LE COMMERCE, LA DETTE, LA STABILITE SOCIALE, AU CENTRE DES DECLARATIONS DEVANT LE COMITE PREPARATOIRE DE LA TROISIEME CONFERENCE SUR LES PMA
Communiqué de presse PMA/106 |
Comité préparatoire intergouvernemental de
la Troisième Conférence des Nations Unies
sur les pays les moins avancés
1ère séance - matin
LE COMMERCE, LA DETTE, LA STABILITE SOCIALE, AU CENTRE DES DECLARATIONS DEVANT LE COMITE PREPARATOIRE DE LA TROISIEME CONFERENCE SUR LES PMA
Le Comité ouvre les travaux de sa deuxième session
Sa première session s'étant tenue du 24 au 28 juillet 2000, le Comité préparatoire intergouvernemental de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA)a entamé, ce matin, sa deuxième session qui devrait s'achever le 9 février 2001. Après les conférences de Paris en 1981 et en 1990, la troisième Conférence se tiendra à Bruxelles du 13 au 20 mai 2001, sous l'égide de l'Union européenne, avec pour objectif d'adopter un nouveau programme d'action répondant de manière globale aux problèmes touchant les 48 PMA dont les 600 millions d’habitants sont les plus démunis de la planète. Le nouveau programme d’action qui couvrira la période 2001-2010, impliquera aussi les partenaires pour le développement des PMA.
Au nom du pays hôte de la future Conférence, le Secrétaire d’Etat à la coopération au dévelopement de la Belgique a estimé que la troisième Conférence sera une bonne occasion "d'appuyer sur l'accélérateur" et de faire que la communauté internationale formule des priorités claires et s'engage à les concrétiser. Il a invoqué, pour ce faire, la volonté politique collective des PMA et la solidarité internationale en reconnaissant que les pays les plus riches n'ont pas toujours respecté leurs engagements. Au titre des obstacles au développement des PMA, la représentante de la Suède, s'exprimant, au nom de l'Union européenne et des pays associés, a insisté sur la vulnérabilité économique et sociale des PMA ainsi que sur la nécessité de renforcer leurs capacités humaines, institutionnelles et productives. Elle a aussi évoqué les questions de l'égalité entre femmes et hommes, l'élargissement de l'accès aux marchés pour les produits des PMA et le fardeau de la dette.
Il est important, a encore estimé la représentante, que la troisième Conférence ne donne pas lieu à des recommandations détaillées pour respecter le droit et le devoir des Gouvernements d'établir les modalités de leur partenariat et de s'approprier les processus de développement. Abondant dans ce sens, le représentant des Etats-Unis a insisté sur la responsabilité des PMA eux-mêmes en jugeant important que le nouveau programme d'action reconnaisse la condition préalable du développement qu'est l'existence "d'une société civique et responsable" et d'une "gouvernance participative et transparente". Coordonnateur des PMA, le représentant du Bangladesh, a lui souligné l'importance des mécanismes de suivi en imputant l'échec des deux derniers Programmes d'action au caractère inadéquat de ces mécanismes.
Outre les représentants de la Belgique, de la Suède, du Bangladesh et des Etats-Unis, les représentants des pays et organismes suivants ont énuméré ce qui, selon eux, doivent être les objectifs prioritaires de la troisième Conférence : Norvège, République islamique d’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mali, au nom du Groupe des Etats d’Afrique, Etats-Unis, Turquie, Mexique, Brésil, Nigéria, Chine, Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Fonds international de développement agricole (FIDA), Banque mondiale et Fonds monétaire international (FMI).
La Conférence a pour mandat d'évaluer les résultats du Programme d'action pour les années 90, adopté lors de la deuxième Conférence; d’examiner la mise en oeuvre de mesures internationales d'appui, notamment dans les domaines de l'aide publique au développement, de la dette, des investissements et des échanges; et d’examiner la possibilité de formuler et d'adopter, aux niveaux national et international, des programmes politiques et mesures appropriées en vue du développement durable des PMA et leur intégration progressive à l'économie.
Ainsi, le Comité préparatoire de la troisième Conférence, consacrera ses travaux à l'examen en première lecture du projet de programme d'action pour les années 2001-2010, qui doit être adopté à Bruxelles. Il s'agira plus précisément d'examiner les sept engagements du Programme qui visent à encourager une action axée sur la population; à promouvoir une bonne gouvernance; à renforcer les moyens humains; à renforcer les capacités de production; à aider les PMA à tirer parti de la mondialisation; à réduire la vulnérabilité et à préserver l'environnement; et à mobiliser des ressources financières.
Le Comité poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures.
