En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/8011

CONFÉRENCE DE PRESSE DONNÉE PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES, M. KOFI ANNAN, AU PALAIS DES NATIONS À GENÈVE, LE 1ER NOVEMBRE 2001

02/11/2001
Communiqué de presse
SG/SM/8011


CONFÉRENCE DE PRESSE DONNÉE PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES

NATIONS UNIES, M. KOFI ANNAN, AU PALAIS DES NATIONS À GENÈVE, LE 1ER NOVEMBRE 2001


(Reçue du Service de l’Information des Nations Unies à Genève)


Le Secrétaire général: Mesdames et Messieurs, comme vous le savez, c’est la première fois que je traverse l’Atlantique depuis les événements terribles du 11 septembre. Je pense que ces événements ont été une rude épreuve pour nous tous à New York et, de différentes manières, pour ceux qui travaillent pour l’ONU ici à Genève et de par le monde. Ils ont mis plus que jamais en évidence le fait que le terrorisme est un fléau mondial. L’ONU est, me semble-t-il, une instance tout indiquée où les États peuvent se rassembler et s’efforcer de coopérer pour lutter contre ce fléau et y apporter une réponse mondiale. Je crois d’ailleurs que les Nations Unies ont bien réagi, avec les deux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité. L’une de ces résolutions est sans précédent en ce sens qu’elle s’adresse à l’ensemble des États Membres et à chacun d’entre eux. En principe, les résolutions du Conseil de sécurité sont centrées sur des pays isolés. Cette fois-ci une résolution a été adoptée par laquelle il est exigé des gouvernements qu’ils fassent le nécessaire pour ne pas abriter de terroristes, ne pas laisser des terroristes utiliser leurs systèmes financiers et faire en sorte qu’ils ne bénéficient d’aucun soutien logistique. En outre, le Conseil de sécurité a créé un organe chargé de suivre l’application effective de cette résolution.

L’Assemblée générale, quant à elle, a déjà adopté 12 conventions et protocoles et travaille à présent à un nouvel instrument qui traitera globalement du terrorisme et auquel, je l’espère, il sera possible de mettre la dernière main cette année encore. Si cela se fait, non seulement les États Membres auront à satisfaire aux exigences précises formulées par le Conseil de sécurité, mais ils disposeront aussi, par le truchement de l’Assemblée générale, d’un cadre juridique commun pour la lutte contre le terrorisme. S’y ajouteront, bien entendu, les responsabilités majeures de l’Organisation à l’égard de l’Afghanistan. Pour l’heure, c’est dans le domaine humanitaire que nous nous efforçons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les Afghans déplacés à l’intérieur de leur pays et les réfugiés afghans dans les pays voisins ne soient pas délaissés et aient de quoi subsister alors que l’hiver approche.

Outre les responsabilités qui sont les nôtres sur le plan humanitaire, le Conseil de sécurité nous confiera selon toute probabilité des tâches plus larges, en me demandant ainsi qu’au Secrétariat d’exercer nos bons offices et d’encourager les Afghans à former un gouvernement largement représentatif. Selon la tournure que prendront les événements et l’évolution de la situation, il se peut aussi que nous ayons à participer au relèvement du pays. La question s’est aussi posée de savoir dans quelles conditions de sécurité se dérouleraient toutes activités entreprises après l’action militaire, et qui assurerait la sécurité, ou ferait le nécessaire pour cela, des Casques bleus des Nations Unies, d’une force multinationale, ou d’une force exclusivement afghane. Toutes ces considérations relèvent de la planification des interventions et aucune décision ferme ou précise n’a été prise.

En ce qui concerne les questions humanitaires – je sais que cela intéresse de très près ceux d’entre vous qui travaillent à Genève, puisque la plupart des institutions humanitaires qui sont aujourd’hui en première ligne en Afghanistan ont leur siège à Genève –, je tiens à vous dire que Ruud Lubbers revient demain de son voyage dans la région et devrait me donner des informations complètes sur la situation sur place telle qu’il la voit.

