LE DEPARTEMENT DE L'INFORMATION POURSUIVRA SES EFFORTS POUR PROMOUVOIR UNE MEILLEURE IMAGE DE L'ONU EN DÉPIT DES RESSOURCES MISES A SA DISPOSITION
Communiqué de presse PI1337 |
Comité de l'information PI/1337
23e session - 1e séance / matin 30 avril 2001
LE DEPARTEMENT DE L'INFORMATION POURSUIVRA SES EFFORTS POUR PROMOUVOIR UNE MEILLEURE IMAGE DE L'ONU EN DÉPIT DES RESSOURCES MISES A SA DISPOSITION
Le Comité de l'information entame ses travaux
Le défi qui se pose désormais au Département de l’information (DPI) est de mieux conjuguer ses efforts de réorientation aux exigences des nouvelles technologies de l'information et de la communication en tenant compte des ressources mises à sa disposition. Telle est en substance ce qu'a déclaré
M. Shashi Tharoor, Chef par intérim du Département de l’information, à l’ouverture de la vingt-troisième session du Comité de l’information. Les défis et les objectifs essentiels de l'Organisation ne pourront être réalisés sans le soutien du public qui ne peut être obtenu que par des efforts visant à favoriser une "compréhension éclairée" de l’activité et de la raison d’être de l’Organisation, a expliqué M. Tharoor qui a cité le Secrétaire général à cet effet. Tout en indiquant que le Département ne ménage aucun effort en ce sens, le Chef du DPI a assuré le Comité que son Département poursuivra ses efforts pour projeter une meilleure image de l'Organisation conformément au souhait du Secrétaire général selon lequel cette image devra être celle d'une "institution ouverte et transparente".
Le Comité dont les travaux se poursuivront jusqu'au 11 mai a également entendu son Président, le représentant du Venezuela, M. Milos Alcalay, qui a souhaité que cette session soit à la hauteur des attentes de la communauté internationale et conforme aux engagements pris par les dirigeants de la planète dans la Déclaration du millénaire. Il a réitéré l’urgence de lutter contre la pauvreté et l’exclusion dans un monde qui s’apparente de plus en plus à un village planétaire afin de faire de la mondialisation une force positive.
Le Comité a en outre entendu les représentants de l'Iran (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), des Emirats arabes unis, du Pakistan, de l'Indonésie, du Chili (au nom du Groupe de Rio), du Bangladesh et du Brésil. Ces derniers ont souligné la nécessité de promouvoir les efforts du Comité et, à ce titre, se sont engagés à travailler de façon à ce que les concertations orientées vers l'action et les résultats concrets ne soient plus perçues comme les "bavardages inutiles" que l'Organisation est trop souvent accusée d'entretenir. Le Directeur du Bureau de l’UNESCO à New York a également pris la parole.
Le Comité auquel se sont joints la Jamahiriya arabe libyenne et l'Arménie a élu par acclamation MM. Peter Molleme (Pays-Bas), Ivan Matchavarriani (Géorgie)et M. Tserenpil Dorjsuren (Mongolie) aux postes de Vices-Présidents et M. Walid Haggag au poste de Rapporteur.
Le Comité reprendra son débat général demain, mardi 1er Mai, à partir de 10 heures.
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Déclaration du Président du Comité
M. MILOS ALCALAY (Venezuela), en sa qualité de Président du Comité de l’information, a souhaité que cette 23e session du Comité soit à la hauteur des attentes de la communauté internationale face aux défis à relever en ce début du 21e siècle et qu'elle soit conforme aux engagements pris par les dirigeants de la planète dans la Déclaration du millénaire qui constituent des étapes impératives pour s’adapter au Troisième millénaire. Il a réitéré l’urgence de lutter contre la pauvreté et l’exclusion dans un monde qui s’apparente de plus en plus à un village planétaire et de faire de la mondialisation une force positive. Il a expliqué que la mondialisation ouvre des possibilités nouvelles et constitue une étape au cours de laquelle la communauté internationale pourra concrétiser le principe de la solidarité au service du développement économique et social. A ce titre, le Président a rappelé que les institutions de Bretton Woods et l’ECOSOC se réuniront demain matin pour poser les bases d’un nouveau partenariat au service du développement, ce qui constitue la preuve de la volonté de faire en sorte que les bénéfices de la mondialisation soient mieux partagés.
