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SG/SM/7951

LE SECRETAIRE GENERAL, A L’OUVERTURE DE LA CINQUANTE-SIXIEME SESSION DE L’ASSEMBLEE GENERALE : « IL FAUT PLUS QUE DES MOTS POUR REAGIR AUX ATTAQUES TERRORISTES »

14/09/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7951


                                                            GA/9906


LE SECRETAIRE GENERAL, A L’OUVERTURE DE LA CINQUANTE-SIXIEME SESSION DE L’ASSEMBLEE GENERALE : « IL FAUT PLUS QUE DES MOTS POUR REAGIR AUX ATTAQUES TERRORISTES »


Voici le texte de la déclaration que le Secrétaire général Kofi Annan a faite le 12 septembre à la 1re séance de la cinquante-sixième session de l’Assemblée générale des Nations Unies :


Monsieur le Président, toutes mes félicitations pour votre élection à ces hautes fonctions.

Je ne puis que regretter, comme vous l’avez fait vous-même, que vous ayez à assumer ces fonctions en ce jour si sombre pour les États-Unis, si sombre pour le monde entier – et que ce projet de résolution soit la première question dont vous ayez à présider l’examen.

Notre pays hôte, et cette merveilleuse ville hôte qui nous choie depuis plus de 50 ans, viennent de subir une attaque terroriste que nous aurions eu peine à imaginer, même dans nos pires cauchemars.

Nous sommes tous à court de mots pour dire notre douleur et notre indignation, témoigner notre sympathie aux innombrables blessés et à tous ceux qui ont perdu un être cher, et exprimer notre solidarité avec le peuple et le Gouvernement des États-Unis en ce moment d’épreuve.

Nous sommes également à court de mots pour exprimer notre vive admiration et notre profond respect aux courageux policiers, pompiers et membres des services de tous types participant aux opérations de secours et de relèvement et en particulier à ceux, beaucoup trop nombreux hélas, qui ont payé de leur vie leur détermination à porter secours.

Les mots nous manquent, surtout, pour condamner comme il convient ceux qui ont fomenté et exécuté ces agressions ignobles.

Au vrai, il n’est pas possible de trouver ces mots. Et du reste, les mots ne suffisent pas.

Cette Assemblée, Monsieur le Président, a condamné le terrorisme à de nombreuses reprises. Il a été dit et répété que les actes de terrorisme ne peuvent jamais se justifier, quelque raison que l’on puisse faire valoir.

Et cette Assemblée a demandé à tous les États d’adopter des mesures, conformément à la Charte et aux autres dispositions pertinentes du droit international, pour  prévenir le terrorisme et renforcer la coopération internationale pour le combattre.


Excellences, il nous faut aller plus loin.

Plus tôt dans la journée, comme vous le savez, le Conseil de sécurité s’est déclaré prêt à prendre toutes les mesures requises pour réagir aux attaques d’hier et à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte.

Je ne doute pas qu’il prendra effectivement ces mesures et que cette Assemblée, ainsi que tous ses membres, suivront son exemple. Toutes les nations du monde doivent s’unir en solidarité avec les victimes du terrorisme et dans leur détermination à agir aussi bien contre les terroristes eux-mêmes que contre tous ceux qui, sous quelque forme que ce soit, les hébergent, les aident ou les encouragent.

Je suis convaincu, Monsieur le Président, que c’est le message que chacun des membres de cette Assemblée, qui représente le monde entier, adressera haut et clair au monde entier.


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