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SG/SM/7794

LA MORT DU JUGE LAITY KAMA, PREMIER PRESIDENT DU TRIBUNAL POUR LE RWANDA, EST UNE PERTE IMMENSE POUR L'ONU, DIT M. KOFI ANNAN EN EXPRIMANT SA PROFONDE TRISTESSE

07/05/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7794


LA MORT DU JUGE LAITY KAMA, PREMIER PRESIDENT DU TRIBUNAL POUR LE RWANDA, EST UNE PERTE IMMENSE POUR L'ONU, DIT M. KOFI ANNAN EN EXPRIMANT SA PROFONDE TRISTESSE


La déclaration suivante a été faite aujourd'hui par le porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan:


Le Secrétaire général a appris avec une profonde tristesse la mort, la nuit dernière, du Juge Laity Kama, du Sénégal, premier Président du Tribunal pénal international pour le Rwanda.  Le Juge Kama a été Président de ce Tribunal de 1995 à 1999 et en a récemment présidé la deuxième Chambre de première instance.


Le Juge Kama était un éminent juriste qui a joué un rôle clef dans le développement des activités judiciaires du Tribunal pour le Rwanda.  Il a fait des contributions historiques au droit international humanitaire en temps qu'ancien juge présidant la première Chambre de première instance de ce Tribunal, qui  rendu des jugements dans les affaires Akayesu et Kambanda en 1998.  On se souviendra que l’affaire Akayesu fut le premier jugement jamais rendu pour le crime de génocide par un tribunal international, et fut aussi la première sentence prononcée contre une personne accusée de viol qualifié de crime contre l'humanité.  Le verdict rendu par le Juge Kama dans l’affaire Kambanda - qui mettait en cause l'ancien Premier Ministre du Rwanda - était la première conviction d'un chef de gouvernement pour génocide.


Au-delà de ses succès judiciaires, le Juge Kama a été un meneur qui avait fait preuve de grande sagesse, et un père fondateur du développement institutionnel du Tribunal pénal international pour le Rwanda.  Le Secrétaire général l'avait rencontré à plusieurs occasions en sa qualité de Président du Tribunal, et fut à chaque fois impressionné par sa vision, et son engagement au travail du Tribunal et aux droits de l'homme en général.  Le Juge Kama était aussi membre du Groupe de travail de la Commission des droits de l'homme de l'ONU sur la détention arbitraire.


La mort du Juge Kama est une grande perte pour les Nations Unies, et le Secrétaire général souhaite à sa famille toute la force nécessaire pour faire face à sa disparition.


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