CONSEIL DE SECURITE : L’APRES-INDEPENDANCE DU TIMOR ORIENTAL EST ENVISAGEE AVEC OPTIMISME
Communiqué de presse CS/2300 |
Conseil de sécurité
4522ème séance (reprise) – après-midi
CONSEIL DE SECURITE : L’APRES-INDEPENDANCE DU TIMOR ORIENTAL EST ENVISAGEE AVEC OPTIMISME
Le Conseil de sécurité a achevé, cet après-midi, le débat sur la situation au Timor oriental au cours duquel ses membres ont exprimé leur soutien et envisagé leur aide au territoire qui proclamera son indépendance le 20 mai prochain. En présence du Président récemment élu, M. Xanana Gusmao et du Ministre principal du futur gouvernement, le Secrétaire général avait vendredi dévoilé ses projets concernant la présence future de l’ONU sur le terrain afin d’aider le pays à s’engager durablement sur la voie de la stabilité, de l’indépendance et du développement. Cette présence prendrait la forme d’une mission d’appui, dénommée la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO), qui aurait pour tâche principale de favoriser l’administration publique, l’ordre public et la sécurité intérieure et extérieure de cette nouvelle nation. Mise en place pour une période initiale d’un an, la Mission d’appui serait dotée d’un mandat bien défini et assorti d’une stratégie de sortie, qui s’effectuerait graduellement sur deux ans. Un projet de résolution portant création de la mission sera mis prochainement aux voix.
Les délégations ont exprimé leur satisfaction pour les résultats auxquels sont parvenus l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental en moins de deux ans et demi et leur appui à la nouvelle mission proposée. Solide, réaliste et précise ont été les termes employés à plusieurs reprises pour qualifier les recommandations du Secrétaire général. Ainsi que l’a posé clairement le représentant du Brésil, le 20 mai ne doit pas signifier la fin de la présence de l’ONU au Timor oriental mais plutôt le début d’une nouvelle période de coopération et d’aide. Une assistance qui devra aussi être tournée vers le développement économique du pays. A cet égard, le représentant de la Nouvelle-Zélande a indiqué que, comme l’ONU, son pays allait maintenant passer de l’assistance au maintien de la paix à l’aide au développement. Comme plusieurs intervenants l’ont fait remarquer, la situation économique du pays est telle, qu’elle demandera des investissements importants qui ne porteront pas nécessairement les fruits rapidement et que l’ensemble de la communauté internationale, aux côtés de l’ONU, devra être disposé à consentir.
L’importance pour le Timor oriental d’établir des relations de bon voisinage avec les pays de la région et surtout avec son voisin direct, l’Indonésie, a été soulignée. Sur ce point, le représentant indonésien a affirmé que son Gouvernement envisage une relation prometteuse qui repose sur le respect mutuel des intérêts de chacun avec le Timor oriental. A cette fin, il lui est apparu urgent de régler de manière globale le problème complexe et pluridimensionnel des réfugiés en se fondant sur l’appel conjoint entre les Nations Unies et le Gouvernement indonésien du le 27 novembre dernier. Il a aussi estimé que les accords à propos des frontières ne devront pas toutefois être liés aux questions de sécurité, ni à la réduction de la composante militaire de l’ATNUTO ou de la mission qui lui succédera. De l’avis du représentant, parvenir à la bonne gouvernance pour le Gouvernement de Dili passera par l’adoption de lois définissant le statut de la terre et les droits de propriété au Timor oriental, le respect des droits fondamentaux de tous les Est-timorais, quelle que soit leur conviction politique, l’état de droit, le bon fonctionnement de l’administration et des efforts soutenus en faveur de la réconciliation de la population.
Le Conseil a cet après-midi entendu les représentants des pays suivants: République de Corée, Nouvelle-Zélande, Brésil, Chili, Ukraine, Fidji, Malaisie, Egypte, Thaïlande, Indonésie et Philippines.
