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SG/SM/7787

JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE : LES ATTEINTES A LA LIBERTE DE LA PRESSE AFFECTENT TOUTES LES LIBERTES, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

01/05/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7787


                                                            OBV/208


JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE : LES ATTEINTES A LA LIBERTE DE LA PRESSE AFFECTENT TOUTES LES LIBERTES, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL


Ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de la presse, le 3 mai :


La journée mondiale de la liberté de la presse est l’occasion pour les citoyens du monde entier de réfléchir à  la liberté de la presse et à l’importance qu’elle revêt pour toutes les autres libertés que nous chérissons.  Grâce à elle, nous avons l’assurance que  les atteintes aux autres libertés seront dénoncées, et que l’on pourra ainsi s’y opposer, voire y mettre fin. Lorsque la liberté de la presse est menacée, que les journalistes sont muselés ou censurés, toutes les autres libertés s’en ressentent et la démocratie elle-même est en péril. C’est pourquoi elle constitue une priorité pour l’Organisation des Nations Unies et occupe une place centrale dans l’action que nous menons pour instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.


En cette année où se tiendra la Conférence mondiale contre le racisme, il importe tout particulièrement d’apprécier à sa juste valeur le rôle que des médias libres et dynamiques peuvent jouer pour ce qui est d’exposer au grand jour les horreurs du racisme et d’inciter l’opinion à prendre la défense des victimes et à combattre  la discrimination, l’exclusion et les préjugés.  S’il ne faut pas sous-estimer les dangers d’une presse chauvine  déterminée à répandre idées fausses et stéréotypes hideux, il ne faut pas oublier que ce n’est qu’à la faveur d’un échange d’idées constant et ouvert que l’on pourra venir à bout du racisme. Nous avons donc une lourde dette à l’égard des courageux journalistes qui risquent leur carrière, quand ce n’est pas leur vie, pour dénoncer l’injustice et la discrimination.


Cette année marque aussi le dixième anniversaire de la Conférence de Windhoek, qui a donné naissance à la Journée mondiale que nous célébrons aujourd’hui et qui continue d’inspirer l’action que nous menons dans le monde entier à l’appui de la liberté de la presse. C’est à Windhoek que  la communauté internationale a reconnu le rôle que joue l’existence de médias libres et indépendants dans le maintien de la démocratie et la promotion du développement. Depuis lors, ceux qui veulent voir dans la liberté de la presse un luxe de nantis plutôt qu’une condition du  développement n’ont plus la tâche si facile. En Afrique comme ailleurs dans le monde, la presse  se doit d’incarner la voix des peuples s’élevant contre la tyrannie et l’oppression, tout en faisant fonction de courroie de transmission entre gouvernants et gouvernés.


A l’heure où nous célébrons la puissance et les promesses des médias, nous devons redoubler d’efforts pour venir en aide à ces hommes et  femmes de presse qui sont menacés, bien que leur seul crime ait été de dire  la vérité.  Plus que jamais, nous avons besoin des journalistes : pour combattre le racisme, pour sensibiliser les populations aux dangers du sida, pour affermir la démocratie et pour promouvoir le développement.  Si leurs droits sont bafoués, nous ne pouvons pas être libres; s’ils sont bâillonnés, nous ne pouvons pas nous faire entendre. Fidèles à l’esprit de Windhoek, faisons tout pour que la liberté de la presse accomplisse cette année de réels progrès, en Afrique comme ailleurs.


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