En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/7956

DANS LE DEUIL ET LA DOULEUR, LA GRANDEUR D'ÂME DE NOTRE PAYS HÔTE N'A PAS ETE BRISEE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL EN HOMMAGE AUX VICTIMES DES ACTES TERRORISTES DE MARDI DERNIER

14/09/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7956


                                                            ORG/1335


DANS LE DEUIL ET LA DOULEUR, LA GRANDEUR D'ÂME DU PAYS HÔTE N'A PAS ETE BRISEE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL EN HOMMAGE AUX VICTIMES DES ACTES TERRORISTES DE MARDI DERNIER


On trouvera ci-après la déclaration faite, ce matin, par M. Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, lors de l'hommage qu´il a rendu à la mémoire des victimes d´actes terroristes perpétrés contre les Etats-Unis:  


Au terme de cette semaine éprouvante, c'est ici que nous devons nous retrouver, unis comme une seule famille, qui comprend nous tous au siège, les Fonds et les Programmes, ainsi que tous nos collègues des centres d'information et des autres lieux d'affectation dans le monde où ils se joignent à nous grâce à l´Internet.


Cette tragédie continue de révéler toute son ampleur à mesure que se confirment les pertes en vies humaines et que s'amenuise l'espoir de sauvetages miraculeux.  Mais son énormité ne fait aucun doute, tant en raison du nombre de vies écourtées, qu'à cause de l'effroyable cruauté qui a présidé à sa planification et à son exécution.  Aucune cause ne saurait justifier les actes terroristes et le manque d'humanité.


A ceux d'entre vous qui comptent des amis ou des parents parmi les victimes, les disparus ou les blessés, Nane et moi ne pouvons qu'offrir notre plus profonde sympathie et nos sincères condoléances. 


Notre ville hôte est blessée.  Notre pays hôte est en deuil.  Mais leur grandeur d'âme n'est pas brisée.  Nous nous tenons maintenant à leurs côtés, comme hôtes bénéficiant de leur hospitalité, comme membres de leurs communautés, partageant leur désir de paix, leur amour de la famille et de la liberté.  Nous nous tenons à leurs côtés dans cette épreuve et leur offrons tout le soutien et toute l'aide en notre pouvoir.


L'Association du personnel a montré un bel exemple de solidarité en décidant -- comme vient de l'annoncer Rosemarie -- de donner 25 000 dollars pour venir en aide aux New Yorkais.  Je vous exhorte tous à ajouter à cette donation initiale une contribution aussi généreuse que possible. 


Je tiens également à vous remercier tous pour le calme et le professionalisme dont vous avez fait preuve cette semaine.  Les membres de notre service de sécurité ont travaillé sans relâche nuit et jour.  Vous êtes nombreux à avoir bravé les difficultés pour vous rendre à votre travail.  Nombre d'entre vous ont également donné leur sang ou proposé d'aider par d'autre moyens. 


On ne peut pas dire que les choses aient repris leur cours.  Nous sommes encore sous le choc.  Les retombées émotionnelles et politiques commencent seulement à se faire sentir.  Comme beaucoup d'autres habitants de la ville, nous nous sommes remis au travail en nous efforçant de reprendre là où nous nous étions arrêtés, mais sommes écœurés à l'idée que rien ne sera plus jamais pareil.  Et rien ne le sera plus.  Mais nous devons pourtant continuer notre oeuvre. 


Les événements de cette semaine rendent d'autant plus importante notre mission pour la paix.  Nous devons nous attaquer à la violence et à la haine avec une détermination d'autant plus forte.  Nous devons aussi intensifier notre lutte pour éradiquer l'extrême pauvreté et ses corollaires qui sont les conflits, l'ignorance et la maladie.


Trop souvent, nous ne pouvons que choisir entre deux maux et chaque solution trouvée soulève de nouveaux dilemmes.  Notre devoir, en qualité de fonctionnaires des Nations Unies, est de persévérer.  La place de chacun et de chacune d'entre nous, selon ses moyens, est de se trouver auprès de ceux qui souffrent, de panser leurs plaies et de leur donner l'espoir.  C'est une lourde responsabilité, surtout à une heure où nous devons regarder l'horreur en face.  Mais j'ai une confiance sans faille dans vos capacités et votre sens du devoir.


Chers amis, je sais que vous vous joindrez à moi pour offrir sympathie et solidarité aux populations de New York et des Etats-Unis dans la douleur et la perte énormes auxquelles ils doivent faire face.  Je sais que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour apporter votre soutien à ceux qui en ont le plus besoin. 


Permettez-moi de vous demander maintenant de vous lever pour observer une minute de silence en hommage à toutes les victimes et en marque de sympathie envers tous ceux qui ont perdu un être cher. 


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