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DEV/2301

LE VICE-MINISTRE GEORGIEN DES AFFAIRES ETRANGERES IDENTIFIE l'ACCES AUX MARCHES ET LE REGLEMENT DU PROBLEME DE LA DETTE COMME CLE DU DEVELOPPEMENT

17/01/2002
Communiqué de presse
DEV/2301


Comité préparatoire de la Conférence

internationale sur le financement du développement

4e séance – matin


LE VICE-MINISTRE GEORGIEN DES AFFAIRES ETRANGERES IDENTIFIE l'ACCES AUX MARCHES ET LE REGLEMENT DU PROBLEME DE LA DETTE COMME CLE DU DEVELOPPEMENT


Le Secrétaire exécutif de la CEPALC présente le rapport de la réunion

des Commissions régionales de l'ONU, tenue à Mexico les 14 et 15 janvier


Le Comité préparatoire de la Conférence internationale sur le financement du développement a suspendu, ce matin, ses négociations sur le document final de la Conférence internationale pour entendre une allocution du Vice-Ministre des affaires étrangères de la Géorgie, David Aptsiauri, venu défendre la thèse de l'accès aux marchés mondiaux, de la libéralisation du commerce et du règlement du problème de la dette comme facteurs de la réalisation réussie des objectifs de développement.  Le Comité préparatoire a également entendu une déclaration du Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), M.José Ocampo, qui a rendu compte des conclusions de la réunion que les Commissions économiques régionales de l'ONU ont tenue à Mexico les 14 et 15 janvier 2002.


Réuni depuis lundi 14 janvier, le Comité préparatoire a décidé de consacrer la majeure partie de cette quatrième et dernière session de deux semaines à finaliser le projet de conclusions et de décisions que la Conférence internationale sur le financement du développement, prévue à Monterrey au Mexique du 18 au 22 mars 2002, aura à adopter à l'issue de ses travaux.  Ce texte se présente en trois parties intitulées "Comment financer le développement: une action mondiale", "Principaux axes d'action" et "Rester engagés".  La deuxième partie touche aux questions de la mobilisation des ressources financières nationales et internationales, du commerce international, du renforcement de la coopération financière internationale, du financement et de l'allègement de la dette, et du règlement des problèmes systémiques des systèmes monétaires, financiers et commerciaux. 


Ce matin, le Vice-Ministre des affaires étrangères de la Géorgie a souligné que pour les pays en développement et ceux à économie en transition, le principal facteur de succès des réformes économiques et des programmes d'élimination de la pauvreté réside dans l'accès aux marchés mondiaux, la libéralisation du commerce et le règlement du problème de la dette extérieure.  A cet égard, il s'est dit gravement préoccupé par le fait que le fardeau de la dette s'est alourdi considérablement dans les pays en développement, y compris les pays à moyen et bas revenus.  Il a donc appelé à la recherche collective d'une solution durable qui traite également des causes structurelles de l'endettement.  Donnant l'exemple de son pays, le Vice-Ministre des affaires étrangères a indiqué qu'au cours des trois dernières années, le service de la dette s'est élevé à près d'un quart des recettes totales de la Géorgie. 


S'il a reconnu la place des ressources nationales dans le financement du développement, le Vice-Ministre des affaires étrangères a néanmoins souligné l'importance de l'investissement direct comme source de capital, de savoir-faire, de création d'emplois et de débouchés commerciaux.  Récemment admise à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-il affirmé, la Géorgie est déterminée à contribuer plus avant à la politique de libéralisation commerciale et voit sa participation comme une étape importante de son intégration à l'économie mondiale.  Se félicitant, à cet égard, de l'aide apportée par les institutions de Bretton Woods, chiffrée à plus de 600 millions de dollars, le Vice-Ministre des affaires étrangères a voulu de ces institutions qu'elles accordent une attention accrue aux objectifs de lutte contre la pauvreté. 


