SG/T/2262

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AU CAMEROUN, 15-18 JANVIER

23/01/01
Communiqué de presse
SG/T/2262


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AU CAMEROUN,

15-18 JANVIER


Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, accompagné de son épouse, a quitté

New York lundi soir, 15 janvier.  Après un arrêt informel en France, ils ont voyagé en compagnie du Président de la France, M. Jacques Chirac, dans l’avion officiel de celui-ci, et sont arrivés au Cameroun dans l’après-midi du mercredi

17 janvier.


Jeudi matin, le Secrétaire général a appelé les dirigeants africains, réunis à l’occasion de la tenue du vingt-et-unième Sommet des chefs d’Etat de France et d’Afrique, à relever les défis de la mondialisation, en soulignant aux pays les plus industrialisés l’importance de l’Afrique.  “Afrique et mondialisation” était le thème de la Conférence, le second Sommet Afrique-France auquel le Secrétaire général M. Kofi Annan, participait.


Avant d’entrer dans le vif du sujet, le Secrétaire général a évoqué l’incertitude concernant le sort du Président de la République démocratique du Congo (RDC), M. Laurent-Désiré Kabila.  “Je voudrais exprimer ma sympathie au peuple congolais en ces moments d’incertitude”, a-t-il dit.  Plus tard dans la journée, dans une autre déclaration faite après l’annonce officielle du décès du Président Kabila, il a appelé toutes les parties concernées à oeuvrer en faveur d’un règlement pacifique au conflit en RDC.  Il a exprimé son profond espoir que le processus de paix en RDC ne sera pas affecté par le décès du Président Kabila (voir SG/SM/7684).


Concernant la mondialisation, il a appelé les dirigeants africains à relever les défis de celle-ci, en insistant auprès des pays les plus industrialisés sur l’importance de l’Afrique.  Il a déclaré qu’il ne suffisait pas de faire simplement appel à la générosité, ou même au sens de justice, des pays industrialisés.  “Il nous faut aussi leur faire comprendre qu’ils ont tout intérêt à nous aider”, a-t-il déclaré aux délégations.  “Nous devons les convaincre que l’Afrique compte et, qu’au vu de la situation actuelle, ils doivent intensifier, et non pas réduire, leur engagement positif à notre égard”.


Les Africains font preuve “d’une volonté nouvelle de regarder leurs problèmes bien en face”, a-t-il dit, citant les exemples du récent accord de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée, des élections libres et justes au Ghana et de la volonté des dirigeants africains de briser le mur du silence sur le VIH/sida.


En conclusion, le Secrétaire général s’est adressé à ses amis africains pour leur dire qu’ils n’avaient pas besoin de dissimuler leurs défauts, mais que l’Afrique est un continent qui fait face à ses problèmes et se donne les moyens de les résoudre.  “Nous devons montrer à nos partenaires du monde industrialisé que nous méritons d’être aidés, car nous aussi nous déployons des efforts”, a-t-il conclu (voir SG/SM/7683).


Après un déjeuner privé, le Secrétaire général a eu une série de réunions bilatérales, avec notamment M. Habib Ben Yahia, Ministre tunisien des affaires étrangères, M. Jacob Zuma, Vice-Président d’Afrique du Sud, M. Pierre Buyoya, Président du Burundi et M. Jacques Diouf, Directeur général de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO).  Il a aussi rencontré M. Gnassingbé, Président du Togo et M. Salim A. Salim, Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).


En marge du Sommet, Mme Annan s’est occupée du Sommet des épouses des dirigeants africains rassemblés sur la question du HIV/sida.  Dans ses observations, elle a souligné l’importance des femmes pour rompre le silence et la disgrâce sociale qui entoure encore le HIV/sida dans de nombreux pays d’Afrique.  Les premières dames ont promis de pousser leurs maris à aller de l’avant dans la lutte contre la maladie.


Avant de regagner Paris par un vol de nuit, le Secrétaire général et

Mme Annan ont été invités à un banquet offert par le Président du Cameroun,

M. Paul Biya, et Mme Chantal Biya.


De Paris, le Secrétaire général devait se rendre en Chine où il effectuera une visite officielle, débutant à partir du 20 janvier.


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