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SG/SM/8020

PLUS NOUS RETARDONS L’ENTREE EN VIGUEUR DU TICEN, PLUS LE RISQUE D’UNE REPRISE DES ESSAIS NUCLEAIRES S’ACCROIT, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

12/11/2001
Communiqué de presse
SG/SM/8020


                                                            DC/2816


PLUS NOUS RETARDONS L’ENTREE EN VIGUEUR DU TICEN, PLUS LE RISQUE D’UNE REPRISE

DES ESSAIS NUCLEAIRES S’ACCROIT, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL


Vous trouverez ci-dessous la déclaration faite par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan à l’ouverture de la Conférence en vue de faciliter l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), à New York le 11 novembre dernier:


Je vous remercie d’être venus à cette conférence, que j’ai convoquée à la demande de la majorité des 84 États qui ont déjà ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.


J’espère que notre présence ici fera réfléchir ceux qui pensent que l’importance de ce traité et de la présente conférence sont éclipsés ou relativisés par les événements du 11 septembre et leurs suites.


Car l’actualité nous prouve que la prolifération des armes nucléaires ne saurait continuer et que nous ne pouvons nous permettre de relâcher les efforts que nous déployons pour éliminer l’arme nucléaire des arsenaux mondiaux. Nous devons faire tout notre possible pour réduire le risque de voir de telles armes tomber entre les mains des terroristes.


Le Traité est un élément central du régime de non-prolifération. Plus nous retardons son entrée en vigueur et plus nous augmentons le risque d’une reprise des essais nucléaires – ce qui  par voie de conséquence rendrait la non-prolifération beaucoup plus difficile à maintenir.


Comme chacun sait, 44 États dûment énumérés dans l’instrument lui-même doivent ratifier le Traité pour qu’il entre en vigueur. C’est chose faite pour 31 d’entre eux. Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour étudier comment nous pouvons amener d’autres pays à signer et ratifier cet important dispositif – en particulier les 13 États dont la ratification est absolument indispensable.


Est-ce si difficile?


La plupart de ces États soutiennent depuis des années le principe du désarmement nucléaire généralisé.


Beaucoup n’ont pas ménagé leur temps et leurs efforts pour conclure le Traité.


À eux maintenant de le faire entrer en vigueur.


Je les conjure d’agir sans attendre, comme je vous exhorte à vous mobiliser pour trouver les arguments et les gestes qui sauront lever les dernières réticences des États encore hésitants.


En ces temps troublés, nous tenons aujourd’hui même une précieuse mais fugitive occasion de préparer un monde plus sûr et délivré de la menace de l’arme nucléaire. Ne la laissons pas passer.


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