Déclarations
M. EDDY BOUTMANS, Secrétaire d’Etat à la coopération au dévelopement de la Belgique, a déclaré que la Belgique est particulièrement heureuse d'accueillir dans sa capitale la troisième conférence des PMA. Il a espéré que nombreux seraient ceux qui répondraient à l'appel et surtout à contribuer à la solution du problème fondamental qu'est le fossé qui se creuse entre riches et pauvres, entre les pays plus riches et les PMA mais aussi entre les pauvres et les riches à l'intérieur de nombreux pays. Le représentant a souligné que la conférence sera jugée en fonction de la différence qu'elle pourra marquer sur le terrain. Il a aussi estimé qu'elle sera une bonne occasion "d'appuyer sur l'accélérateur", ce qui suppose que la communauté internationale fixe des priorités. Il s'est demandé s'il ne suffirait pas de faire référence aux acquis et plans d'action des grandes conférences et des sommets des Nations Unies, et il a invité à formuler des priorités claires et à s'engager à les concrétiser.
Le représentant a estimé qu'une telle démarche dépend d'une volonté politique collective - les hommes et les femmes politiques des pays pauvres qui peuvent et doivent prendre en main le sort de leurs peuples - et de la solidarité internationale qui est un engagement que souvent les pays les plus riches n'ont pas respecté. Peu de pays ont par exemple atteint l'objectif - convenu il y a des décennies - de mettre à disposition des pays en développement un modeste 0,7% de leur produit national. Le représentant a rendu hommage à ces quelques pays, en avouant que la Belgique n'est pas parmi eux. Il a indiqué que la Belgique a décidé de d'augmenter son budget de la coopération de presque 50 % sur trois ans et continue de plaider pour l'annulation de la dette des pays les plus pauvres. La Belgique suit une politique active de déliement de son aide et appelle les pays donateurs à trancher dans ce sens. Elle soutient toute initiative d'ouverture unilatérale des marchés des pays industrialisés, tout en se rendant compte qu'une telle mesure doit être bien accompagnée pour vraiment servir à la lutte contre la pauvreté. En conclusion, le représentant a souligné la richesse que possèdent tous les peuples et tous les pays, et que nul ne peut leur enlever : la richesse artistique, culturelle et spirituelle. Défendre ces richesses-là c'est aussi lutter contre la pauvreté.
M. CARLOS FORTIN, Secrétaire général adjoint de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a fait le point des préparatifs des évènements prévus avant la conférence. Il a ainsi fait part des réunions qui se sont tenues récemment sur des thèmes cruciaux comme le cadre intégré du commerce et de l'assistance technique liée au commerce. Il a aussi fait part de la première partie de la réunion sur les investissements qui s'est tenue en Suède, la deuxième partie devant se tenir à Bonn. D'autres évènements sont en cours, a dit le représentant de la CNUCED, en annonçant des réunions sur l'énergie, le commerce, les produits de base, la santé, l'éducation, l'égalité entre hommes et femmes, et le tourisme. Il a dit espérer que les recommandations de ces réunions enrichiront l'examen du projet de Programme d'action et contribueront à la préparation des questions thématiques. Le cadre mondial du Programme d'action doit permettre aux PMA de mettre en place des programmes d'action nationaux, de façon novatrice et coordonnée, a conclu le représentant de la CNUCED en estimant que cela pourrait ainsi permettre aux partenaires de développement de promouvoir les synergies nécessaires.
M. MARK MALLOCH BROWN, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Président du Groupe des Nations pour le développement, a indiqué que dans le cadre des préparatifs de la Conférence, le Groupe des Nations Unies pour le développement travaille en étroite coopération avec le Secrétariat et le Bureau du Comité préparatoire. Au niveau des pays, le PNUD a demandé à tous les coordonnateurs-résidents de mobiliser les équipes de pays des Nations Unies pour aider les différents PMA à préparer leur programme d'action national. Des arrangements sont également pris pour la mise en oeuvre et le suivi du programme d'action national. Il s'agit de mobiliser les coordonnateurs-résidents pour mettre en place une action multidisciplinaire et interinstitutions et aider ainsi les PMA à élaborer leurs programmes d'action conformément à leurs priorités. Il s'agit aussi, a expliqué l'Administrateur du PNUD, d'aider les PMA à mettre en oeuvre et à suivre ces programmes d'action et à mobiliser les ressources nécessaires. Avant de conclure, l'Administrateur a insisté sur la réussite de la coopération entre tous les organismes des Nations Unies, y compris les institutions de Bretton Woods. L'objectif, a-t-il dit, est de préparer un cadre pour que le système des Nations Unies apporte une contribution concertée à la mise en oeuvre des programmes d'action nationaux.
