IL FAUT TROUVER DES RESSOURCES FINANCIERES SUFFISANTES POUR METTRE EN OEUVRE LES RECOMMANDATIONS DES CONFERENCES DE RIO ET DU CAIRE
Communiqué de presse POP/796 |
Commission de la population
et du développement
5ème séance - après-midi
IL FAUT TROUVER DES RESSOURCES FINANCIERES SUFFISANTES POUR METTRE EN OEUVRE LES RECOMMANDATIONS DES CONFERENCES DE RIO ET DU CAIRE
La Commission de la population et du développement a achevé cet après midi son débat consacré à “l’expérience des pays en matière de population : population, environnement et développement”. L’intégration des aspects sociaux, économiques et environnementaux aux questions de population et réciproquement a une fois de plus été mise en avant, le représentant de l’Afrique du Sud insistant sur l’utilisation optimale des ressources qui en découlait. D'une manière générale, l’accent a été mis au cours du débat sur la nécessité de trouver les ressources financières nécessaires pour mettre en oeuvre les recommandations des Conférences de Rio et du Caire.
Les représentants de l’Irlande, de l’Afrique du Sud, du Pakistan, de la République de Corée et du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) ont pris la parole.
La Commission a ensuite abordé le point de son ordre du jour portant sur l’exécution du programme du Secrétariat dans le domaine de la population et sur le futur programme de travail. Le Directeur de la Division de la population,
M. Joseph Chamie, a présenté la rapport du Secrétaire général intitulé “Exécution du programme et avancement des travaux dans le domaine de la population en 2000: Division de la population, Département des affaires économiques et sociales”, ainsi que la note du Secrétariat sur le “projet de programme de travail de la Division de la population pour l’exercice biennal 2002-2003”. A cette occasion, il a souligné l’importance et le caractère hautement controversé de la question de la migration internationale, celle-ci pouvant avoir des effets à la fois positifs et négatifs. Le rapport du Secrétaire général sur les “tendances démographiques à l’échelle mondiale” a ensuite été présenté par Mme Hania Zlotnik, Chef de la section des estimations et des projections, de la Division de la population.
Se sont exprimés dans ce cadre les représentants des pays suivants : Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Inde, Norvège et Chine. En réponse aux questions du représentant de l'Inde, le Secrétariat de la Division de la population a indiqué que la Division envisageait de faire, à l’avenir, des contre-hypothèses sur la mortalité. Cependant, actuellement les modèles d’évaluations sont les plus simples possibles, pour mesurer l’incidence de l’épidémie du sida sur la mortalité, avec des répartitions par âge et par sexe.
Les représentants de plusieurs divisions du Département des affaires économiques et sociales ainsi que ceux de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) sont intervenus. Ce dernier a expliqué le processus préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le VIH/sida qui aura lieu au mois de juin, ainsi que les objectifs poursuivis pour un engagement mondial dans la lutte contre l’épidémie. La question de la diffusion des données sur le Web a été abordée par plusieurs intervenants, le souhait étant émis de voir cette diffusion utile pour les pays qui manquent le plus d’informations.
La Commission poursuivra ses travaux demain matin à 10 heures.
L'EXPÉRIENCE DES PAYS EN MATIÈRE DE POPULATION : POPULATION, ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT
Débat général
M. JOHN JACKSON (Irlande) a indiqué que son pays est un des pays les moins peuplés d'Europe, du fait de mouvements migratoires importants, mais que la tendance s’est renversée dans les dernières années. L’Irlande se rapproche des pays européens, a-t-il affirmé. Il a expliqué que la famille est appuyée par la Constitution irlandaise, mais que les naissances en dehors du mariage ont augmenté et atteignent maintenant 30%. Aujourd’hui, il y a un accroissement net de la population, a-t-il déclaré. La prospérité économique et les demandes d’asile en Irlande ont posé des défis à la société qui a dû pratiquer une sélection des immigrants. S’agissant de la répartition de la population dans l’espace, il a indiqué que l’urbanisation a été retardée par rapport au reste de l’Europe et que la densité est une des plus faibles en Europe. Le taux de propriétaires, surtout agricoles, est toutefois élevé. S’agissant de l’urbanisation récente, le représentant a précisé qu’elle a exercé des pressions importantes sur les transports. En ce qui concerne l’environnement, la croissance a entraîné une plus grande pollution. Dans beaucoup de secteurs de l’économie, il y a des possibilités de croissance qui pourraient être une menace pour l’environnement, a-t-il estimé. Il a ajouté que les contrôles sur l’environnement deviennent plus rigoureux, mais que le développement fournit des finances pour les gérer. Toutefois, cela risque de ne pas être suffisant et les citoyens doivent être suffisamment informés et faire des choix en faveur de la qualité de l’environnement, a-t-il conclu.
