SG/SM/8040

IL N’EST AUCUNE EXCUSE, AUCUNE JUSTIFICATION A LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES, AFFIRME KOFI ANNAN A L’OCCASION DE LA JOURNE POUR L’ELIMINATION DE LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES

20/11/2001
Communiqué de presse
SG/SM/8040


                                                            OBV/250

                                                            WOM/1303


IL N’EST AUCUNE EXCUSE, AUCUNE JUSTIFICATION A LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES, AFFIRME KOFI ANNAN A L’OCCASION DE LA JOURNE POUR L’ELIMINATION DE LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, le 25 novembre 2001 :


En cette deuxième édition de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, nous sommes plus conscients que jamais d'être en présence d'un phénomène mondial,  auquel n'échappe aucun pays, aucune société, aucun groupe humain.


L'actualité est venue nous rappeler le problème dans toute son acuité. Le traitement qui a été réservé aux filles et aux femmes afghanes ces dernières années bafoue tous les principes de dignité, d'égalité et d'humanité.  À l'heure où l'Afghanistan traverse une crise politique,  humanitaire et sur le plan des droits de l'homme, améliorer le sort des femmes doit être une des grandes priorités de toute mission dont l'ONU pourrait se charger à l'avenir dans ce pays.


Il y a à peine plus d'un an, les dirigeants de la planète ont réaffirmé dans la Déclaration du millénaire que "Les hommes et les femmes ont le droit de vivre et d'élever leurs enfants dans la dignité, à l'abri de la faim et sans craindre la violence, l'oppression ou l'injustice." Toujours l'année dernière, le Conseil de sécurité s'est intéressé pour la première fois à la situation des femmes dans les conflits armés et a adopté la résolution 1325  sur les femmes, la paix et la sécurité. Dans ce document novateur, le Conseil a demandé à toutes les parties aux conflits armés de protéger les femmes et les petites filles contre les actes de violence sexiste, en particulier le viol et les autres formes de sévices sexuels et d'abus. Il a en outre souligné que tous les États ont l'obligation de mettre fin à l'impunité et de poursuivre en justice les auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, y compris toutes les formes de violence sexuelle et autre contre les femmes et les petites filles.  Enfin,  l'année dernière, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et ses protocoles, dont un vise à éliminer la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, a été ouverte à la signature.


Tous ces engagements doivent nous guider dans ce que nous entreprendrons pour libérer les femmes de la violence, où qu'elles vivent. La violence contre les femmes n'est pas un problème féminin. C'est un problème qui concerne tout le monde, et en particulier les hommes.  Ce sont eux qui doivent se remettre en question, car c'est bien de violence exercée par les hommes contre les femmes qu'il s'agit.  Les hommes doivent  reconnaître et respecter les droits des femmes et le rôle qu'elles jouent dans la société. En matière de violence contre les femmes,  aucune excuse, aucune justification n'est admissible.


En cette Journée pour l'élimination de la violence contre les femmes, je voudrais évoquer les mots d'une des membres d'une association de femmes afghanes, une des nombreuses héroïnes méconnues de notre époque. "La société est comme l'oiseau : elle a besoin de ses deux ailes pour voler". Engageons-nous à faire en sorte que toutes les sociétés puissent compter sur leurs deux ailes, dans l'égalité et la dignité.


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