Je m’empresse d’ajouter que les préoccupations plus larges de l’Organisation des Nations Unies demeurent alors même que nous sommes tous engagés dans la lutte contre le terrorisme. Les anciens problèmes perdurent même si d’autres ont surgi. Je pense à la pauvreté, au sida, aux conflits, aux changements climatiques, entre autres. Ces problèmes sont encore plus importants aujourd’hui et je pense que nous devrions redoubler d’efforts pour les juguler. Nous devons faire notre possible pour que l’attention de la communauté mondiale reste centrée sur ces problèmes comme sur le terrorisme, car ils sont dans certains cas les causes premières auxquelles nous devrons nous attaquer. Je suis convaincu qu’il importe que le commerce offre aux hommes et aux femmes des pays en développement la possibilité d’améliorer leurs conditions d’existence, aussi j’attends avec un vif intérêt ce qu’il ressortira sous peu de la Conférence de Doha. J’ai le grand espoir que cette conférence lancera une nouvelle série de négociations sur le commerce, dans le cadre desquelles les pays en développement puissent pour la première fois insister pour que la priorité soit donnée à leurs intérêts.

Je vais m’arrêter pour répondre à vos questions. C’est après tout la raison de votre présence ici. Vous avez la parole.

Question: J’aimerais juste, au nom de l’Association des correspondants accrédités auprès des Nations Unies, vous souhaiter la bienvenue à Genève, vous remercier d’avoir trouvé cette fois-ci un peu de temps pour rencontrer les journalistes et puis encore une fois vous féliciter pour le prix Nobel que vous et votre Organisation avez reçu. Merci.

Question: Monsieur le Secrétaire général, je m’associe à mon collègue pour vous féliciter et féliciter les Nations Unies pour ce prix Nobel de la paix cette année. Cela démontre qu’il y a des gens qui croient encore que les Nations Unies ont un rôle essentiel à jouer dans le domaine du maintien de la paix dans le monde. Mais ce qui est gênant, Monsieur le Secrétaire général, c’est que cela arrive au moment où les Nations Unies se font marginaliser dans ce rôle pendant la guerre du Golfe au profit d’une coalition d’États, pendant la guerre du Kosovo au profit d’une alliance militaire et aujourd’hui en Afghanistan au profit d’un État avec un mandat mal défini dans ses limites géographiques et temporelles et même dans la définition de l’ennemi à combattre parce qu’il n’y a pas encore de définition onusienne du terrorisme, à ma connaissance. Ma question, Monsieur le Secrétaire général: ne pensez-vous pas qu’il est temps de reposer le problème des moyens mis à la disposition des Nations Unies pour les missions de maintien de la paix afin d’éviter un dérapage beaucoup plus dangereux à l’avenir et d’éviter que la marginalisation des Nations Unies n’atteigne le secteur dans lequel vous êtes encore efficaces, celui de l’aide humanitaire, que les belligérants essaient d’entreprendre aujourd’hui? Je vous remercie.

Le Secrétaire général: C’était une longue question. Mais permettez-moi de dire qu’en effet, nous luttons contre le terrorisme et que la lutte contre le terrorisme ne peut être gagnée que grâce à une coopération large et soutenue. La lutte contre le terrorisme doit être menée sur un vaste front. Les pays doivent coopérer de la manière indiquée par le Conseil de sécurité, en refusant d’abriter des terroristes, en leur coupant les vivres et en veillant à ce qu’ils n’aient aucun soutien logistique. Et je pense que les mesures que le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale ont prises donnent une base solide à l’action internationale et à la coopération internationale dans le monde entier.


Si nous coopérons effectivement, je pense que nous ferons de grands progrès dans cette lutte. L’action militaire qui retient actuellement notre attention en Afghanistan n’est à vrai dire qu’une infime partie de la lutte contre le terrorisme mondial. Le Conseil a indiqué dans sa résolution que les responsables devaient être traduits en justice. Il a aussi indiqué que les attaques de ce type devaient être empêchées par tous les moyens. Si bien que lorsque l’on parle de lutte contre le terrorisme, je ne dirais pas comme vous que l’Organisation des Nations Unies est mise sur la touche. En fait, sur les questions fondamentales, c’est l’ONU qui prend les initiatives et jette les bases de l’action.