M. JACQUES VAN ZUYDAM (Afrique du Sud) a indiqué que son pays avait adopté une politique intégrée à l’égard de la mondialisation et que les départements en charge du développement étaient devenus des partenaires travaillant sur un pied d’égalité avec les départements économiques à minimiser l’impact social de la restructuration économique. Les dirigeants dans tous les secteurs ont été sensibilisés à l’interaction de phénomènes liés comme par exemple l’impact potentiel du VIH/sida sur le monde du travail, a-t-il précisé.
Il a fait valoir que de nombreuses questions sociales qui ont des effets sur la population du pays, devaient être gérées au plan régional. Nous pensons qu’une approche nationale étroite est vouée à l’échec dans le domaine de la criminalité, des migrations forcées à la suite de conflits, la réduction d’activité de les exploitations aurifères et la protection des normes du travail, a-t-il déclaré. Nous pensons que les stratégies régionales ne doivent pas se limiter à des considérations économiques étroites et que les questions sociales devraient être un sujet de préoccupation centrale dans les négociations politiques entre pays.
Le taux de fécondité du pays a baissé de façon substantielle atteignant jusqu’à 2,9 enfants par femme, ce qui ne s’est jamais vu en Afrique, a-t-il indiqué. Cela s’est produit toutefois, sous le régime de l’apartheid, dans un contexte d’appauvrissement de millions d’habitants, d’inégalités exacerbées et de refus de laisser aux femmes la moindre autonomie. Alors qu’avoir des enfants est toujours valorisé en Afrique du Sud, l’impossibilité d’accéder à la terre et l’effondrement total du mode de vie traditionnel a fait du contrôle de leur fertilité un choix rationnel pour les femmes sud-africaines.
Le délégué a évoqué les conséquences négatives de la pandémie du sida sur l’économie, notamment l’augmentation de l’absentéisme dans l’entreprise entraînant une baisse de la compétitivité. Il a décrit son impact sur les foyers où l’on assiste à une diminution des revenus, une augmentation des dépenses médicales, un alourdissement de la charge de travail des femmes et un accroissement du nombre des orphelins. Au nombre des mesures prises par l’Afrique du Sud pour lutter contre le Sida, il a cité l’éradication de la pauvreté et l’accélération du développement, la mise en place de programmes améliorés de prévention, la coordination assurant un meilleur rendement des ressources, un contrôle des résultats des programmes d’intervention et la participation des employeurs comme des employés sur le lieu de travail.
M. KHAWAJA (Pakistan) a indiqué que le Pakistan est l’un des pays les plus peuplés du monde et connaît une forte croissance. Les objectifs en matière de population sont nombreux, a-t-il expliqué, et le Pakistan a déjà réussi à réduire son taux de croissance annuel et espère le réduire encore à 1,3% en 2003. Le taux de contraception a augmenté, a-t-il ajouté, et l’investissement public pour le plan quinquennal a été augmenté. Le secteur privé a aussi fait des investissements dans ce domaine. Abordant la question des réfugiés afghans, il a expliqué que cet accueil a représenté un fardeau énorme pour les ressources économiques du pays, des projets de développement ayant dû être différés par exemple. Il a indiqué que le coût de ces réfugiés ne peut être calculé. Le Pakistan n’est plus en mesure d’accueillir plus de réfugiés, a-t-il averti, et il est temps que la communauté internationale prenne conscience qu’elle doit partager la charge financière qui en résulte. En ce qui concerne l’accroissement de la population au Pakistan, il a précisé qu’elle a eu des conséquences sur l’environnement, comme un fort exode rural. Actuellement, un tiers de la population réside dans des zones urbaines. Il a été difficile, a-t-il poursuivi, de fournir les investissements nécessaires pour réagir à cet accroissement rapide de la population. Il a affirmé que la politique vise un plus faible accroissement de la population, avec une perspective de développement durable. Il a conclu en espérant pouvoir relever les défis dans ce domaine.