Le Vice-Ministre a poursuivi en soulignant que les dernières crises financières ont montré la nécessité d'améliorer le système financier international actuel dans la prévention et la gestion de ce type de problèmes.  Dans ce cadre, il a aussi souligné l'importance pour les institutions concernées de garder à l'esprit la responsabilité première des Etats dans l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes.  Pour le Vice-Ministre, l'augmentation de l'efficacité de l'aide extérieure passe par le renforcement du rôle de coordination des Nations Unies, en particulier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le renforcement de la capacité nationale à définir des politiques de développement.  En concluant, le Vice-Ministre des affaires étrangères a souhaité que la situation spécifique des pays à bas revenu soit dûment reflétée dans le document final de la Conférence de Monterrey.


Pour sa part, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), M: José Ocampo a présenté au Comité préparatoire un résumé des conclusions de la réunion tenue par les Commissions économiques et sociales régionales des Nations Unies les 14 et 15 janvier derniers à Mexico.  En ce qui concerne la mobilisation des ressources domestiques pour la promotion du développement, les experts des Commissions régionales ont estimé, a dit M. Ocampo, qu'elle requiert un renforcement des sources de financement publiques et privées au niveau national.  Les systèmes bancaires domestiques demeurant les acteurs centraux de la mobilisation et de la distribution de ces ressources, les gouvernements devraient prendre des mesures urgentes pour les restructurer et les moderniser en harmonie avec les normes internationales.  Les experts de la CEPALC et des autres commissions étant arrivés à la conclusion que le système financier existant donne généralement la préférence aux entreprises et aux milieux d'affaires exerçant en zones urbaines aux dépens des petites entreprises rurales, ils ont recommandé que le Comité préparatoire encourage la création de services bancaires spécialisés dans le financement des petites entreprises rurales.


Le lien entre l'investissement étranger direct (IED) et le développement national est devenu crucial dans l'économie mondialisée, a poursuivi l'orateur.  Il faudrait cependant maximiser l'impact de croissance de l'IED dans les pays en développement en faisant en sorte que ses bénéfices soient multipliés par l'implication des entreprises nationales dans les activités générées par l'IED.  L'expérience actuelle montre malheureusement que les firmes locales ne profitent pas encore suffisamment de l'IED, et la CEPALC et les autres Commissions régionales proposent donc que des programmes favorisant la création de liens entre les investissements étrangers et les entreprises nationales soient mis en place dans les schémas de financement.  Concernant la question de la dette, la réunion de la CEPALC et des autres Commissions régionales de Mexico s'est inquiétée que l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) ne fournisse pas un cadre de réduction de la dette pouvant réellement permettre aux pays à bas revenu de sortir d’une spirale insoutenable.  Les scénarios considérés dans le cadre de l'Initiative PPTE se sont révélés trop optimistes, a dit le représentant et n'ont pas pris en compte les nombreux facteurs externes auxquels font face les pays pauvres.  D'autre part, a dit M. Ocampo, la question de la dette, qui fait peser un poids énorme sur les pays à moyen revenu, n'a pas encore été examinée. Il faudrait, à cet égard, étudier des procédures rationnelles de désendettement qui respectent à la fois les intérêts des créditeurs et ceux des débiteurs.  La réunion de Mexico a estimé que cette question pourrait être confiée à une institution internationale spécialisée, qui jouerait un rôle d'intermédiaire entre les parties.  Enfin, concernant l'Aide publique au développement dont la baisse s'est accélérée au cours des années 1990, les Commissions régionales réunies à Mexico ont vivement recommandé que cette tendance s'inverse et que le taux de 0,7% du PNB des pays industrialisés qui avait été convenu soit effectivement versé à l'APD, de manière que 0, 15% ou 0,20% de ce montant aille aux pays les moins avancés.


La prochaine réunion publique du Comité préparatoire sera annoncé dans le Journal.


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