LA SITUATION AU TIMOR ORIENTAL
Déclarations
M. LEE HO-JIN (République de Corée) s’est félicité de l’évolution historique du Timor oriental qui s’est traduit au cours des récents mois par la tenue des premières élections présidentielles et l’adoption de la Constitution de ce nouveau pays. Il a salué le rôle crucial joué par les Nations Unies dans ce processus, qui couvre non seulement les domaines politique et sécuritaire, mais également la dimension économique et sociale. Il a rappelé l’implication de son pays dans la reconstruction du Timor oriental, notamment dans le domaine humanitaire et du développement. En ce qui concerne le rapport du Secrétaire général, le représentant a exprimé son soutien aux grandes lignes du mandat et du programme de la Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) appelée à succéder à l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATUNUTO). Il a fait siennes les remarques du Secrétaire général selon lesquelles il est essentiel que la communauté internationale reste engagée au Timor oriental après l'indépendance pour fournir au Timor oriental l'assistance dont il a besoin pour lui permettre de faire face aux défis en matière de sécurité et de stabilité.
M. TIM MCIVOR (Nouvelle-Zélande) a estimé que la proposition du Secrétaire général visant l’établissement d’une mission d’appui des Nations Unies constitue un début et non pas une fin. La transition vers l’édification d’un Etat stable, sûr et juste exige que les Nations Unies continuent de jouer leur rôle. Nous appuyons les recommandations du Secrétaire général qui fournit une stratégie de sortie claire pour l’élément paix de la présence des Nations Unies. Les propositions visant à réduire les composantes civile, de police et militaire reposent sur des évaluations réalistes et respectent le concept approuvé par le Conseil de sécurité au mois d’octobre dernier. Nous attendons avec impatience la normalisation de l’aide au développement sur la base d’une coopération étroite entre le nouveau gouvernement du Timor oriental, les institutions des Nations Unies et les autres donateurs multilatéraux, bilatéraux et régionaux. Par conséquent, la Nouvelle-Zélande portera son attention sur les besoins en matière de développement et elle souhaite développer des relations bilatérales avec le Timor oriental sur la base d’un cadre de développement agréé et d’intérêts régionaux communs. Nous relevons les difficultés que rencontre le pays dans le domaine de la justice, notamment pour ce qui est des prisons et nous sommes disposés à fournir notre aide dans ce domaine. La mission d’appui représente une étape finale et nous encourageons le Conseil à approuver son déploiement.
M. GELSON FONSECA (Brésil) a indiqué que les Nations Unies, a-t-il poursuivi, vont bientôt décider d'une nouvelle mission sur place qui sera dirigée par l'Ambassadeur Kamalesh Sharma (Inde). Grâce à la communauté internationale et aux Nations Unies, les fondations du futur Etat ont été jetées mais ce n'est pas aujourd'hui la fin de leur engagement au Timor oriental, mais un commencement qui va nécessiter un engagement politique continu. A cette fin, a estimé le représentant, il est nécessaire d'adresser un clair message de soutien au peuple est-timorais. L'ampleur des défis qui attendent cette nouvelle nation suppose une promesse généreuse d'aide de la part de la communauté internationale.
Le Brésil, a-t-il poursuivi, soutient la création d'une mission pour succéder à l'ATNUTO telle que proposée par le Secrétaire général et comprenant un volet militaire, un volet civil et une composante police civile, aussi a-t-il promis que son pays continuerait de participer non seulement en envoyant du personnel militaire et d’autres dans le domaine de la coopération, par le biais de l'Agence brésilienne pour la coopération. Il a estimé que la réduction des effectifs militaires et policiers devrait tenir compte des capacités des Forces de défense est-timoraises et de la police. Nos expériences passées nous ont enseigné qu'il fallait s'attendre au pire des scénarios quand on espère le meilleur, a fait valoir le délégué, tout en se disant confiant que la stabilité du Timor oriental serait préservée. Mais il faut fonder nos décisions sur la taille des forces et la durée de leur présence sur une évaluation claire des besoins concrets du futur Etat. M. Fonseca a rappelé que le Timor est un pays en développement pauvre et qui a besoin d'aide extérieure et que l'impressionnante croissance de 18% en 2001 sera difficile à maintenir en 2002 et le fort taux de chômage est impossible à réduire à court terme d'où la nécessité de continuer d'apporter dans ce pays des projets de nature à créer des revenus, maintenir le niveau de l'aide internationale, pour créer les conditions d'un développement durable et d'une bonne gouvernance.