M. CHOI HONG-SEOK (République de Corée) a fait observer que le Gouvernement coréen avait fait du développement économique sa priorité depuis le début des années 60 et que cela avait eu pour conséquence la croissance rapide des industries polluantes et consommatrices d’énergie. Ces phénomènes conjugués à l’accroissement de la population ont aggravé la détérioration de l’environnement, a-t-il indiqué. La Corée a mis en place une première réforme dans ce domaine en 1980. En 1996, l’Environnement Vision 21 a fait de l’environnement une priorité élevée lors de l’adoption de politiques et privilégie les méthodes de production douces. Le second Medium Complex Plan sur l’environnement de 1997 vise à renforcer le rôle des pouvoirs locaux dans la protection de l’environnement. Enfin ont été créées des zones préservées où tout développement est interdit.
La concentration de la population dans les zones métropolitaines et notamment dans la capitale a été un obstacle majeur non seulement au développement socioéconomique mais aussi à l’amélioration de l’environnement et de la qualité de vie, a-t-il expliqué. La nouvelle politique relative à la population adoptée en 1996 a mis l’accent sur le rééquilibrage de la population. Le délégué a attiré l’attention sur le fait que la récession économique récente en Asie a accru la pauvreté et entraîné une aggravation de la dégradation de l’environnement. Il faudrait qu’une attention particulière soit portée, tant au niveau national qu’international, à la mise en place d’un filet social dans ces pays, a-t-il conclu.
M. RICHARD LEETE, Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a donné quelques explications sur la note du FNUAP sur les activités opérationnelles de mise en oeuvre des objectifs du chapitre 3 du Programme d’action de la CIPD. Il a rappelé la Déclaration du Millénaire qui a réaffirmé vigoureusement l’importance du développement durable. Il y aura toujours des accroissements considérables de population, en terme absolu, a-t-il expliqué, particulièrement dans les pays les moins avancés. Les conséquences de cet accroissement et de l'urbanisation rapide sur l'environnement continueront à être de grande portée surtout dans les régions où l’eau est rare et où la déforestation est la plus grave, etc. Beaucoup de pays ont élaboré un agenda 21 ou des plans nationaux sur l’environnement et le développement durable, mais il a regretté que ces plans n’intègrent pas toujours la dynamique démographique ou les implications environnementales. Il a regretté que les liens horizontaux avec les autres institutions qui traitent de la pauvreté fassent défaut. Il a constaté des progrès dans la politique écologique, notamment en ce qui concerne l’accès à l’eau potable. Il a attitré l’attention sur la limitation des capacités de certains pays. Par exemple, il estime qu’il manque un cadre holistique conceptuel fondé sur les liens entre population, environnement et développement. On manque aussi de ressources humaines pour mettre en oeuvre les programmes, a-t-il considéré. Il a cité quelques exemples du soutien du FNUAP, comme le soutien apporté en Inde à un projet de recherche sur le lien entre la croissance de la population et la disponibilité de l’eau. Il a rappelé que, pour atteindre les objectifs de la CIPD, il faudra déployer des efforts supplémentaires pour assurer les ressources financières nécessaires.
EXECUTION DU PROGRAMME ET FUTUR PROGRAMME DE TRAVAIL DU SECRETARIAT DANS LE DOMAINE DE LA POPULATION
Débat général
M. WAY (Etats-Unis) a souligné l’intérêt des informations contenues dans le rapport du Secrétaire général et a félicité la Division de la population pour la qualité de son travail. Il a insisté sur le fait que l’accroissement de la population s’effectuerait malgré les baisses de la fécondité et les ravages du VIH/sida et que ce phénomène s’expliquait en partie par la jeunesse de la population dans les pays en développement. Ces populations auront besoin d’accéder à de nombreux services sociaux dans le domaine de l’éducation, de la santé, etc. Il faudra également poursuivre les efforts pour que les services de planification leur soient accessibles, a-t-il fait valoir. Le délégué a attiré l’attention sur la progression des ravages du sida. Il a fait observer que le vieillissement de la population allait s’accentuer et toucher également les pays en développement et que cela allait entraîner une modification des structures et
des besoins des sociétés. Il a déclaré attendre avec impatience la publication du document étudiant l’évolution de la mortalité des adultes. Il a jugé important de pouvoir avoir accès désormais aux bases de données et aux sites Web consacrées à ces questions et a estimé qu’il y avait une amélioration constante du site de la Division. Tout ceci constitue un ensemble d’outils essentiels pour tous ceux qui travaillent sur ces questions, a-t-il conclu.
Mme ZBARSKAYA (Fédération de Russie) a indiqué que son pays s’intéresse particulièrement aux questions d’immigration. Dans le domaine de la diffusion de l’information, elle a soutenu la diffusion des documents par le Web et a recommandé que la Division de la population utilise davantage la pratique qui consiste à y présenter la version préliminaire des documents, pour que les délégations en disposent à temps. Elle aimerait que les documents soient disponibles non seulement en anglais, mais aussi dans les autres langues des Nations Unies, notamment sur les sujets suivants: l’immigration de remplacement, les perspectives de la population mondiale, les révisions de 2000, le mariage, la cohabitation, les naissances.
