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SG/SM/7726

LA CONTRIBUTION DES FEMMES A TOUTES LES ETAPES DU PROCESSUS DE PAIX EST ESSENTIELLE A LA PREVENTION ET AU REGLEMENT DES CONFLITS

26/02/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7726


                                                            OBV/193

                                                            WOM/1262


LA CONTRIBUTION DES FEMMES A TOUTES LES ETAPES DU PROCESSUS DE PAIX EST ESSENTIELLE A LA PREVENTION ET AU REGLEMENT DES CONFLITS


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars 2001:


Un quart de siècle s’est écoulé depuis le 8 mars 1976, date à laquelle l'Organisation des Nations Unies a célébré la première Journée internationale de la femme. Vingt-cinq ans plus tard, les raisons ne manquent pas de commémorer cet événement. De grands progrès ont été accomplis en ce qui concerne la promotion de la femme : législation mieux adaptée, participation plus active, acquisition d’une autonomie économique, émancipation intellectuelle, sans oublier les résultats de la Conférence du Caire sur la population et le développement et le Programme d’action de Beijing.


Mais la Journée internationale de la femme est également l’occasion de rappeler que, pour la plupart des femmes dans le monde, la vie quotidienne reste un combat difficile et parfois dangereux. Au cours de l’année écoulée, les objectifs de l’égalité des sexes, du développement et de la paix qui, loin d’être atteints, restent au premier rang de nos préoccupations, ont davantage retenu l’attention.


En juin dernier, la session extraordinaire de l’Assemblée générale "Beijing plus 5", consacrée au suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, a montré que, malgré les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing, beaucoup reste à faire dans un grand nombre de domaines. En octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU organisait son premier débat public consacré aux femmes, à la paix et à la sécurité, mettant ainsi en relief un des problèmes les plus pressants.


Il est tragique de constater que de plus en plus, les femmes et les jeunes filles subissent les conséquences des conflits, et ce, de manière disproportionnée. Elles sont prises pour cible dans des conflits dont elles ne sont ni les instigatrices ni les protagonistes.  Souvent le but est d’humilier l’adversaire et de briser le moral et la résistance de sociétés tout entières. Des mesures ont été prises pour mettre à fin à l’impunité institutionnalisée qui entoure cette pratique abominable, tant par le Tribunal international pour l’ex-Yougoslavie et par le Tribunal international pour le Rwanda que lors de l’adoption du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Nous avons le devoir de poursuivre ces efforts.


Et nous devons faire plus encore : comme le stipule la résolution adoptée par le Conseil de sécurité, il nous faut traiter la question des femmes, de la paix et de la sécurité sous tous ses aspects. Les femmes sont souvent les premières victimes des conflits armés, mais elles ont un rôle essentiel à jouer dans le règlement de ces conflits et ce rôle doit être reconnu. Nous devons nous employer à mieux les intégrer dans les processus de paix partout dans le monde.


On prend de plus en plus conscience du fait que, grâce à leurs compétences et expériences particulières, les femmes peuvent apporter leur contribution à toutes les étapes des processus de paix. En période de conflit, ce sont souvent elles qui gèrent les foyers, les fermes et les villages. Elles comprennent les causes profondes des tensions et savent identifier, au sein des communautés et des nations, les groupes au pouvoir les plus susceptibles d’encourager les initiatives de paix. Elles sont capables de travailler ensemble et de communiquer par-delà les obstacles et les divisions.


Nous devons tirer meilleur parti de ce potentiel, veiller à ce que les expériences vécues soient transposées à tous les échelons de la vie nationale et internationale, et créer des partenariats entre tous les acteurs – gouvernements, organisations non gouvernementales, associations locales et secteur privé – de façon à amener un plus grand nombre de femmes à s’asseoir à la table des négociations et à occuper des postes de décision. Pour maintenir et promouvoir la paix et la sécurité au XXIe siècle, il est essentiel que les femmes soient associées pleinement à la prévention et au règlement des conflits. En cette Journée internationale de la femme de l’année 2001, que ce soit là notre credo pour un nouveau millénaire plus pacifique.


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