M. JUAN GABRIEL VALDES (Chili) a expliqué qu’en tant que membre du Comité spécial des 24 sur la décolonisation depuis de nombreuses années, son pays a pleinement conscience de ce que signifie pour le peuple du Timor oriental la possibilité qui leur a été enfin donnée de décider librement de leur forme de gouvernement, première étape vers une indépendance durable. Dans ce contexte, il s’est réjoui du climat pacifique qui a régné durant les récentes élections ayant conduit à la victoire au poste de président de Xanana Gusmao. Le Chili partage les idées exprimées par le Secrétaire général dans son dernier rapport et estime aussi que même une fois l’indépendance déclarée, le Timor oriental aura encore besoin de l’aide et de la solidarité internationale. Cette dernière ne doit pas se soustraire à la responsabilité qui lui revient de préparer la population est-timoraise à exercer les droits les plus précieux et les plus fondamentaux dans un cadre garantissant la liberté et la démocratie. La présence des Nations Unies, pour une durée ne dépassant pas plus de deux ans et, si possible, sous un mandat clair et avec le consentement et la participation active de la population locale, semble constituer la meilleure manière d’honorer cette responsabilité. C’est pourquoi le Chili soutient l’établissement de la MANUTO ainsi que le mandat que le Secrétaire général envisage pour elle.
M. AHMED ABOULGHEIT (Egypte) a déclaré que son pays faisait sien le contenu du rapport du Secrétaire général qui relève qu’un certain nombre de défis subsistent d’où la nécessité de réagir rapidement. Les défis identifiés portent notamment sur la démarcation des frontières, le retour des réfugiés, le renforcement des nouvelles structures économiques et sociales. La communauté internationale devra veiller à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures du pays et à respecter son libre arbitre. La question sécuritaire est l’un des principaux défis et par conséquent nous appuyons le principe de maintenir une présence des Nations Unies tout en réduisant sa composante civile et militaire. Nous souscrivons au mandat de la MANUTO qui fournirait une aide à la création des structures de cette nouvelle nation.
M. AMRAIYA NAIDU (Fidji) a salué la promulgation de la Constitution en mars dernier et le succès des récentes élections présidentielles, succès qu’il a qualifié d’historique. Il a évoqué la question du développement et a souligné que les droits de l’homme, la protection de l’environnement et la condition de la femme étaient trois piliers importants de ce développement, dans le sens qu’ils répondent aux ambitions et objectifs de la Déclaration du Millénaire. Il a souligné l’importance de l’élaboration du Cadre d’assistance des Nations Unies pour le développement du Timor oriental (UNDAF) qui pourra faire la synthèse de tous les besoins auxquels il faut répondre. Il a déclaré que la Commission vérité et réconciliation -dont l’objectif est d’établir la vérité au sujet des violations des droits de l’homme qui ont eu lieu- aura également pour conséquence de prévenir de futures violations. Il a précisé que le système judiciaire du Timor oriental était un secteur handicapé, qui nécessitait un soutien et un renforcement dans le souci de rétablir la confiance locale et internationale à son égard.
Dans ce contexte, le représentant a fait part de son soutien à la proposition du Secrétaire général de mettre en place, pour une période initiale de deux ans, une Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) dont le mandat consisterait à fournir au Timor oriental l’assistance dont il a besoin pour assurer sa stabilité et la viabilité de sa toute nouvelle administration. Il a appelé les Nations Unies à poursuivre leurs efforts, entamé avec succès jusqu’ici, en se concentrant sur les questions de stabilité, de démocratie, de justice, de la sécurité intérieure, du renforcement de l’État de droit, mais aussi de la sécurité extérieure et du contrôle des frontières.