M. FRANÇOIS HERAN (France) a souligné la qualité scientifique tout à fait remarquable du travail accompli par la division de la population. Les documents présentés sont des documents de référence sans lesquels nous marcherions à l’aveuglette, a-t-il fait valoir. Il a salué l’honnêteté et la franchise avec laquelle la Division présentait son travail de projection. Nous sommes particulièrement alertés sur les ravages à long terme mais aussi sur des problèmes que nous avons plus de mal à comprendre comme le vieillissement accéléré des pays à fort développement, a-t-il poursuivi. Il a conclu en assurant la Division de la collaboration des démographes français.
M. T.K. ROY (Inde) a demandé comment on avait estimé l’effet du sida sur la mortalité. Est-ce qu’on a tenu compte de la répartition par tanches d’âge, s’est-il interrogé.
M. JOHN LANGMORE, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social, a fait état des résultats obtenus dans le domaine du développement social lors de la Session spéciale de l’Assemblée générale qui s’est tenue à Genève. Ces résultats comportent, entre autres, la Déclaration de Genève sur le développement social qui comporte 160 paragraphes d’initiatives dont 40 nouveaux qui tous doivent contribuer à la réduction de la pauvreté et du chômage et à la promotion du développement social, a-t-il indiqué. Des progrès ont été accomplis au terme de négociations parfois très difficiles mais qui ont débouché sur des résultats significatifs avec notamment l’entente qui a été trouvée sur un objectif de réduction de la pauvreté, sur la définition de politiques génératrices d’emploi ou encore sur la définition de moyens de collecter des fonds.
La Commission du développement social qui a tenu sa session en février, a donné lieu à des débats particulièrement vifs mais n’est pas parvenue à un consensus final, a indiqué par ailleurs M. Langmore. La tâche du bureau consistera désormais à revoir la méthodologie de la Commission de façon à améliorer à la fois son efficacité politique et technique. L’intégration des politiques de développement est le thème qu’elle a retenu pour 2002. M. Langmore a insisté sur l’importance de la contribution de la Commission de la population à l’Assemblée mondiale pour le vieillissement d’avril 2002.
M. WILLEM DE VRIES, Directeur adjoint de la Division des statistiques, a expliqué que cette division a largement promu les recensements de population et du logement, offrant par exemple des normes de qualité dans ce domaine. Une base de données est aussi proposée et des activités de conseil technique sur la préparation des recensements sont menées. Il a indiqué que la Division prépare un symposium sur l’examen de la série 2000 de la population et du logement. Trois objectifs principaux sont recherchés: revoir les stratégies, examiner la portée des hautes technologies et examiner la façon de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les pays. Il a expliqué que la Division constitue le point de référence pour l’examen des indicateurs de conférence, afin d’alimenter le débat sur ce point. Ses résultats seront présentés à la prochaine session de la Commission des statistiques, soit en 2002.
M. RALPH CHIPMAN a présenté le travail de la Division du développement durable qui, comme la Commission, a pour but principal de suivre la mise en oeuvre d’Action 21. La Commission et la Division travaillent en fait à la définition d’outils et de méthode visant à intégrer l'économique, l'écologique et le social dans le développement. Nous nous préparons à l’examen des 10 ans de mise en oeuvre d’Action 21 qui débouchera sur le Sommet de Johannesburg prévu en septembre 2002. La Commission en qualité de comité préparatoire vient de terminer la réalisation de documents sur différents aspects du développement durable qui sont disponibles sur le Web et seront prochainement publiés. Et nous venons d’entamer la préparation du document politique principal, le rapport du Secrétaire général, dans lequel nous suggérons de privilégier l’intégration des aspects sociaux, économiques et écologiques du développement durable mais aussi d’intégrer tous les partenaires: gouvernements, industries et société civile.