Pour revenir plus précisément sur vos observations concernant l’Afghanistan, il est exact que cette opération est menée par les États-Unis et le Royaume-Uni. Ce n’est pas une opération de l’ONU en tant que telle, mais je pense que si l’on examine cette lutte, on doit la considérer dans toutes ses ramifications. Et l’on ne peut pas dire que l’Organisation est mise sur la touche si l’on se situe dans cette perspective. S’agissant des opérations de maintien de la paix et de la capacité de l’ONU à les mener, vous avez raison de dire que nous n’avons pas cette capacité; notre force est celle que les États Membres veulent bien nous donner. Les leçons de l’expérience montrent que nous n’obtenons pas toujours la ferme volonté politique ni les ressources requises pour entreprendre ces opérations. Mais lorsque nous les avons, je pense que nous pouvons faire la différence, comme on l’a vu dans des contrées comme le Timor oriental, le Cambodge et d’autres.

Question: Monsieur le Secrétaire général, deux questions courtes cette fois: est-ce que vous ne pensez pas que ces bombardements sur l’Afghanistan sont contre-productifs et est-ce que vous, personnellement, vous seriez pour une administration de l’ONU en Afghanistan dans l’après-Taliban?

Le Secrétaire général: À l’évidence, par égard pour ceux qui participent à des activités humanitaires et autres, nous voudrions pouvoir opérer dans un environnement beaucoup plus calme. De notre point de vue, moins nous sommes perturbés dans nos opérations et mieux cela vaut. Or nous subissons des perturbations sur le terrain, de la part des Taliban, qui parfois ont pillé nos entrepôts et empêché nos travailleurs humanitaires d’effectuer leur mission. Mais l’opération aérienne est elle aussi un obstacle. Si nous sommes en mesure d’acheminer un peu de nourriture à bon port, je pense que cela est dû au courage de notre personnel et des chauffeurs de camion qui sont prêts à assumer les risques que cela comporte. Nous allons tenter de livrer autant de nourriture que nous le pouvons. Mais nous sommes loin de notre objectif. Nous avons besoin de livrer environ 50 000 à 60 000 tonnes de denrées alimentaires par mois et nous n’en sommes qu’à la moitié. Il est donc évident qu’il serait dans notre intérêt que la campagne aérienne se termine aussitôt que possible afin de pouvoir accélérer nos livraisons et faire en sorte que nous soyons prêts pour l’hiver.

Quant à votre deuxième point, je pense que la question d’un gouvernement ou d’une administration de l’Afghanistan concerne avant tout le peuple afghan. C’est lui qui, au premier chef, déterminera le type de gouvernement qu’il désire. L’ONU travaille avec le peuple afghan depuis déjà de nombreuses années pour tenter de l’amener à former un gouvernement élargi; un gouvernement élargi dans lequel


les principaux groupes ethniques auront voix au chapitre. Il y a longtemps que nous pensons qu’il n’existe aucune solution militaire au conflit afghan. La solution doit être politique et [fondée sur] un gouvernement participatif et élargi. Nous ne savons pas dans quel sens la situation évoluera. Mais si un nouveau gouvernement afghan se mettait en place, nous serions prêts à l’aider et à travailler avec lui, et à promouvoir un gouvernement élargi. L’ONU sera prête à lui accorder une assistance technique. Cependant, à ce stade, je ne vois pas l’ONU administrer l’Afghanistan en tant que protectorat.

Question: Monsieur le Secrétaire général, est-ce que vous préférez personnellement que les bombardements américains cessent au cours du mois du Ramadan? Par ailleurs, vous avez mentionné trois possibilités concernant des arrangements de sécurité: les Casques bleus, une force multilatérale ou une force afghane. Les États Membres vous ont-ils donné une indication quelconque de leur désir de participer à des opérations de maintien de la paix?