M. ZAINUDDIN YAHYA (Malaisie) a exprimé son appui aux propositions du Secrétaire général concernant la présence future des Nations Unies au Timor oriental. Il a jugé cette présence indispensable pour aider le pays dans cette période difficile «d’édification d’une nation». Il a estimé le mandat envisagé pour la nouvelle mission «pragmatique et réaliste» et a souhaité que le Conseil l’approuve très prochainement. Toutefois, les objectifs qui sont fixés pour la MANUTO ne pourront être atteints sans l’aide parallèle du reste de la communauté internationale, a prévenu le représentant. Les deux années prévues pour la durée de cette mission permettront de consolider et renforcer pleinement les institutions, notamment les institutions publiques, du Timor oriental. Elles permettront notamment à population est-timoraises d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour les gérer. A cet égard, le représentant s’est inquiété des informations contenues dans le rapport du Secrétaire général selon lesquelles seulement la moitié des postes de direction ont été pourvus localement. Une attention particulière devra être accordée à ce problème, a-t-il insisté.
Dans le processus difficile de construction d’une nation et de réconciliation, l’un des tests les plus importants est la question du retour des réfugiés, a poursuivi M. Yahya. A cet égard, il s’est réjoui de constater que récemment le nombre des réfugiés retournant dans leur foyer avait sensiblement augmenté. Il a ajouté que la poursuite de relations cordiales et constructives entre le Timor oriental et l’Indonésie augurait bien de la réussite du processus d’intégration régionale. En conclusion, le représentant a estimé qu’il devrait être dûment tiré parti de l’expérience très riche de l’ATNUTO, qui constitue un véritable modèle de réussite en matière de maintien de la paix. L’un des enseignements les plus précieux est la nécessité d’une implication et d’une participation active de la population concernée ainsi que la participation active des pays de la région.
M. VALERIY KUCHINSKY (Ukraine) a noté les progrès importants réalisés dans la mise en œuvre du mandat de l’ATNUTO, notamment la transition vers l’indépendance du Timor oriental, l’établissement d’une administration publique et la création d’un environnement stable. Nous sommes également encouragés par les réalisations obtenues dans le domaine socioéconomique, de la santé et de l’éducation. Nous accueillons favorablement l’adoption le 22 mars dernier de la Constitution qui entrera en vigueur le 20 mai prochain et qui fournit les bases permettant la primauté du droit et consacre la séparation des pouvoirs. Une fois indépendant, le Timor oriental devra toutefois bénéficier de l’aide soutenue de la communauté internationale dans divers domaines pour assurer la sécurité et la viabilité de ses institutions et de ses structures gouvernementales. Dans ce contexte, nous appuyons les recommandations contenues dans le dernier rapport du Secrétaire général qui d’une part garantissent la pleine participation de la communauté internationale lors de la reconstruction du pays et d’autre part la participation active des Est-timorais eux-mêmes. La nouvelle mission devra accorder une attention particulière au renforcement des structures et capacités judiciaires. Nous pensons que le renforcement des forces militaires et de police devraient être une des priorités de la mission d’appui. Ces initiatives doivent s’inscrire dans le cadre plus large du développement socioéconomique.
M. CHUCHAI KASEMSARN (Thaïlande) a indiqué que l’Adoption de la constitution de mars et le succès des premières élections présidentielles du Timor oriental représentent des événements qui contribueront à assurer une transition sans heurt des responsabilités de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) aux institutions nationales du Timor oriental. Beaucoup reste à faire, a-t-il poursuivi, notamment le renforcement des infrastructures pour que le Timor oriental ne soit pas seulement une entité économique viable mais participe aussi entièrement à l’économie régionale et mondiale sur un pied d’égalité. Les Nations Unies doivent poursuivre leur engagement au Timor oriental de façon appropriée durant cette phase de transition.
La délégation thaïlandaise soutient la proposition du Secrétaire général d’établir une mission qui succèderait à l’ATNUTO sous la forme d’une mission d’appui des nations Unies au Timor oriental (MANUTO). La viabilité économique du nouveau Timor oriental indépendant demandera à l’avenir un soutien fort et durable. Une coopération étroite entre la MANUTO et le Programme des Nations Unies pour le développement sera une composante vitale, a-t-il estimé. Nous attachons à cet égard de l’importance à la Conférence des donateurs qui aura lieu à Dili du 14 au 15 mai. La Thaïlande se tient prête à continuer de contribuer à la mission qui succèdera à l’ATNUTO.