M. BERTIL LINBLAD, Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), a rappelé que l’Assemblée générale a décidé de convoquer une session extraordinaire sur le VIH/sida, en vue d’obtenir un engagement mondial pour lutter contre l’épidémie. Cette session aura lieu du 25 au 27 juin, à New York, et sa préparation est accélérée, sans commission préparatoire, du fait de l’urgence de la convocation, a-t-il précisé. Des consultations officieuses ont lieu néanmoins. Les résultats escomptés sont d’abord l’adoption d’une déclaration d’engagement par les Etats membres, sur les thèmes suivants : coordination à tous les niveaux, le VIH/sida et les droits de l’homme, atténuer les conséquences socio-économiques de l’épidémie, prévention et traitement, les orphelins du sida et la mobilisation des ressources. Le premier projet de déclaration a été soumis aux Etats membres vendredi dernier, a-t-il informé. Il a précisé la stratégie qui est mise en place pour obtenir un engagement mondial et qui consiste en la participation des gouvernements au niveau le plus élevé de représentation, ainsi que celle des institutions des Nations Unies et de la société civile. Il y aura quatre tables rondes interactives sur les thèmes les plus importants, a-t-il poursuivi. L’industrie pharmaceutique et diverses associations seront amenées à y participer. Il a indiqué que le Secrétariat de l’ONUSIDA, avec l’aide d’organisation parrainant la session, a rédigé le rapport du Secrétaire général. Il a ajouté que la participation de la société civile est essentielle et qu’il y aura trois niveaux d’accréditation. Il y aura aussi une discussion électronique, ainsi que plusieurs réunions partout dans le monde pour préparer cette session. Notre slogan est "crise mondiale, action mondiale", a-t-il conclu.
Mme DOROTA GIERYEZ, Division pour la promotion de la femme, a indiqué qu’au cours de la session de la Commission de la promotion de la femme qui vient de s’achever, a été adopté le programme de travail pour 2002-2006. Les axes retenus englobent en 2002 l’élimination de la pauvreté et l’implication des femmes dans un contexte de mondialisation, leur accès aux technologies de l’information ainsi que le respect de leurs droits humains et l’élimination de toutes formes de violence à l’égard des femmes, a-t-elle précisé. Un des thèmes retenus pour 2004 qui a fait l’objet de vives discussions, porte sur le rôle des hommes et des garçons dans la mise en oeuvre de l’égalité des hommes et des femmes. La Commission travaillera aussi en 2004 sur le thème de la participation des femmes dans la prévention des conflits et dans la rétablissement de la paix.
M. BRUNBORG (Norvège) a demandé que les données soient disponibles sur Internet, surtout pour que cela profite aux pays qui manquent de données, sachant que cela ne coûte rien. Il a souhaité la fusion de deux sites.
M. WANG (Chine) a exprimé son soutien aux différentes institutions du Secrétariat qui travaillent pour préparer l’Assemblée sur le vieillissement et la Session extraordinaire sur le sida. Il a remercié tout particulièrement la Division de la population pour son travail de plus en plus scientifique et précis aux projections enrichies de nouveaux contenus. Le délégué a attiré l’attention sur le cinquième recensement qui vient d’être effectué en Chine et auquel ont travaillé 6 millions de personnes. Il a attiré l’attention sur la baisse du taux de fécondité en Chine extrêmement significative, a-t-il fait valoir, en raison du fait que la Chine représente 12% de la population mondiale. Il a souhaité que ce paramètre soit pris en compte dans les études de l’ONU. Il s’est prononcé en conclusion en faveur d’une prise en compte des questions de population dans les programmes de développement durable.
M. DANIEL BLANCHARD, Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et du Centre démographique de l’Amérique latine et des Caraïbes (CELADE), a indiqué qu’il préparait des nouvelles projections sur la population pour les pays et aussi pour les transmettre à New York. Le CELADE met à jour les informations par pays en ce qui concerne les naissances, a-t-il précisé. Sur la population et le développement, il a expliqué que l’on travaillait sur les liens complexes entre ces deux thèmes. De nombreuses publications ont été élaborées et le CELADE a crée des bases de données, qui peuvent être utilisées par des non experts, et des logiciels. Il a abordé la question du vieillissement rapide de la région, un symposium ayant eu lieu en 1999 sur ce thème. En ce qui concerne la jeunesse, le CELADE s’est intéressé aux liens entre celle-ci, la population et le développement. Le représentant a indiqué que le CELADE a préparé un diagnostic de la jeunesse dans la région et a publié des études sur la vulnérabilité sociale des jeunes. Quant à la migration internationale, un symposium a été organisé au Costa Rica en septembre 2000. Il a aussi expliqué que la CEPALC a présenté un projet d’indicateur d’évaluation de progrès et a doit aider les pays à mettre au point les indicateurs nationaux. Il a énoncé les cinq domaines prioritaires du CELADE: vulnérabilité démographique, indicateurs de progrès, migration internationale, utilisation des données et optimisation des ressources rares.
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