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SG/SM/7944

DECLARATION DU SECRETAIRE GENERAL A L’OCCASION DE LA CLOTURE DE LA CONFERENCE CONTRE LE RACISME, LA DISCRIMINATION RACIALE, LA XENOPHOBIE ET L’INTOLERANCE QUI EST ASSOCIEE

08/09/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7944


DECLARATION DU SECRETAIRE GENERAL A L’OCCASION DE LA CLOTURE DE LA CONFERENCE CONTRE LE RACISME, LA DISCRIMINATION RACIALE, LA XENOPHOBIE ET L’INTOLERANCE QUI EST ASSOCIEE


Ci-après le texte de la déclaration du Secrétaire général, M. Kofi Annan, publié à l’occasion de la clôture, le 8 septembre, de la Conférence mondiale contre le racisme, à Durban:


Je suis très heureux  que l’on soit enfin parvenu à un accord.  Comme je l’avais dit au début de la Conférence, en quittant Durban sans accord, nous aurions rassuré les pires éléments de chaque société.  En l’occurrence, nous tenons un appel à l’action contre le racisme, et un programme d’action soutenu par la grande majorité des Etats Membres.


Ces documents, bien sûr, ne contiennent pas tout ce que de nombreuses personnes auraient aimé y voir, et contiennent sans doute certains éléments que d’autres auraient préféré ne pas y voir.  Ceci ne devrait pas nous étonner lorsqu’un grand nombre d’Etats s’efforcent de parvenir à un accord sur des questions très controversées.  L’esprit de compromis est essentiel et personne n’obtient cent pour cent de ce qu’il veut.  Mais nous disposons d’un programme d’action contenant de nombreux engagements précis pris par les Etats.  Ceci devrait envoyer un message d’espoir à tous ceux qui luttent contre le racisme dans le monde.  Il revient maintenant aux gouvernements de travailler avec ces personnes courageuses, et de veiller à ce que leurs engagements aient une suite réelle.


J’aimerais remercier le pays hôte, de même que les autres délégations, qui ont travaillé jour et nuit afin de parvenir au compromis final.  Je voudrais remercier tout particulièrement la Présidente de la Conférence, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, ainsi que Mary Robinson et son équipe qui ont déployé d’énormes efforts  pour cette Conférence au cours des deux dernières années.


Il est regrettable que le travail solide de la Conférence ait été en quelque sorte éclipsé par les désaccords sur une ou deux questions hautement émotionnelles, particulièrement celle du Moyen-Orient.  De nombreuses paroles blessantes ont été prononcées – particulièrement au sein du projet de document soumis par le Forum des ONG- et qui tendaient à enflammer l’atmosphère plutôt qu’à encourager les discussions rationnelles et constructives.


Manifestement, nous devons tous réfléchir à cette expérience et à ce que nous pouvons en tirer.  On ne doit pas s’attendre à ce que tous les problèmes du monde puissent être résolus aux conférences des Nations Unies.  Et lorsque les Etats Membres décident de convoquer une conférence de ce type, nous devons nous rappeler que, sur certaines questions, des désaccords profonds divisant la communauté internationale y seront reflétés.  Les Nations Unies sont le miroir du monde, et les travaux de l’Organisation reflètent ce qui nous divise comme ce qui nous unit.  Ceci peut être pénible, mais est parfois nécessaire, car c’est seulement si nous sommes conscients de nos divisions que nous pourrons les surmonter.


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