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SG/SM/7982

COMMUNIQUE CONJOINT DU SECRETAIRE GENERAL ET DE SEPT PRINCIPALES MULTINATIONALES PHARMACEUTIQUES SUR L'ACCES AUX SOINS ET AUX TRAITEMENTS CONTRE LE VIH/SIDA

04/10/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7982


                                                            AIDS/34


COMMUNIQUE CONJOINT DU SECRETAIRE GENERAL ET DE SEPT PRINCIPALES MULTINATIONALES PHARMACEUTIQUES SUR L'ACCES AUX SOINS ET AUX TRAITEMENTS CONTRE LE VIH/SIDA


On trouvera ci-après le texte d'un communiqué conjoint du Secrétaire général, M. Kofi Annan, et de sept compagnies pharmaceutiques publié aujourd'hui à New York:


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a rencontré aujourd'hui les PDG et les cadres supérieurs de sept principales multinationales pharmaceutiques de recherche (Abbott Laboratories, Boehringer-Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, Glaxo Smith kline, F. Hoffmann-La Roche, Merck and Co Inc et Pfizer).  Il était accompagné de hauts fonctionnaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).  Le but de la rencontre était de définir les mesures à prendre pour améliorer l'accès aux soins de santé et aux traitements contre le VIH dans les pays en développement.  Cette rencontre a été précédée d'une réunion qui s'est tenue à Amsterdam en avril dernier.


Le Secrétaire général et ses interlocuteurs se sont efforcés, d’une part, d’évaluer dans quelle mesure les peuples des pays en développement, en particulier des pays de l'Afrique subsaharienne, ont accès aux traitements contre le VIH et, d’autre part, d’identifier les moyens d’accéder rapidement aux soins.


Il a été constaté que depuis la dernière rencontre entre les directeurs de l'industrie pharmaceutique et le Secrétaire général, les multinationales ont enregistré des progrès substantiels permettant à un nombre accru d’individus d’acquérir des médicaments contre le sida, y compris des antirétroviraux et des traitements des infections opportunistes dans les pays en développement, en particulier en Afrique subsaharienne.  Les prix ont notablement baissé à la suite des actions individuelles des compagnies.  Celles-ci ont également étendu leurs relations aux organisations non gouvernementales, au secteur privé, aux communautés locales et aux professionnels du secteur de la santé. 


Le Secrétaire général, les directeurs des compagnies pharmaceutiques et les hauts fonctionnaires des Nations Unies ont convenu que le prix des médicaments et des produits diagnostiques est un élément essentiel, mais pas suffisant, des efforts visant à accroître l'accès aux soins.  Des ressources supplémentaires ainsi que la volonté et les compétences politiques sont nécessaires.  Il s'agit


d'accorder une attention particulière à l'expérience de ceux, individus ou groupes, qui ont montré leur aptitude à influer sur les modes de vie des individus à risque ou de ceux qui sont affectés par le VIH/sida.  Il s'agit également de diffuser largement le résultat de leurs initiatives de manière à aider les chefs d'Etat, les gouvernements et les groupes communautaires à intensifier leur action pour répondre aux besoins des populations face à la pandémie du VIH/sida.


Les participants ont discuté dans le détail des défis qu'ils doivent relever.  Ils ont décidé de continuer dans les mois à venir de travailler ensemble à l'élaboration de moyens pratiques permettant d'accroître la capacité de réaction face au VIH/sida au niveau des communautés.  A leurs yeux, il est nécessaire de prendre des mesures à l’échelle planétaire face au VIH/sida, tant au niveau de la prévention, du diagnostic que des soins de santé.  Ils ont reconnu que des soins de santé efficaces sont tributaires d’un diagnostic fiable et que l'incapacité de fournir des soins de santé ne permettra que très difficilement d'accroître l'impact des programmes de prévention.


Pour ce qui est des soins aux personnes infectées par le VIH, l'accent portera, entre autres, sur l'élaboration d'un ensemble de mesures relatives aux soins (y compris mais pas uniquement les thérapies antirétrovirales); sur l'identification, l'accréditation et l'octroi d'un soutien aux groupes qui sont en mesure de dispenser les soins; et sur l'élaboration de moyens permettant de subventionner l'accès aux soins des populations les plus pauvres de manière à utiliser le peu de ressources disponibles le plus efficacement possible.


Les participants ont convenu de s'associer à d'autres partenaires dans la lutte contre la pandémie du VIH/sida, à savoir les employeurs et employés, les ONG, le monde universitaire ainsi que les groupes et missions religieux.  Grâce à leur expérience, ils pourront aider les gouvernements à répondre efficacement aux besoins de tous.  Ils ont convenu de travailler ensemble pour faire du Fonds mondial pour la lutte contre le sida un succès.


Pour résumer les discussions, M. J.P. Garnier a déclaré, au nom des compagnies pharmaceutiques: «nous travaillerons ensemble pour une plus grande efficacité.  Le Secrétaire général a approuvé notre engagement collectif de faire la différence en relevant le défi énorme qu'est la lutte contre la pandémie du VIH/sida et ses conséquences dévastatrices pour les millions de personnes les plus pauvres au monde».


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