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SG/SM/7704

LE SECRETAIRE GENERAL PREVIENT QUE, POUR ATTEINDRE L’OBJECTIF DE REDUCTION DE LA PAUVRETE FIXE LORS DU SOMMET DU MILLENAIRE, LES EFFORTS DEVRONT ETRE INTENSIFIES

07/02/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7704


LE SECRETAIRE GENERAL PREVIENT QUE, POUR ATTEINDRE L’OBJECTIF DE REDUCTION DE LA PAUVRETE FIXE LORS DU SOMMET DU MILLENAIRE, LES EFFORTS DEVRONT ETRE INTENSIFIES


On trouvera ci-après le texte des observations formulées le 5 février par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion du lancement du Rapport sur la pauvreté rurale, 2001, établi par le Fonds international de développement agricole (FIDA):


La lutte contre la pauvreté est un objectif majeur du système des Nations Unies depuis la création de notre Organisation. L’an dernier, au Sommet du Millénaire, les dirigeants mondiaux se sont engagés à poursuivre ce combat avec une détermination nouvelle. Ils ont déclaré qu’ils étaient résolus à réduire de moitié, d’ici à 2015, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, à l’échelle mondiale – c’est-à-dire celles dont le revenu est inférieur à un dollar par jour.


Au cours des 10 dernières années, le taux de réduction de la pauvreté a à peine atteint un tiers de ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif – et dans les pays de l’Afrique subsaharienne, ce taux était même inférieur.


L’aide publique au développement a stagné, et même diminué dans certains cas.


Tous les experts reconnaissent que la pauvreté ne pourra être vaincue que si des efforts de développement sont faits aussi bien dans les campagnes que dans les villes, et nous avons entendu l’éloquente intervention de Fawzi (Al-Sultan, Président du FIDA) en ce sens. Toutefois, l’appui fourni à l’agriculture et aux programmes ruraux a fortement diminué.


Il ne fait aucun doute que, si nous voulons atteindre notre objectif du millénaire, nous devrons déployer des efforts beaucoup plus importants et mieux ciblés.


C’est la raison pour laquelle le Rapport sur la pauvreté rurale, établi par le FIDA, membre du système des Nations Unies, qui a toujours centré ses efforts sur la pauvreté rurale, revêt une importance particulière à ce stade. Il s’inspire de l’expérience spécifique du Fonds et tient compte des travaux effectués par des universitaires et des experts dans ce domaine. Il analyse les contraintes, les risques et les possibilités auxquels sont confrontés les pauvres ruraux à l’ère de la mondialisation, processus dont la plupart n’ont encore tiré aucun avantage.


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                                                                  7 février 2001


Le Rapport nous rappelle que les ruraux constituent toujours la majorité des pauvres dans le monde – et toutes les projections indiquent que cette tendance devrait se poursuivre au cours des 30 prochaines années. Mais il nous dit également que la pauvreté urbaine et la pauvreté rurale sont étroitement liées car ce fléau contraint de nombreuses personnes à migrer des zones rurales vers les villes. Il faut donc, pour réduire la pauvreté urbaine et la pauvreté rurale de manière durable, offrir aux ruraux de meilleures chances de gagner leur vie.


Pratiquement tous les ruraux sont tributaires de l’agriculture, que ce soit directement ou indirectement. Cette activité doit donc être renforcée afin de permettre aux pauvres des zones rurales d’augmenter leur productivité et leurs revenus.


Mais il ne faut pas oublier que la plupart des pauvres – une majorité croissante – sont des femmes. Celles-ci produisent elles-mêmes une grande partie des cultures vivrières et elles sont principalement chargées de faire en sorte que chaque membre de la famille ait suffisamment à manger. Toutefois, en période de pénurie – ce qui, pour les pauvres, signifie la plupart du temps –, ce sont généralement elles qui sont les premières à se priver.


Le Rapport sur la pauvreté rurale mentionne un certain nombre de domaines où des mesures pourraient être prises pour donner aux pauvres les moyens de se prendre en charge. Il décrit des actions concrètes qui pourraient être entreprises pour accélérer la réduction de la pauvreté et propose un cadre en vue de l’établissement de partenariats entre des entités du système des Nations Unies, et d’autres qui n’en font pas partie, pour aider à la réalisation de ces objectifs.


Je me félicite de ce rapport; il représente une contribution très utile aux efforts que nous devons tous faire pour réduire de moitié le nombre des personnes vivant dans l’extrême pauvreté, et arrive à temps pour éliminer de la planète la honte et la misère de cette pauvreté.


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