SG/SM/8010

L’INSTALLATION DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION PROUVE QUE LE CHOIX DE LA CLASSE POLITIQUE BURUNDAISE DE RECHERCHER UNE PAIX NEGOCIEE ETAIT LE BON, DECLARE KOFI ANNAN

01/11/2001
Communiqué de presse
SG/SM/8010


                                                            AFR/349


L’INSTALLATION DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION PROUVE QUE LE CHOIX DE LA CLASSE POLITIQUE BURUNDAISE DE RECHERCHER UNE PAIX NEGOCIEE ETAIT LE BON, DECLARE KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, lu aujourd’hui à Bujumbura, par son Représentant spécial pour la région des Grands Lacs et Président de la Commission de suivi de l’application de l’Accord d’Arusha, M. Berhanu Dinka, à l’occasion de l’installation du Gouvernement de transition au Burundi :


C’est avec grand plaisir que je vous adresse à tous mes salutations chaleureuses à l’occasion de cet événement important, qui témoigne de la détermination et de la capacité des Africains à trouver des solutions aux problèmes de l’Afrique. 


Ce jour est un des plus importants dans l’histoire du Burundi et de son peuple qui a tant souffert.  Je voudrais féliciter le Président Pierre Buyoya et le Vice-Président Domitien Ndayizeye, ainsi que tous les autres membres des institutions de transition, et leur souhaiter plein succès face aux défis à venir.  J’applaudis également le Facilitateur, Madiba Nelson Mandela, les dirigeants de la région, ainsi que les parties burundaises, qui, grâce à leur initiative et leurs efforts inlassables, ont rendu ce jour possible. 


La Commission de suivi de l’application de l’Accord d’Arusha mérite également un hommage particulier, pour avoir entretenu l’espoir d’un succès tout au long de l’année écoulée dans des moments où la situation paraissait extrêmement difficile et parfois même désespérée.  J’encourage les membres de la Commission à maintenir l’esprit d’équipe et la cohésion qu’ils ont su créer.


L’Organisation des Nations Unies a soutenu le processus de paix pour le Burundi depuis qu’il a été initié sous la direction clairvoyante de feu Mwalimu Julius K. Nyerere.    L’Organisation a été encouragée en cela par l’initiative exemplaire des dirigeants de la région et par le bon choix qu’a fait la classe politique burundaise de rechercher la paix à travers une solution négociée.  Comme le temps l’a prouvé, ce choix était le bon.  Il méritait et mérite toujours le soutien des gens de bonne volonté de par le monde.


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                                                                  AFR/349

                                                                 1 novembre 2001


La signature, le 28 août 2000, de l’Accord de paix et de réconciliation pour le Burundi est venue couronner les efforts conjoints de la communauté internationale, de la région et de la classe politique burundaise.  Les Nations Unies et la communauté internationale continueront de soutenir les institutions de transition issues des Accords d’Arusha et d’aider à la conclusion heureuse de la mise en œuvre du processus de paix.  Comme vous le savez, il y a tout juste trois jours, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution par laquelle il souscrit aux efforts déployés pour soutenir l’application de l’Accord d’Arusha. 


L’installation du gouvernement de transition est un pas important dans cette direction.  Nous espérons tous que cet événement annonce une ère nouvelle, caractérisée par un système de gouvernance inspiré des valeurs traditionnelles africaines de tolérance et de solidarité.  Un tel système doit se fonder sur un cadre constitutionnel respectueux de la diversité, qui renforce la confiance mutuelle, en garantissant une paix durable, fondée sur la justice et la sécurité pour tous.  Il est temps que toutes les communautés du Burundi s’engagent fermement et durablement à vivre en paix les unes avec les autres.


L’élan créé par cette occasion offre aussi la possibilité de régler la principale question en suspens : celle du cessez-le-feu.  Les efforts en ce sens peuvent porter leurs fruits et être couronnés de succès, si chacun fait preuve de détermination, de sagesse, de bonne foi et de souplesse.  Je voudrais donc, une fois de plus, lancer un appel aux deux groupes armés, le FDD et le FNL, pour qu’ils renoncent à la violence et rejoignent le processus de paix sans délai, comme le Conseil de sécurité le leur a demandé également dans la résolution qu’il vient d’adopter.


Les Burundaises et les Burundais ont enduré des souffrances immenses.  Soulager ces souffrances et engager le pays sur la voie de la reconstruction et du développement doivent être nos priorités aujourd’hui. 


Dans cet esprit, je vous souhaite plein succès face aux défis que vous avez à relever, et vous assure, une fois de plus, que les Nations Unies sont disposées à aider le Gouvernement et le peuple burundais dans la recherche d’une paix durable. Je vous remercie.


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