Mme INGA MANISTAD(Norvège) a exposé les résultats du Symposium d'Oslo, tenu la semaine dernière sur le thème du partenariat pour le développement et plus particulièrement du rôle du secteur privé pour renforcer la capacité des PMA. Les participants ont notamment réfléchi à la manière d'utiliser le dynamisme du secteur privé et tenté d'identifier les bonnes pratiques. Le symposium a eu lieu dans un contexte d'inquiétude concernant l'incapacité du secteur privé des PMA à réagir à la mondialisation. La représentante a estimé que, pour profiter de la mondialisation, les populations des PMA doivent avoir pleinement les moyens de saisir les possibilités qu'elle offre. Pour ce faire, les gouvernements des PMA doivent revoir leurs politiques et les pays développés doivent favoriser un partage plus équitable des opportunités. Elle a estimé qu'un tel partage est plus facile à mettre en place dans un processus ouvert et dans un climat de dialogue. En conclusion, la représentante a déclaré qu'il sera cependant nécessaire de passer à un nouveau niveau d'engagement pour pouvoir mettre en place ces changements.
M. BAGHER ASADI (Iran), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a dit la disposition du Groupe de participer pleinement aux préparatifs de la Conférence. Il a ensuite rappelé que lors de la première réunion préparatoire, le Groupe des 77 avait mis l'accent sur la dégradation de la situation globale des PMA et sur l'augmentation du nombre de pays marginalisés en cette ère de mondialisation. A ce stade, a estimé le représentant, il faut aller au-delà de l'énoncé de la problématique et oeuvrer pour un accord mondial en faveur des PMA et aussi s'engager à le mettre en oeuvre. Il faut faire l'état des lieux avec honnêteté et s'appuyer sur l'expérience pour poser les fondements de l'avenir sans illusion ou irréalisme mais avec vision et détermination. Partant, le représentant s'est félicité de la teneur du projet du Programme d'action. Pour lui, ce projet répond, de façon objective, aux observations des parties concernées. L'équilibre entre les responsabilités des PMA et les partenaires du développement ainsi qu'entre les objectifs sociaux et les objectifs économiques du développement doivent être salués. En outre, le cadre défini pour les mécanismes de mise en oeuvre constitue une base solide qui mérite un examen plus avant.
Le représentant a conclu en citant les éléments fondamentaux qui, selon lui, doivent faire partie de l'approche mondiale. Il a ainsi souligné la nécessité d'assurer la participation de toutes les parties prenantes qu'elles soient gouvernementales, intergouvernementales ou non gouvernementales. Il a aussi souligné la nécessité d'obtenir un consensus sur un programme d'action intégré, concentré et tourné vers l'action avec des objectifs et une division des responsabilités claire. Le représentant a, par ailleurs, fait appel à la volonté politique de tous ceux qui sont concernés pour travailler vers un renforcement de la coopération internationale dans la mise en oeuvre du résultat de ce processus. Il a encore souligné la nécessité d'une action urgente de la part de l'ensemble de la communauté internationale pour satisfaire aux besoins en développement des PMA et établir des mécanismes efficaces de mise en oeuvre et de suivi.
Mme LENA SUNDH (Suède), au nom de l'Union européenne et des pays associés, a rappelé que le récent accord de l’Union européenne avec les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) est centré sur l'objectif de combattre la pauvreté en conformité avec les objectifs du développement durable et de l'intégration graduelle des pays ACP dans l'économie mondiale. La représentante a placé le processus des PMA dans le contexte de la nécessité d'une élimination totale de la pauvreté et d'une mondialisation profitant aussi aux pauvres. Elle a rappelé que la Déclaration du millénaire sous-tend que nous avons une responsabilité collective de défendre la dignité, l'égalité et l'équité au niveau mondial, ainsi que de gérer la mondialisation dans l'intérêt des populations pauvres afin de susciter une progression plus rapide vers les objectifs internationaux en matière de développement.
La représentante a ensuite noté que les PMA et la communauté sont face à un défi complexe car certains PMA ont progressé ces dernières années mais, dans l'ensemble, on observe dans ces pays une pauvreté et une marginalisation accrues. La stabilité sociale et la construction de la paix doivent être pleinement prises en compte lorsqu'on examine les besoins des PMA. Il existe également un fort déséquilibre au détriment des femmes, dont une sur trois est illettrée. Le montant de l'aide publique au développement à l'attention des PMA a également baissé. La troisième Conférence des PMA n'est pas qu'un évènement, c'est aussi une étape au sein d'un processus de développement par la bonne gouvernance, le respect des droits de l'homme, la gestion de l'environnement, l'égalité des sexes, des politiques macroéconomiques solides, combinés à ce que peut faire la communauté internationale en matière d'APD, de politiques commerciales et d'allègement de la dette en vue d'éradiquer la pauvreté.
