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SG/SM/8014

LE SECRETAIRE GENERAL EXHORTE LES PARTIES A LA CONVENTION-CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES A S’EFFORCER DE RATIFIER PROMPTEMENT LE PROTOCOLE DE KYOTO

07/11/2001
Communiqué de presse
SG/SM/8014


                                                      ENV/DEV/602


LE SECRETAIRE GENERAL EXHORTE LES PARTIES A LA CONVENTION-CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES A S’EFFORCER DE RATIFIER PROMPTEMENT LE PROTOCOLE DE KYOTO


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, Kofi Annan, dont lecture a été faite aujourd’hui au nom de celui-ci par Klaus Töpfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), lors du débat de haut niveau de la septième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, tenue à Marrakech (Maroc) :


J’ai le grand plaisir d’adresser mes compliments aux participants à cette conférence qui revêt une très grande importance. Nous sommes reconnaissants à S. M. Mohammed VI et au peuple marocain pour l’organisation de cet événement et pour l’accueil qu’ils ont réservé parmi eux à toutes ces personnes venues de tant de pays.


Votre réunion a pour but de faire avancer la lutte mondiale contre les changements climatiques. Vous partagez la conviction que les changements climatiques posent non seulement un problème pour l’environnement mais aussi un problème fondamental pour le développement. Leurs effets nocifs compromettent gravement le progrès économique et social. Pour y faire face, il nous faudra changer, et pour longtemps, notre comportement économique et social. Cette convention, que vous avez eu la sagesse de ratifier, nous servira de cadre pour prendre les dispositions qui s’imposent. Les pays riches et industrialisés – dont les États-Unis, le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde – y sont tenus d’être les premiers à modifier les tendances des émissions.


Les accords conclus à Bonn en juillet dernier, et qui ont constitué un progrès politique décisif, éclaireront pendant bien des années à venir l’action qui sera entreprise face aux changements climatiques. Vous partagez, je le sais, toute l’estime dans laquelle je tiens Jan Pronk, des Pays-Bas, pour sa direction avisée des travaux de la sixième Conférence des Parties placée sous sa présidence. Je me félicite qu’il ait accepté d’être mon Envoyé spécial au Sommet mondial sur le développement durable, qui doit se tenir l’année prochaine à Johannesburg. Je suis par ailleurs convaincu que, par sa perspicacité, le président entrant de la Conférence des Parties, Mohamed Elyazghi, du Maroc, vous aidera à mettre la dernière main aux projets de décision élaborés à Bonn et à les adopter.


Les accords de Bonn ont aussi représenté une victoire pour le multilatéralisme. En effet, il n’a jamais été plus important de s’unir face aux menaces mondiales qui pèsent sur la société humaine et la planète. Le succès remporté à Marrakech soutiendrait cet élan, car il serait alors permis d’espérer que le Protocole de Kyoto soit ratifié par les pays industrialisés et puisse entrer en vigueur l’an prochain, en temps voulu pour le Sommet de Johannesburg.


C’est la première fois qu’une conférence des Parties à la Convention sur les changements climatiques se déroule en Afrique. Les pays africains n’ont guère contribué à l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais, comme d’autres pays pauvres, ils sont particulièrement menacés par ce phénomène du fait qu’ils sont tributaires de l’agriculture, des ressources forestières et halieutiques et à la merci des catastrophes naturelles. Marrakech devrait leur démontrer que les pays développés se préoccupent sérieusement de ce problème et s’attachent à faire en sorte que les changements climatiques ne constituent pas un nouveau facteur d’iniquité dans notre monde.


Les changements climatiques représentent assurément l’un des plus grands défis que le monde ait jamais eu à relever. Ne perdons pas courage, cependant. Nous pouvons bien plus qu’on ne le croit généralement. Par ailleurs, les transformations économiques et sociales nous offriront d’énormes possibilités de créer des emplois, d’augmenter les revenus et d’améliorer le niveau de vie. Ces possibilités, il nous faut, et nous le pouvons, les saisir sans tarder.


J’aimerais, pour conclure, rendre hommage à M. Michael Zammit Cutajar, dont le mandat de Secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques arrive à terme. Durant ces 10 dernières années, il a aidé à diriger cette instance avec une grande sagacité et a établi à Bonn un secrétariat efficace et apprécié. Son dynamisme nous fera cruellement défaut, mais je ne doute pas que sa voix continuera à se faire entendre sur cette question et sur d’autres du même ordre. Vous vous joignez assurément à moi pour lui adresser nos meilleurs voeux de réussite dans ses entreprises futures.


Que cette conférence soit couronnée de succès, c’est là mon voeu le plus cher.


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