JOURNEE MONDIALE DE L’HABITAT: LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE AUX ETATS DE S’ENGAGER A EXECUTER LES ENGAGEMENTS PRIS LORS DU SOMMET DU MILLENAIRE
Communiqué de presse SG/SM/7967 |
HAB/178
OBV/235
JOURNEE MONDIALE DE L’HABITAT: LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE AUX ETATS DE S’ENGAGER A EXECUTER LES ENGAGEMENTS PRIS LORS DU SOMMET DU MILLENAIRE
Dans une génération, la population urbaine mondiale aura en principe doublé, passant de 2,5 milliards à 5 milliards, et cette augmentation touchera presque exclusivement les pays en développement. Chaque année, des hommes et des femmes par millions gagnent les villes à la recherche d’un emploi et d’une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs enfants. Mais pour beaucoup trop d’entre eux, il y a loin du rêve à la réalité. Environ un tiers de la population urbaine mondiale vit dans des conditions d’extrême pauvreté, et la pauvreté urbaine s’accroît plus vite que la pauvreté rurale. Il convient donc que cette année, pour la célébration de la Journée mondiale de l’habitat, les projecteurs soient braqués sur la misère et les conditions sordides qui sont le lot de tant de citadins du monde.
L’année dernière, au Sommet du Millénaire, les hauts responsables du monde ont pris l’engagement d’exécuter le plan de lutte contre les taudis et les bidonvilles et de réaliser un ambitieux objectif de développement international, à savoir améliorer les conditions de vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis d’ici à 2020.
Pour traduire cette déclaration politique dans les faits, nous devons envisager le développement urbain sous de nouveaux angles.
Le droit des habitants des taudis à la sécurité d’occupation de leurs logements est malheureusement loin d’être appliqué et, pourtant, c’est une des premières dispositions à prendre si l’on veut rendre plus supportables les taudis.
En outre, il faut reconnaître le rôle crucial joué par les femmes. Les femmes sont le pilier de bien des groupes communautaires et, grâce à leur capacité d’organisation, elles parviennent à faire fonctionner des plans d’épargne et de crédit novateurs dans les situations les plus difficiles.
Par ailleurs, il faut absolument que l’on se préoccupe davantage des problèmes de gestion des villes. C’est sur la participation des populations pauvres à la prise de décisions que doivent reposer des politiques durables de gestion des zones urbaines du monde.
En Inde, en Afrique du Sud, aux Philippines, au Brésil, au Mexique et partout ailleurs, les habitants des taudis ont montré qu’ils étaient résolus, capables et créatifs pour ce qui était d’améliorer leurs conditions de vie. À l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat, nous devons prendre l’engagement de jouer notre rôle dans la transformation des taudis en quartiers décents, dignes des familles, dignes que l’on y vive, dignes de l’avenir.
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