Mme Sundh a jugé essentiel que le programme d'action soit abordé avec une approche élargie et "holistique", et qu'il définisse des synergies ainsi que des stratégies et des politiques cohérentes. Il doit aussi refléter les principales questions soulevées au niveau national, souligner les désavantages et contraintes que rencontrent particulièrement les PMA, afin de pouvoir adapter les interventions aux situations spécifiques. Il y a en effet davantage de différences que de points communs entre les PMA. Il faut également lier le processus des PMA aux autres grands ordres du jour internationaux. Les travaux de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le processus pour le financement du développement sont également d'une importance primordiale. Il faut reconnaître que les gouvernements nationaux ont la principale responsabilité en matière d'action mais une grande variété d'acteurs et de partenaires participent aussi au processus. Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes et des critères de suivi nationaux, régionaux et internationaux, y compris en matière de cohérence des politiques et de coordination.
En ce qui concerne le projet de programme d'action, Mme Sundh a estimé que le texte est trop long. Il faudrait se concentrer sur des questions de stratégies essentielles plutôt que d'énumérer un mélange de politiques, d'activités techniques et de projets. Le programme d'action devrait se concentrer sur l'éradication de la pauvreté, le développement sûr et à long terme et les moyens d'existence dans les PMA. L'éradication de la pauvreté devrait sous-tendre l'ensemble du projet. De manière générale, le programme d'action devrait considérer la vulnérabilité économique et sociale des PMA, ainsi que la nécessité de renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles et leur capacité productive. L'égalité entre femmes et hommes doit aussi apparaître à travers le document. L'une des questions clés de l'ordre du jour de la Conférence est la bonne gouvernance, qui est une condition préalable à l'éradication de la pauvreté. L'UE souhaite aussi que le programme d'action fasse une part plus importante aux questions liées à l'environnement et aux établissements durables. Un meilleur accès aux marchés pour les produits des PMA est également une importante dimension du développement économique. La représentante a également noté que de nombreux PMA ploient sous le fardeau d'une dette extérieure écrasante. Il faut à présent s'assurer que l'initiative HIPC sera financée et mise en action. Il est important que le programme d'action ne contienne pas des recommandations détaillées étant donné la nécessité de respecter le droit et le devoir des Gouvernements de déterminer leurs priorités nationales, de veiller à l’appropriation du processus de développement et de respecter le partenariat entre les nations.
M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh), Coordonnateur pour les PMA, a dit l'importance que les PMA attachent à la troisième Conférence qui sera la réunion la plus importante pour eux et pour leurs partenaires de développement. Le représentant s'est ainsi déclaré heureux que les préoccupations des PMA aient été reprises, dans une large mesure, dans le projet de Programme d'action. Il s'agit, a-t-il dit, d'une bonne base de négociations. Il a ensuite mis l'accent sur les questions que les PMA ont placées au rang de priorités, à savoir, l'aide publique au développement, l'allègement et l'annulation de la dette, et l'investissement direct étranger (IED). Soulignant la dimension sociale du développement qui a été reconnu au cours de la dernière décennie, le représentant a aussi mis l'accent sur la question du renforcement des capacités et de la mise en place de mécanismes de suivi efficaces du programme d'action qui sera adopté à Bruxelles. Le représentant a, en effet imputé l'échec des deux derniers Programmes d'action au caractère inadéquat des mécanismes de suivi.
M. MOCTAR OUANE (Mali), au nom du Groupe des Etats d’Afrique, a déclaré que l'Afrique souhaite, dans l'élaboration du nouveau programme d’action, une identification précise des domaines prioritaires et une définition claire des objectifs. Ces objectifs devraient être ciblés et quantifiés. Des indicateurs de performance devront également être établis afin d'assurer une évaluation périodique du programme. La mise en place d'un mécanisme adéquat est primordiale pour impulser le dynamisme nécessaire à la mise en oeuvre du programme par une interaction aux niveaux international, régional, sous-régional et national. Le représentant a rappelé que l'Afrique avait appelé la communauté internationale à un "Nouveau pacte mondial avec l'Afrique" à l'issue de la 8e session de la Conférence des Ministres des Finances de la Commission économique pour l'Afrique. Par ce "Nouveau pacte", les pays développés investiront les ressources dont a besoin l'Afrique, allègeront sa dette et lui fourniront un accès aux marchés, afin de donner aux pays africains l'impulsion nécessaire à leur démarrage. Ce nouveau pacte trouvera son reflet dans le nouveau programme d'action.
M. YUJI KUMAMARU (Japon) a estimé que le programme d'action sera l'une des pistes directrices les plus importantes pour la communauté internationale et l'action en faveur des PMA. Il a donc souhaité l'élaboration d'un programme réaliste qui puisse véritablement être une base utile de coopération. L'aide au développement, a-t-il rappelé, a toujours été l'une des politiques prioritaires du Japon qui, au cours des neuf dernières années, a fourni une partie très importante de l'aide publique au développement. Le Japon oeuvre particulièrement en faveur des pays d'Afrique, a souligné le représentant avant de rappeler que son Premier Ministre vient d'annoncer la tenue, au mois de décembre, de pourparlers au niveau ministériel sur le développement de l'Afrique, lesquels seront suivis par la troisième Conférence sur le développement de l'Afrique que le Japon organise depuis trois ans. Le représentant a encore souligné l'importance qu'il y a à ce que les PMA prennent en charge la mise en oeuvre du programme d'action avant de conclure sur l'intention de son Gouvernement de faire une contribution financière pour l'organisation de l'atelier sur les questions hommes/ femmes qui aura lieu en mars en Afrique du Sud.