M. DARMANSJAH DJUMALA (Indonésie) a indiqué que le Gouvernement indonésien se réjouissait de pouvoir prendre part aux cérémonies marquant l’indépendance du Timor oriental, le 20 mai prochain. Depuis la dernière réunion du Conseil de sécurité sur la question, des progrès importants ont eu été faits, notamment grâce à la coopération positive à tous les niveaux du gouvernement et à l’entente qui se sont instaurées entre l’ATNUTO, le Timor oriental et son pays. Les accords signés récemment marquent d’ailleurs clairement le début d’une relation prometteuse et de réconciliation entre les deux pays, a observé le représentant, avant d’indiquer que cette relation bilatérale devrait se développer dans le respect mutuel des intérêts de chacun.
Dans ce contexte, l’Indonésie réitère qu’il est nécessaire de régler de manière globale le problème complexe et pluridimensionnel des réfugiés. Si en janvier 2002, 8 000 personnes sont rentrées chez elles, il n’en reste pas moins que 50 000 réfugiés se trouvent toujours dans la province de Nusa Tenggara Est. Cette question doit être réglée en se fondant sur l’appel conjoint entre les Nations Unies et le Gouvernement indonésien lancé le 27 novembre dernier, a ajouté le représentant. De plus, les retours importants ont été rendus possible grâce à la sécurité aux frontières. Il est dommage que la bonne coopération entre l’Indonésie et l’ATNUTO n’ait pas été au centre du rapport et qu’au lieu de cela, il soit fait mention à plusieurs reprises et de manière peu appropriée du terme de «milices», ce qui donne l’impression non justifiée que l’ordre ne règne pas aux frontières, a regretté le représentant.
Il a ajouté que tout récemment encore, le 24 avril dernier, des pourparlers trilatéraux sur la sécurité régionale ont eu lieu entre son pays, l’ATNUTO/Timor est et l’Australie afin de lutter contre le trafic de drogues, le blanchiment d’argent et le trafic des personnes. Si les accords à propos des frontières sont très importants, ils ne devront pas toutefois être liés aux questions de sécurité, ni à la réduction de la composante militaire de l’ATNUTO et de la mission qui suivra, a prévenu le représentant. M. Djumala a expliqué que l’engagement de l’Indonésie à poursuivre en justice les coupables de violations graves des droits de l’homme commises en août 1999 est devenu réalité avec la création du Tribunal spécial sur les droits de l’homme, le 14 mars dernier. Mon Gouvernement a de plus pris d’importantes mesures en faveur de la protection des témoins et du dédommagement des victimes. Il a demandé à ce que, désormais, l’indépendance du système judiciaire national soit respectée et que la justice puisse suivre son cours. Le Gouvernement indonésien est déterminé à adopter une approche tournée vers l’avenir et la coopération plutôt que vers les différends du passé.
M. ALFONSO YUCHENGCO (Philippines) a estimé que plus que jamais, la communauté internationale devait rester présente au Timor oriental, au moins au cours des prochaines années. Nous réaffirmons notre soutien aujourd’hui à la mission qui succèdera à l’ATNUTO, aussi bien pour ce qui est de sa structure que de son mandat. La réduction graduelle de sa composante civile, de police et militaire dans un délai de deux ans et le transfert de ces fonctions sont conformes aux principes d’édification des capacités nationales que nous avions définies. Dans le cadre bilatéral, les Philippines travaillent avec d’autres partenaires à l’élaboration d’un ensemble de mesures d’assistance. Les Philippines participent à des projets de coopération régionale avec le Timor oriental dans le cadre de l’ANASE. Si nous voulons que cette mission soit couronnée de succès, nous devons nous montrer vigilants et continuer de manifester notre soutien tout en gardant à l’esprit que la sécurité du Timor oriental est fragile et que le processus d’édification d’un Etat est complexe.
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