvernance et au développement de partenariats entre secteurs public et privé, a précisé la Secrétaire exécutive.  Aujourd’hui, les pays développés de la région CEE sont disposés à contribuer à des transferts de technologies a-t-elle ajouté, demandant par ailleurs aux pays en développement à intensifier leurs efforts d’intégration régionale.  Elle a également expliqué les programmes mis en oeuvre à destination des pays en transition d’Europe de l’Est et du Centre au lendemain de l’effondrement du communisme en 1990.  Ces programmes ont permis à ces pays de disposer de renouer avec la croissance et d’accélérer leur intégration dans le système économique international en comblant leurs retards de développement grâce à la mobilisation de capitaux privés internationaux.  Soulignant l’importance de poursuivre ces efforts d’assistance aux économies en transition et aux pays en développement, notamment par les institutions financières internationales, la Secrétaire exécutive a rendu compte du processus préparatoire de la Conférence de Monterrey au sein de la CEE.  Elle a mentionné, entre autres  notamment une meilleure coordination de l’assistance internationale par les donateurs, une intensification de la coopération régionale, un allègement de la dette des pays les plus pauvres et le respect de l’objectif de 0,7% du PNB des pays développés alloués à l’aide publique au développement (APD).


M. KIM HAK-SU, Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), a jugé que le Consensus de Monterrey a jeté les bases politiques d’un développement durable à long terme pour les pays de la région Asie-Pacifique.  Il a insisté sur l’importance qu’il y a à réaliser au plus vite les objectifs du développement du Millénaire, en indiquant qu’à cet égard, les pays d’Asie du Sud auront, plus que d’autres, besoin de ressources supplémentaires.  Sans une APD plus importante, a-t-il insisté, la plupart des pays les moins avancés (PMA) ne pourront pas atteindre les objectifs fixés. 

M. Hak-Su a souligné l’importance de la recherche comme outil d’élaboration de politiques efficaces.  Il a annoncé que la CESAP met tout en oeuvre pour faire avancer la collecte d’information en matière de réduction de la pauvreté, de gestion de la mondialisation et de solutions des nouveaux défis sociaux.  Il a voulu que désormais l’organisation de son Secrétariat reflète l’importance accordée à ces trois questions. 


La région Asie-Pacifique, a-t-il poursuivi, est toujours confrontée aux conséquences de la crise financière de 1997, de l’instabilité des marchés des capitaux et des problèmes de gouvernance à différents niveaux.  Un des enseignements tirés de la crise, a-t-il expliqué, est que les économies, étant différentes, les problèmes microéconomiques sont tout aussi différents.  Il ressort que les pays doivent eux-mêmes rechercher les solutions qui leur semblent le mieux appropriées.  Si la mondialisation est un mouvement général auquel les pays en développement ne peuvent se soustraire, leur participation doit se faire progressivement, a souligné le Secrétaire exécutif.  En matière de commerce, il a appelé à une réduction des coûts de transactions et à la mise à disposition de plus d’informations sur les marchés et leur organisation.  Pour lui, les gouvernements doivent mettre davantage l’accent sur les services publics d’offres de conseils et d’informations aux entreprises, notamment l’adéquation aux normes en vigueur.


M. JOSE ANTONIO OCAMPO, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, a déclaré que l’un des aspects les plus frappants du système économique international au cours des trois dernières décennies avait été l’accroissement des inégalités entre d’une part la richesse du monde développé et d’autre part la faiblesse des apports en capitaux privés pour le monde en développement.  Un tel écart a entraîné une chute du taux de croissance des économies de la région d’Amérique latine et des Caraïbes passé à 1,5% entre 1998 et 2002.  Dans le même temps, l’indice de pauvreté a accru considérablement.  Cette situation doit être résolue grâce à la coopération internationale qui intègre des politiques macroéconomiques adaptées et capables de prévenir ces catastrophes économiques.  Cela implique, a-t-il ajouté, une meilleure circulation de l’information, une meilleure régulation des marchés financiers, et la mise à disposition par le Fonds monétaire international (FMI) de sources de financement adaptées à ce genre de crises.  Cela permettrait de diminuer la volatilité des capitaux et de permettre aux pays en développement d’adopter des politiques macroéconomiques contre-cycliques plus flexibles. 