M. PETER HAYMOND (Etats-Unis) a souligné les nombreux changements intervenus dans le monde au cours des dix ans écoulés depuis la dernière conférence des PMA. Il a regretté la faiblesse des changements économiques et sociaux dans ces pays. Dans une ère marquée par une croissance économique mondiale généralement forte, nous assistons avec inquiétude à un recul des indicateurs sociaux et économiques dans les PMA. Les Etats-Unis estiment que les conflits armés sapent tout effort de développement. Etablir la paix doit être un objectif central de la communauté internationale et plus encore des PMA. Pour la paix, l'effort clé doit cependant émaner des pays concernés car ni la paix ni le développement ne peuvent être durablement imposés de l'extérieur.
Le représentant a également déploré les ravages du virus du VIH/sida dans nombre de PMA, notamment au sein de la population active. Si l'on ne réussit pas à arrêter la propagation de l'épidémie, il restera peu d'espoir de développement durable dans les pays les plus gravement touchés, quelles que soit leurs politiques nationales ou l'importance de l'aide internationale qu'ils reçoivent. Poursuivant, le représentant a souligné l'importance pour le développement économique d'un gouvernement fort et compétent, en particulier en matière de sécurité et de liberté d'expression. Il faut aussi que les compétences de chaque membre de la société soient libres de s'exprimer, permettant ainsi au secteur privé de jouer un rôle moteur dans le développement industriel et l'incitation aux investissements. Les Etats-Unis resteront une source de capital, de savoir-faire et de partenariats économiques mais il ne s'agira là que d'un soutien complémentaire. Les actions premières, l'élaboration de l'ordre du jour et des politiques doivent être entrepris par chaque Etat souverain. La décision de choisir des politiques incitatives en matière d'investissement, facilitant le commerce, et attirant le soutien des bailleurs de fonds revient à chaque PMA souverain.
Les Etats-Unis sont d'avis que le programme d'action devra reconnaître les conditions préalables à un développement durable, telles qu'une société pacifique et saine, et un gouvernement transparent et inclusif, sans lequel les stratégies de développement ou l'assistance au développement sont déployées en vain. Le représentant a déploré que le projet actuel appelle, dans certains secteurs, à des engagements exagérément précis qui préjugent inutilement de négociations en cours ou à venir dans différents cadres. Il a également estimé que le programme
d'action devrait mettre l'accent sur la création d'un environnement national constructif en matière de commerce et d'investissements, et sur une utilisation nationale plus efficace de l'assistance au développement, plutôt que de lancer seulement un appel en faveur d'une aide accrue.
M. OKTAY OZUYE (Turquie) a proposé que soit ajouté au texte du projet de programme d'action un chapitre sur les modalités de mise en oeuvre, de suivi et d'évaluation qui reconnaisse le rôle en la matière de la société civile et des ONG. La priorité aujourd'hui, a poursuivi le représentant, est de veiller à ce que tous les habitants de la planète bénéficient des changements apportés par la libéralisation du commerce et puissent assumer la concurrence renforcée. Il convient donc de renforcer les marchés nationaux et de corriger les déséquilibres macroéconomiques. Il faut réfléchir, a encore dit le représentant, à la façon d'utiliser au mieux les avantages de l'économie mondialisée et de relever au mieux les défis de l'élimination de la pauvreté par le biais d'un développement soutenu.
Il faut pourtant constater, a dit le représentant, que les flux de capitaux à long terme ont baissé de 40% par habitant et que la dette extérieure continue d'entraver les efforts de croissance des PMA. A ce jour, de nombreux PMA accumulent les arriérés et ont de la peine à sortir du processus de restructuration de la dette. Au vu des fluctuations des prix des matières premières qui réduit les recettes d'exportation des PMA, très peu de ces pays seront en mesure d'assurer le service de leur dette. Partant, la communauté internationale doit prendre des mesures pour revitaliser la croissance et le développement des PMA et mettre en place un système commercial équilibré. Pour cela, il faut promouvoir l'accès des marchés pour les produits des PMA, a dit le représentant avant d'ajouter que son pays a pris des mesures pour assurer un accès préférentiel à ses marchés aux PMA par la mise en place, en 1998, d'un système d'importation en franchise et sans droits de douanes. La Turquie offre aussi une aide supplémentaire sous la forme de crédits et de subventions aux projets.
