QUALIFIANT DE DIFFICILE ET TRAUMATISANTE LA PERIODE ACTUELLE AU MOYEN-ORIENT, LE SECRETAIRE GENERAL AFFIRME LA DETERMINATION DE L’ONU A APPUYER LES PARTIES
Communiqué de presse SG/SM/7730 |
GA/PAL/858
QUALIFIANT DE DIFFICILE ET TRAUMATISANTE LA PERIODE ACTUELLE AU MOYEN-ORIENT,
LE SECRETAIRE GENERAL AFFIRME LA DETERMINATION DE L’ONU A APPUYER LES PARTIES
On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’ouverture de la session de 2001 du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien :
Permettez-moi tout d’abord de vous féliciter à l’occasion de votre réélection à l’unanimité à la présidence du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Le renouvellement de votre mandat montre que le Comité continue d’apprécier votre dévouement et les efforts déployés par votre pays, le Sénégal, pour parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient et pour garantir au peuple palestinien l’exercice de ses droits inaliénables.
Je voudrais aussi féliciter les membres du Bureau, dont les efforts résolus pour promouvoir les objectifs du Comité ont de nouveau été reconnus aujourd’hui.
À sa cinquante-cinquième session, l’Assemblée générale a réaffirmé les mandats de ce comité et des services du Secrétariat qui appuient ses activités : la Division des droits des Palestiniens et le Département de l’information. Le débat consacré par l’Assemblée à la question de la Palestine a fait ressortir l’importance que les États Membres accordent à ces mandats et au rôle des Nations Unies dans la recherche de la paix.
Nous sommes réunis aujourd’hui à un moment particulièrement délicat. En effet, à la suite des événements de septembre dernier à Jérusalem-est, la situation sur le terrain s’est fortement détériorée et il y a eu des centaines de morts et des milliers de blessés, palestiniens pour la plupart. Il est aussi inquiétant de constater l’érosion des progrès accomplis par les Israéliens et les Palestiniens pour surmonter la méfiance et les soupçons qui empoisonnaient leurs relations depuis des décennies et pour avancer vers une paix globale, juste et durable.
Ces derniers mois, la communauté internationale a déployé des efforts soutenus pour persuader les deux parties de mettre fin à la violence, protéger les civils et reprendre leurs négociations. Les arrangements auxquels les parties étaient parvenues à Charm el-Cheikh ont représenté un pas important dans cette direction. Des progrès ont aussi été réalisés à Taba, où les divergences ont paru se réduire sur des questions essentielles comme les réfugiés, Jérusalem, les frontières et la sécurité. Je suis convaincu que le dur travail qui a été réalisé sera fort utile pour la poursuite des efforts en vue de parvenir à un règlement.
Nous avons maintenant un nouveau gouvernement israélien. Quelle que soit sa politique, il devra s’attaquer à une tâche particulièrement ardue : faire sa part pour restaurer et favoriser un climat dans lequel de réels progrès puissent être réalisés.
L’aggravation de la crise est à la fois une tragédie humaine et une source de vive inquiétude pour l’avenir. De fait, les parties se trouvent confrontées simultanément à plusieurs crises :
• Tout d’abord, une crise de la sécurité, avec son cortège de violences, de destructions et de morts;
• En second lieu, une crise économique et sociale, avec un accroissement du chômage et de la pauvreté, le bouclage des territoires, des restrictions et des mesures privant l’Autorité palestinienne des ressources financières nécessaires;
• Et en troisième lieu, une crise de confiance, avec la montée de la peur, du désespoir et de la colère dans les rues et l’effondrement de la confiance dans le processus de paix.
Ces crises sont liées et l’on doit s’employer à les résoudre simultanément. Les parties doivent montrer un maximum de prudence et de modération pour prévenir une nouvelle escalade de la violence qui pourrait avoir des conséquences très graves pour toute la région. Plus que jamais, c'est le moment de faire preuve de sagesse politique et de discernement.
Depuis 1991, Israéliens et Palestiniens ont entrepris une tâche véritablement historique. Les accords d’Oslo de 1993 et les arrangements et accords qui ont suivi ont marqué un tournant. Nous ne devons pas laisser ces acquis s’éroder. J’invite instamment les parties à les sauvegarder et à progresser vers l’établissement d’une paix globale, juste et durable dans la région, basée sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité.
Pour que le processus de paix porte ses fruits, il doit s’accompagner d’efforts internationaux énergiques et bien coordonnés en vue de redresser la situation socioéconomique désastreuse à laquelle sont confrontés des millions de Palestiniens et leurs familles. Le système des Nations Unies continue de fournir une assistance humanitaire d’urgence et d’aider les Palestiniens à créer des infrastructures essentielles, à renforcer leurs institutions et à améliorer leurs conditions de vie quotidiennes.
La crise récente a eu des conséquences catastrophiques pour l’économie palestinienne, annulant les résultats de plusieurs années de redressement et de progrès. La communauté internationale devrait intervenir et se préoccuper d’urgence de cette situation. En particulier, j’inviterais tous les contributeurs de l’UNRWA à aider l’Agence à poursuivre sa tâche indispensable. Des mois de violences ont compliqué la fourniture de services de base, de matériaux, de produits alimentaires et de médicaments. L’aide des donateurs est absolument essentielle et devrait être mise à disposition sans plus attendre.
Les Nations Unies appuient le processus de paix par l’intermédiaire de M. Terje Roed-Larsen, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et mon Représentant personnel auprès de l’Organisation palestinienne et de l’Autorité palestinienne. Comme vous le savez, une des responsabilités essentielles de M. Larsen consiste à coordonner l’aide des Nations Unies au peuple palestinien.
Le Coordonnateur spécial dirige aussi une équipe humanitaire spéciale pour les besoins d’urgence, récemment créée et chargée de coordonner l’aide internationale. J’ai demandé à M. Larsen d’entreprendre sans délai de larges consultations en vue de prévenir une nouvelle détérioration de la situation économique et sociale des territoires occupés.
Monsieur le Président,
Les Nations Unies sont résolues à maintenir leur plein appui aux parties pendant cette période difficile et traumatisante, et elles continueront de participer activement aux efforts visant à parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient. Je voudrais conclure en remerciant à nouveau le Comité pour son travail et en réitérant mon appui à son important mandat. Je vous remercie.
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