Le Secrétaire général: Je pense qu’en ce qui concerne la campagne aérienne, les bombardements, j’ai indiqué tout à fait clairement que de notre point de vue, plus vite elle s’achèvera et plus tôt nous pourrons nous adonner à notre travail humanitaire, mieux cela vaudra. Quant à la question des volontaires pour une éventuelle opération militaire ou une force de sécurité en Afghanistan, je n’ai personnellement reçu aucune offre directe d’aucun gouvernement. Je sais que des noms de gouvernements ont été avancés. Mais je ne sais avec certitude à l’heure actuelle si ces gouvernements ont véritablement offert d’envoyer des troupes ou si d’autres les ont désignées volontaires à leur place.

Question: Monsieur le Secrétaire général, vous avez dit que dans les résolutions adoptées à New York, l’ONU s’était déclarée prête à mener des opérations de sécurité et de maintien de la paix, d’aide humanitaire, etc. Savez-vous approximativement quand toutes ces opérations auront lieu? Et deuxièmement, à votre avis, les droits de l’homme sont-ils violés en Afghanistan – les droits individuels, le droit au développement, etc.?

Le Secrétaire général: En ce qui concerne votre première question, le Conseil n’est pas véritablement arrivé au stade de l’adoption de résolutions sur le type d’opération qui sera nécessaire en Afghanistan. Mais il y a eu des discussions et des échanges de vues sur ce qui sera nécessaire en fonction de l’évolution de la situation en Afghanistan. Sur la question des droits de l’homme, dans des situations de ce type et compte tenu de l’histoire de l’Afghanistan et de notre propre expérience sur le terrain, oui, il y a eu des violations des droits de l’homme mais j’ose espérer que c’est aussi une question qui retiendra l’attention et à laquelle on pourra s’attaquer une fois que les opérations militaires auront été achevées, et que nous pourrons y travailler avec les Afghans sur place.

Question: Monsieur le Secrétaire général, si comme vous l’avez dit devant la communauté internationale les deux résolutions des 12 et 28 septembre constituent un fondement juridique –qui vaut également pour les opérations militaires actuelles même si elles n’énoncent de mandat spécifique concernant les mesures d’ordre militaire –, faut-il nous attendre à ce que dans l’avenir tout État qui se prétend en état de légitime défense en vertu de l’Article 51 de la Charte puisse


prendre des mesures d’ordre militaire même sans obtenir un mandat spécifique du Conseil de sécurité? En outre, comment comprenez-vous et interprétez-vous les objectifs des actions militaires actuelles? S’agit-il de capturer M. Ben Laden, de le traduire devant un tribunal quel qu’il soit? L’objectif est-il de le tuer? S’agit-il de renverser le Gouvernement taliban? Quel est le but de cette action militaire?

Le Secrétaire général: Je pense que s’agissant de la première partie de votre question, il faut qu’il soit bien clair que les observations faites ou les questions auxquelles j’ai répondu se rapportaient expressément à l’Afghanistan. Et j’ai indiqué à cet égard que le Conseil de sécurité, dans ses résolutions, avait déclaré que tous les moyens nécessaires devraient être utilisés pour combattre le terrorisme. Le Conseil avait également indiqué que les auteurs des attentats du 11 septembre doivent être traduits en justice. Et il a réaffirmé le droit à la légitime défense collective ou individuelle en vertu de l’Article 51. Et que les pays qui sont aujourd’hui engagés dans l’action militaire en Afghanistan ont défini leurs actes dans ce contexte. En outre, le Gouvernement britannique a fait un rapport au Conseil donnant quelques indications ou certains éléments de preuve le portant à croire que Al-Quaida était bien l’auteur de ces attentats. Le Conseil a examiné ce rapport et ne semble pas avoir objecté aux discussions qui avaient eu lieu. Mais il demeure que la question a été examinée par le Conseil. Non seulement avant mais même après ces actions. En conséquence, je m’attendrais normalement à ce que ceux qui entreprennent ce type d’action se mettent aussi en relation avec le Conseil dans l’avenir.