M. MAURICIO ESCANERO (Mexique) a déclaré qu'il faut rendre disponibles à la majorité des pays les outils nécessaires pour participer à l'économie mondialisée. Notre défi politique fondamental est de forger une solide alliance mondiale conforme aux engagements internationaux à long terme et capable d'apporter un appui solide aux efforts que déploie chaque pays au niveau national. Il faut profiter des synergies découlant des processus lancés lors des grandes conférences et sommets de la décennie qui vient de s'écouler. Il faut également garantir les services sociaux de base. Le projet de programme d'action permettra de s'organiser en vue des négociations. La délégation mexicaine fera part ultérieurement de son point de vue sur ce document.
Mme EIMI WATANABE, Administratrice adjointe du PNUD, s'est félicitée du contenu du projet de programme d'action, en particulier des dispositions relatives aux mécanismes de suivi. Elle a indiqué que le PNUD participe activement aux préparatifs de dix "éléments réalisables" qui seront présentés à la Conférence de Bruxelles. Une réunion aura d'ailleurs lieu avec les experts des PMA pour définir au mieux ces éléments réalisables. L'objectif de réduire la pauvreté d'ici 2015 exigera une croissance accrue, a poursuivi la représentante du PNUD en arguant que ceci pose deux questions. Comment augmenter les ressources de la croissance et comment augmenter l'épargne nationale et les taux d'investissements ? A cet égard, la représentante du PNUD a mis l'accent sur la libéralisation des produits agricoles dans les pays développés et l'élargissement de leurs marchés aux produits des PMA. Les partenaires de développement doivent, en outre, appuyer les efforts des PMA en ce qui concerne les infrastructures, le renforcement des capacités, la bonne gouvernance, les réformes institutionnelles et les investissements sociaux. Dans ce cadre, la représentante du PNUD a attiré l'attention sur le "cadre intégré pour l'appui technique" appuyé par le PNUD et d'autres organisations. Le cadre intégré, a-t-elle dit, a été remanié et aujourd'hui un comité permanent comprenant six agences de donateurs bilatéraux le supervise.
La représentante a poursuivi en mettant l'accent sur l'importance de l'accès aux sources d'énergie pour le développement. La communauté internationale, a-t-elle souligné, n'a toujours pas un calendrier assorti d'objectifs quantifiés pour guider les efforts en matière d'énergie durable. Ce domaine exige une implication du secteur privé, des institutions financières et de la société civile. De même pour que les PMA parviennent à la croissance escomptée, la communauté internationale doit traiter également de la question du fossé numérique, a dit la représentante qui a aussi mis l'accent sur les problèmes de la pandémie de VIH/Sida, des conflits, des changements climatiques et des catastrophes naturelles. Il est essentiel qu'un cadre de coopération en faveur des PMA soit assorti d'un calendrier à long terme et de mesures stratégiques. Nous avons besoin de nouvelles approches pour résoudre les anciens problèmes. Nous avons besoin d'une approche holistique définie par les pays concernés eux-mêmes. La mondialisation est bonne pour la croissance à condition que l'on prenne en compte son impact social. La libéralisation du commerce n'est pas la panacée mais doit être au service de l'élimination de la pauvreté, a conclu la représentante du PNUD.
Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a déclaré que, sans remettre en question la nécessité de solidarité avec les PMA, la Troisième Conférence à venir devra souligner la responsabilité primordiale de chaque pays dans la création de conditions propices au développement. La représentante a ajouté que sa délégation voudrait que soit examinées plus avant les possibilités de la coopération Sud-Sud. Dans la mesure où les pays en développement rencontrent des problèmes communs, il leur est profitable de mettre en commun leurs expériences concluantes. Dans le cadre de sa coopération avec les pays africains lusophones, notamment l'Angola, le Mozambique, le Cap-Vert et Sao Tomé-et-Principe, le Brésil a établi des partenariats scientifiques, techniques et technologiques par lesquels il a apporté son concours au développement de ces pays. La représentante a proposé que les Nations Unies soutiennent les mécanismes existant entre pays africains lusophones et le Brésil.
M. OSITADINMA ANAEDU (Nigéria) a estimé qu'il est très facile de promettre le paradis aux PMA tout en sachant qu'ils n'ont pas les moyens de le "créer". Il a noté qu'en examinant le projet de programme d'action, on remarque que ce que l'on attend des PMA est très clair alors que ce que l'on attend de leurs partenaires l'est beaucoup moins. L'impact et la portée des engagements concernant ce qui devrait être fait pour les PMA sont très limités, a-t-il regretté. Le représentant a souligné le caractère essentiel de la précision, notamment en ce qui concerne une annulation claire de la dette des pays en développement. Le représentant a insisté sur le fait que les pays partenaires doivent aider les PMA de façon concrète.