M. Ocampo a expliqué qu’une telle approche repose sur la conviction que l’un des objectifs de la coopération internationale doit être de permettre le démarrage lent de cycles d’affaires dans le monde en développement.  Il a souligné que la création de mécanismes multilatéraux chargés de régler la question de la dette ne peuvent être confondus avec l’obligation pour le FMI de mettre en place des financements d’urgence afin d’atténuer les crises cycliques.  Les banques de développement doivent quant à elles jouer un rôle de mobilisateur et de catalyseur des financements privés et de mise à disposition d’une assistance technique pour les pays en développement.  M. Ocampo a jugé que le rôle des commissions régionales devait être reconnu et pris en compte par les institutions financières internationales afin de promouvoir des réseaux et des mécanismes de régulation macroéconomiques. 

M. K. Y. AMOAKO, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a déclaré que la majorité des dirigeants africains estiment que la Conférence de Monterrey est un pas important vers la recherche de solutions durables à la question du financement du développement.  L’Afrique accorde une importance particulière à l’APD, dont le déclin a eu lieu au moment même où les performances économiques du continent africain s’amélioraient et où les pays auraient eu besoin d’un soutien supplémentaire. En Afrique, nous travaillons de plus en plus dans un esprit de partenariat et de conception de politiques économiques au niveau régional.  Cependant, tous les pays africains ne peuvent tirer avantage des opportunités que leur offrent les mécanismes financiers internationaux actuels.  Certains pays souffrent de maux multiples et ont besoin qu’on leur propose des réponses pluridimensionnelles, notamment en matière financière, éducationnelle et sanitaire.  Les pays africains à revenu intermédiaire semblent avoir été oubliés par le Consensus de Monterrey, les problèmes spécifiques qui sont les leurs ne semblent pas avoir été suffisamment pris en compte.  L’Afrique est consciente que l’on attend d’elle qu’elle améliore sa gouvernance et qu’elle mette en place des cadres administratifs et juridiques qui faciliteraient les affaires.  Concernant le commerce, les pays africains n’ont pas bénéficié du cycle d’Uruguay et ils mettent beaucoup d’espoirs dans le lancement des négociations commerciales dont le principe a été agréé à Doha.  Nous espérons que le cycle de Doha sera un véritable “cycle du développement” et que l’Afrique pourra bénéficier de mesures qui lui permettront de faire du commerce une activité génératrice de fonds et de ressources de financement du développement.


Mme MERVAT TALLAWY, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), a déclaré qu’un certain nombre de facteurs, dont les conflits armés, l’imposition de sanctions à certains pays, l’augmentation des dépenses militaires, la concentration des investissements étrangers directs (IED) dans un petit nombre de pays, et l’endettement croissant de certaines nations, ont eu des impacts négatifs sur le financement du développement des Etats de la région d’Asie occidentale.  Malgré les ressources naturelles dont bénéficie cette région, notamment le pétrole et le gaz naturel, elle n’a pas tiré avantage de la mondialisation comme l’ont fait d’autres parties du monde. Les fluctuations des cours  du pétrole ont eu des effets négatifs sur les flux financiers de la région, et le conflit israélo-arabe a découragé les investissements qui auraient pu se faire dans la région, ce qui a des effets sur la situation de l’emploi et le taux de croissance moyen des pays, qui demeure bas. Cependant, sur une note plus positive, l’Asie occidentale est sans doute la seule région qui dispose d’un fonds monétaire commun opérationnel: le Fonds monétaire arabe.  Ce Fonds gère des mécanismes financiers visant la promotion du commerce interarabe, et la CESAO, a dit Mme Tallawy, travaille avec tous les pays et institutions de la région en vue d’y jeter les fondements du développement durable.


Si le niveau des fonds destinés au financement du développement doit être augmenté, un certain nombre de mesures doivent, pour y arriver, être prises. Le rôle des institutions financières régionales doit être renforcé pour qu’elles deviennent les principales sources de financement du développement. Les responsabilités des institutions financières internationales doivent quant à elles être revues, de façon à ce que le Fonds monétaire international (FMI) puisse se concentrer plus sur les prêts d’ajustement structurel, tandis que la Banque mondiale s’occuperait de l’éradication de la pauvreté, du financement des projets de développement et du soutien à la coopération entre les institutions nationales et régionales.  L’aide publique au développement (APD) doit atteindre son niveau de 0,7% du PNB des pays riches.  Concernant les conditions liées aux prêts financiers, elles doivent être réexaminées de manière à alléger la dette des pays pauvres.  Ceux-ci doivent en retour mettre en place des cadres favorables à la mobilisation de l’épargne intérieure, et doivent faire un meilleur usage des fonds d’assurance dont ils disposent souvent.  Des solutions radicales doivent être trouvées en vue de mettre fin aux guerres et conflits régionaux et internationaux, en vue de consacrer les sommes qui leur sont destinées à des objectifs de développement et de construction économique et sociale.  


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