L'INTEGRATION DES POLITIQUES SOCIALES ET ECONOMIQUES, THEME DE LA PROCHAINE SESSION DE FOND DE LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
Communiqué de presse DEV/2372 |
Communiqué de base DEV/2372
6 février 2002
L'INTEGRATION DES POLITIQUES SOCIALES ET ECONOMIQUES, THEME DE LA PROCHAINE SESSION DE FOND DE LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
La Commmission achèvera les préparatifs de la deuxième Assemblée mondiale
sur le vieillissement qui se tiendra à Madrid du 8 au 12 avril
Le développement humain et social étant de plus en plus considéré comme un élément déterminant de la croissance économique, il faut donc explorer les moyens de combler le fossé entre les politiques sociales et les politiques économiques. C'est la question à laquelle les délégations devront réfléchir au cours de la quarantième session de fond de la Commission du développement social qui se tiendra du 11 au 21 février prochain, au Siège des Nations Unies à New York. La Commission procèdera également à l'examen des plans et programmes d'action pertinents des organismes des Nations Unies concernant la situation des groupes sociaux, notamment les personnes âgées, les personnes handicapées et la famille. Outre ce programme de travail, la Commission, constituée en comité préparatoire de la deuxième assemblée mondiale sur le vieillissement – qui aura lieu à Madrid du 8 au 12 avril 2002 – tiendra ensuite sa deuxième session du 25 février au 1er mars.
Thème prioritaire de la quarantième session de la Commission du développement social, "l'intégration des politiques sociales et économiques" donnera lieu à un débat de haut niveau associant représentants des gouvernements et experts suivi d'un débat général. Il n'y a pas de doute, indique le Secrétaire général dans son rapport sur cette question*, que l'objectif ultime des politiques économiques se situe dans le domaine social au sens large dans la mesure où elles contribuent à créer l'environnement au sein duquel les forces économiques s'influencent. Les politiques économiques, à leur tour, ont pour but ultime une sécurité accrue, le bien-être et la liberté de l'individu. Toutefois, dans la pratique, il existe un fossé entre ces deux approches que la prédominance des politiques néo-économiques libérales des années 1980 et leur cortège d'inégalités ont rendu plus visible.
La Commission consacrera également ses débats à trois sous-thèmes, à savoir les aspects sociaux des politiques macroéconomiques, l'évaluation sociale en tant qu'outil de politique et les dépenses sociales en tant que facteur de productivité. Les membres de la Commission discuteront de la nécessité d'inclure des objectifs sociaux tels que le plein emploi, la réduction de la pauvreté, la protection sociale et la fourniture de services sociaux de base lors de l'élaboration des politiques macroéconomiques. Sur le plan des dépenses sociales, la Commission examinera comment l'investissement dans l'éducation pose les fondations de la croissance future. Les débats permettront aussi d’analyser la
manière dont l’évaluation sociale contribue à réduire les risques et à prévoir l'impact des politiques; à fournir un moyen d'intégrer les activités des différents acteurs politiques; à réconcilier l'unité entre les institutions gouvernementales et les politiques publiques; à accroître la participation des individus et à édifier le capital social.
La Commission se penchera, au cours de sa deuxième semaine de travaux, sur la situation des personnes âgées, notamment à la lumière du Programme d'action international sur le vieillissement. Adopté à Vienne en 1982, le Programme d'action vise à accroître la capacité des gouvernement et de la société civile à gérer le vieillissement de la population. Il contient 62 recommandations dans les domaines de la santé et de l'alimentation; de la protection des personnes âgées en tant que consommateurs; du logement et de l'environnement; de la famille, des services sociaux; de la sécurité salariale et de l'emploi et de l'éducation. Elle devra faire le point des activités mises en place depuis 2001 en prévision de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement et achever la rédaction d'un projet de document final définissant une stratégie d'action qu'elle soumettra à la deuxième Assemblée mondiale, à Madrid. L'Assemblée générale, lors de sa 56ème session, avait recommandé qu'une attention particulière soit accordée aux liens entre vieillissement et les besoins, priorités, et perspectives, en particulier des pays en développement.
La Commission examinera par ailleurs la situation des personnes handicapées. Elle sera saisie, au titre de cette question, du rapport établi par le Rapporteur spécial sur la situation des handicapés qui dresse le bilan des travaux accomplis dans l'exercice de son troisième mandat couvrant la période 2000-2002. Elle examinera en outre les préparatifs du dixième anniversaire de l'Année internationale de la famille qui aura lieu en 2004.
Membres de la Commission du développement social en 2002
La Commission est composée de 46 membres élus par le Conseil économique et social pour un mandat d’une durée de quatre années et selon les principes de répartition géographique suivants : 12 sièges pour les Etats d’Afrique; 10 sièges pour les Etats d’Asie; 10 sièges pour les Etats d’Europe occidentale et autres Etats; 9 sièges pour les Etats d’Amérique latine et des Caraïbes; et 5 sièges pour les Etats d’Europe orientale.
Pour 2002, la liste des Etats membres est la suivante : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Bénin, Bulgarie, Chine, Comores, Croatie, Danemark, El Salvador, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Indonésie, Iran (République islamique d’), Italie, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Maroc, Mexique, Nigéria, Pérou, République de Corée, République dominicaine, République populaire démocratique de Corée, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Soudan, Suède, Suisse, Swaziland, Thaïlande, Turquie, et Viet Nam.
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