M. WANG XINGGEN (Chine) a estimé que la baisse de l'aide publique au développement, la chute des prix des produits de base et l'endettement doivent être reconnus comme des obstacles majeurs au développement. Il a donc proposé d'insérer une évaluation de la mise en oeuvre du précédent programme d'action en tenant compte de ces éléments. Ce n'est qu'en tirant les leçons du passé qu'il sera possible de produire un programme d'action réaliste et tourné vers l'action, a dit le représentant. Il a également estimé que l'impact de la mondialisation, le financement du développement et l'élimination de la pauvreté doivent être mis en exergue dans le nouveau programme d'action. Il a dénoncé, dans ce cadre, les déséquilibres dans la répartition des obligations nationales et internationales. Les PMA doivent certes compter sur eux-mêmes mais les conditions externes défavorables doivent être reconnues comme la cause essentielle du faible niveau de développement actuel des PMA, a estimé le représentant en souhaitant que la communauté internationale et les pays développés adoptent des mesures plus pratiques en matière d'Aide publique au développement, d'allègement de la dette, d'échanges commerciaux et d'investissements.
La croissance économique doit être reconnue comme une condition préalable du développement social. Ainsi, aux yeux du représentant, seule l'aide internationale et le développement permettront aux PMA de régler les problèmes sociaux. De plus, a-t-il souhaité, le projet de programme d'action doit mieux refléter l'importance d'une bonne gouvernance au niveau mondial pour établir l'équilibre requis avec la bonne gouvernance nationale. Toutefois, a souligné le représentant, la bonne gouvernance nationale ne saurait en aucun cas être une condition préalable de la coopération économique. La communauté internationale, les pays donateurs, les institutions de développement de l'ONU et les institutions financières internationales doivent augmenter sans conditions leur aide publique au développement vers les PMA et réaliser leur promesse en matière d'allègement de la dette.
M. JEAN-LOUIS LAWSON, Fonds international de développement agricole (FIDA), a souhaité que le rôle de la pauvreté rurale soit reconnu dans tout effort de réduction de la pauvreté. Soulignant que la survie de la plupart de ces pauvres dépend de l'agriculture, il a plaidé pour que la communauté internationale inverse la tendance au déclin des ressources du développement agricole qui continue depuis trente ans. Le représentant a aussi plaidé pour un meilleur accès des populations rurales à la technologie, aux biens, aux institutions et aux marchés. Il s'agit pour lui d'une condition préalable de la réduction de la pauvreté rurale. L'endettement des PMA, a-t-il poursuivi, ne peut plus durer. Il a ainsi estimé que les programmes d'allègement de la dette ne sont plus une nécessité mais une obligation. Il a donc fait part des efforts du FIDA pour annuler la dette des pays admis à sa récente initiative.
M. URI DADUSH, Banque mondiale, a cité le rapport du Groupe de haut niveau chargé d'évaluer les progrès accomplis dans l'exécution du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés dans lequel il est conclu que, durant cette période, le développement reste hors de portée de bon nombre de PMA. Il y est également conclu que la communauté internationale a été nettement moins aux côtés des PMA qu'on ne le disait alors. La Banque mondiale partage la déception du Groupe et reconnaît l'ampleur des défis à relever, mais elle juge le ton du rapport et les conclusions du Groupe trop et inutilement pessimistes. Dans une récente analyse, la Banque mondiale a examiné les performances économiques d'un groupe de PMA, et il en est ressorti que le PIB de ceux qui n'étaient pas en conflit augmentait chaque année. La Banque mondiale est d'avis qu'il n'y a pas de règle qui empêche les PMA d'accéder au développement. Il faut que les Gouvernements réunissent les conditions nécessaires pour attirer les investisseurs, notamment en évitant la guerre, ainsi que les problèmes macroéconomiques aigus comme une inflation trop forte ou une monnaie surévaluée.
La baisse de l'APD est pour la Banque mondiale une source de consternation car cette aide est indispensable. Cependant, il faut remarquer que l'APD semble se diriger vers les pays dont les gouvernements ont pris les mesures internes appropriées de lutte contre la pauvreté.
Le représentant a souligné la nécessité pour les produits agricoles, les textiles, la confection de parvenir aux marchés des pays développés par exemple grâce à des mesures d'accès privilégié. L'effet des mesures d'accès privilégié sur les pays à revenu élevé et même sur d'autres pays en développement serait négligeable, mais il serait très important pour l'économie des PMA. La Banque mondiale estime, dans l'intérêt des PMA eux-mêmes, que ceux-ci doivent adopter une attitude combative sur le marché mondial. L'application de l'initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) constitue une priorité de la Banque mondiale. Ce qui est dit à propos de l'aide dans la Déclaration du millénaire devrait être une référence.