Au sujet de la deuxième partie de votre question, je ne suis pas bien au fait des opérations militaires, que ce soit sur le plan stratégique ou tactique, mais ce n’est pas une opération des Nations Unies, et je ne peux vous donner aucune réponse détaillée à ce sujet. Mais si je comprends bien la résolution du Conseil de sécurité, l’idée serait de traduire en justice les auteurs des attentats du 11 septembre. Quant à l’objectif ultime plus large de l’opération en cours et tout ce qui l’entoure, je ne suis pas tenu informé.

Question: Monsieur le Secrétaire général, à plusieurs reprises, vous avez fait référence à la résolution 1368 qui déclare effectivement vouloir faire comparaître les auteurs des attentats devant la justice; mais devant quelle justice? Est-ce devant une cour nationale ou, au contraire, devant le Tribunal pénal international, dont un ex-président dit qu’une résolution du Conseil de sécurité pourrait constituer une base pour juger Ben Laden et ses associés? C’est ma première question. Et j’en ai une seconde, extrêmement brève: il y a quelques jours, Mme Mary Robinson avait demandé une pause dans les bombardements pour des raisons humanitaires. Est-ce que cette demande, selon vous, est encore d’actualité?

Le Secrétaire général: Concernant la première question, vous avez tout à fait raison. Tout d’abord, nous n’avons pas encore mis en place la Cour pénale internationale. Et même si nous l’avions fait, à ce stade, le terrorisme ne fait pas partie des questions que la Cour pourrait examiner. Je m’attends à ce qu’une des mesures qui seront prises une fois que la Cour sera effectivement créée consistera peut-être à examiner la possibilité d’élargir sa compétence pour traiter du terrorisme. Partant, si nous voulons aujourd’hui traduire les terroristes en justice, il faudra soit que le Conseil constitue un tribunal spécial comme il l’a fait dans le passé concernant des situations particulières, soit qu’un pays qui a été victime puisse les traduire devant un tribunal.

S’agissant de la question des pouvoirs, j’ai déjà indiqué qu’en ce qui nous concerne je voudrais que les opérations militaires prennent fin le plus rapidement possible pour que nous puissions nous mettre au travail. Et je pense que ceux qui entreprennent cette opération aimeraient aussi que nous soyons en mesure d’intensifier notre opération humanitaire et d’aider la population. La question de la nécessité d’éviter des pertes civiles a été évoquée à de nombreuses reprises avec les États-Unis et le Royaume-Uni et ils nous ont fait part de leur préoccupation à ce sujet. Bien entendu, les préoccupations humanitaires, les besoins de la population et l’assurance de pouvoir obtenir suffisamment de nourriture pour éviter la famine en hiver sont des questions, qui, comme je l’espère et je le crois, revêtent pour eux beaucoup d’importance. En conséquence, j’espère que tout pourra être fini le plus rapidement possible pour nous permettre de nous concentrer sur cette tâche essentielle. C’est là ma position.

Question: Monsieur le Secrétaire général, vous avez dit que le maintien de la coalition internationale était essentiel pour vaincre le terrorisme. En même temps, vous avez exprimé le souhait que la campagne militaire prenne fin le plus tôt possible. Y a-t-il toutefois un risque que cette campagne ne s’achève pas très rapidement, que cette coalition internationale que vous dites essentielle au succès de ce combat ne s’effondre et que ce processus aille donc à l’encontre du but recherché.

Le Secrétaire général: Je pense que ce que votre question laisse entendre est exact. Dans toute coalition de cette nature vous avez des tensions. Et plus elle dure, plus grands sont les risques que les tensions et leurs effets augmentent. Toute coalition doit pouvoir gérer ces tensions et leurs effets. Et j’espère qu’en l’occurrence tel sera le cas, car il est extrêmement important pour nous de rester unis pour mener ce combat.


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