M. REINHARD MUNZBERG, Fonds monétaire international (FMI), a aussi plaidé pour l'allègement de la dette des PMA en soulignant qu'en la matière, la communauté internationale a fait un effort majeur pour obtenir des résultats. L'effort de la communauté internationale touche le financement et la mobilisation de ressources. Il est clair que la communauté internationale a choisi une démarche qui diffère de celle préconisée dans le projet de programme d'action, a reconnu le représentant en expliquant qu'il ne s'agit pas d'une annulation de la dette ou d'un moratoire mais d'un effort des bailleurs de fonds pour fournir des ressources qui doivent être utilisées pour réduire la pauvreté. Les efforts de la Banque mondiale et du FMI visent, en fait, à compléter les efforts des pays et rassurer ainsi les bailleurs de fonds.
Le représentant du FMI a ensuite dit l'intention du Fonds de participer activement aux préparatifs de Conférence et à l’élaboration du programme d'action. Il a dit apprécier l'accent mis sur des thèmes cruciaux que sont le rôle des efforts nationaux, la stabilité macroéconomique, l'importance de l'appropriation des initiatives par les PMA, les flux de capitaux privés, les politiques structurelles, les investissements privés, l'épargne, la bonne gouvernance et le renforcement des capacités. Cela, a-t-il dit, donne un tableau équilibré des ingrédients de base du développement. Le représentant a terminé sur l'assistance technique que le FMI fournit sur la réduction de la pauvreté en soulignant l'importance d'inclure, en la matière, les questions du commerce.
Projet de programme d'action (A/CONF.191/IPC/L.4)
Commençant par l'exposé des objectifs et principes et concluant sur les mécanismes de mise en oeuvre des engagements, le projet de programme d'action vise à contribuer à une nette amélioration de la situation des PMA en jetant les bases d'un partenariat mondial renforcé destiné à accélérer leur croissance, à promouvoir un développement durable, à combattre la pauvreté, l'inégalité et la misère, et à permettre aux PMA de s'intégrer avec profit dans l'économie mondiale. Le Programme d'action doit notamment aider à réduire de moitié l'extrême pauvreté avant 2015, conformément à l'objectif fixé par la communauté internationale. Selon le Programme, cela exigera notamment une augmentation sensible et soutenue des taux de croissance dans les PMA qui devront s'efforcer de les porter à 5 ou 6% par an d'ici à 2006, puis à 6 à 8% à la fin de la décennie.
Le partenariat mondial prôné par le Programme d'action doit reposer sur des engagements mutuels pris par les PMA et leurs partenaires. Les PMA demeureront responsables au premier chef de la définition et de l'application d'une politique et de mesures appropriées. Les partenaires de développement, y compris les partenaires bilatéraux, les organismes des Nations Unies et d'autres organisations multilatérales compétentes, étayeront les efforts des PMA en facilitant l'établissement de conditions extérieures propices et en fournissant l'appui voulu. Dans le même ordre d'idées, la coopération Sud-Sud pouvant jouer un grand rôle dans le développement des PMA, le Programme d'action appelle à un soutien de la communauté internationale.
Dans le Programme d'action, les questions suivantes sont considérées comme intersectorielles : lutte contre la pauvreté, promotion de la femme et développement, emploi, participation des principaux intéressés au développement, y compris la société civile et les entreprises, et problèmes particuliers des PMA qui sont des pays sans littoral ou de petits Etats insulaires.
Rappel
C'est en 1971 que la communauté internationale a reconnu pour la première fois l'existence d'une catégorie de pays qui se distinguaient non seulement par le niveau de pauvreté de leur population mais aussi par la faiblesse de leurs ressources économiques, institutionnelles et humaines. A ce jour, 48 pays font partie de la catégorie des PMA au lieu de 42 en 1990 et seul le Botswana a pu sortir de cette catégorie. Les PMA sont les pays suivants : Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cap-Vert, Comores, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Iles Salomon, Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Maldives, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire lao, République-unie de Tanzanie, Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad, Togo, Tuvalu, Vanuatu, Yémen et Zambie.
Début 2001, à la suite de l’examen triennal de la liste des PMA, le Sénégal a été inclus dans cette catégorie, ce qui porte le nombre des PMA à 49.
Bureau
Le Bureau du Comité préparatoire est composé de M. Jacques Scavée (Belgique), au poste de Président et aux postes de Vice-Président, de MM. Aho Glele Edouard (Bénin), Borj Skomo (Norvège), Pierre Lelong (Haïti), Sandor Mozes (Hongrie), Sorin Dumitru Ducaru (Roumanie),Yuji Kumamura (Japon), Alounkeo Kittihoum (République démocratique populaire lao), Subhas Chandra Mungra (Suriname), Richard T. Dogani (République Unie de Tanzanie). M. Dogani occupe également le poste de Rapporteur. Le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a été désigné comme Secrétaire général de la troisième Conférence.
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