Evoquant la fracture numérique, le Président a regretté que seulement 5% de l’humanité ait, aujourd'hui, accès à Internet, le plus souvent dans les pays industrialisés alors que le développement des technologies de l’information et de la communication peut aider au développement des pays pauvres. Il a appelé les délégations à aider le Département de l’information (DPI) à prendre en main cette tâche qui consistera à briser cette fracture numérique. Il a observé que pour être en mesure d’informer le monde entier des activités des Nations Unies, le Département de l'information devra pouvoir mettre à profit les nouvelles technologies de l’information et les adapter aux anciennes dont l'utilisation n'est pas encore désuète. Il s’est félicité que, depuis son entrée en fonction en 1997, le Secrétaire général, Kofi Annan, a développé la culture de la communication aux Nations Unies et a souhaité que M. Shashi Tharoor fasse part des efforts qu’il a faits dans le domaine de la communication au Secrétaire général et à l’ensemble du DPI dont il a la charge ainsi qu'au système des Nations Unies dans son ensemble.
Le Président a appelé à la consolidation d’une démocratie participative au plan mondial et a souhaité que, le 3 mai prochain, la commémoration de la Journée internationale de la liberté de la presse soit l’occasion de réaffirmer l’importance de l’information et de la communication au service du développement. Il s’est félicité de la teneur des huit rapports soumis à l’examen du Comité et a remercié le DPI pour avoir remis ces rapports un mois à l’avance. Le Président s’est dit convaincu que cette session sera constructive et a déclaré que l’esprit qui doit guider les travaux du Comité doit être le même que celui qui a animé les dirigeants du monde lorsqu'ils se sont réunis au Sommet du millénaire.
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Déclaration du Chef par intérim du Département de l'information
M. SHASHI THAROOR, Chef par intérim du Département de l'information, a invité le Président du Comité de l'information à faire une déclaration dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le
3 mai à 10 heures, sur le thème "Combattre le racisme et promouvoir la diversité : le rôle de la liberté de la presse". Les membres du Comité y sont également conviés et le Secrétaire général s'adressera au Comité à cette occasion. Il s'est déclaré convaincu que la présente session donnera lieu à un soutien et à des innovations, ce qui permettra au Comité et au Département de travailler étroitement et avec davantage de détermination et de vigueur à la diffusion du message des Nations Unies. M. Tharoor a indiqué qu'il s'efforce d'améliorer l'efficacité et l'audience du Département dans le but de "galvaniser" les énergies afin de réaliser davantage de progrès. Il a estimé que le Département de l'information devrait s'enorgueillir du travail accompli en raison des ressources limitées et de la multiplicité des tâches prioritaires.
Décrivant les grandes lignes de la mission essentielle du Département, ainsi que les priorités pour 2001 et pour l’avenir, M. Tharoor a rappelé que son objectif principal est de susciter un large appui du public à l’échelle mondiale en faveur des activités de l’ONU, conformément à la résolution 13(I) de 1946 et au plan à moyen terme pour 2002-2005 approuvé par l’Assemblée générale en décembre dernier. Rappelant que les dirigeants du monde, réunis à l’occasion du Sommet du millénaire, ont réaffirmé que "l’Organisation des Nations Unies est le lieu privilégié où se rencontrent les dirigeants de toute l'humanité entière", il a observé que le Secrétaire général avait souligné que les défis et les objectifs essentiels de l’Organisation ne pourraient être réalisés sans le soutien du public, ce qui exige des efforts pour favoriser une "compréhension éclairée de l’activité et de la raison d’être de l’Organisation".
M. Tharoor a souligné l’importance des possibilités que la révolution numérique a ouvertes au Département, en particulier pour ce qui est des efforts visant à faciliter aux pays en développement l’accès instantané et global aux informations sur les Nations Unies. A cet égard, il a indiqué que la diffusion quotidienne, depuis septembre dernier, en direct et dans les six langues officielles de l’ONU, d’un bulletin d’informations de 15 minutes constitue l’essentiel de cet effort. Il a informé le Comité de la création prochaine d’un service d’information, qui suivra une ligne régionale et fournira directement les dernières informations de l’ONU à des milliers de journalistes dans toutes les régions du monde. Il a cité au nombre des efforts visant la formation des journalistes des pays en développement, des réunions d’information de haut niveau, auxquelles ont déjà participé 15 journalistes africains et auxquelles participeront bientôt 15 autres journalistes, asiatiques cette fois, et ceci avec le soutien du Gouvernement japonais.
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Le Département est désormais en mesure de fournir des informations sur l’ONU à toutes les régions du monde, et ce de manière instantanée, a poursuivi
M. Tharoor, qui a souligné toutefois que si le Département a la volonté et l’expertise technique nécessaires pour le faire, un investissement financier sera nécessaire, si l’on veut sérieusement moderniser son infrastructure de communication. Il a indiqué que son affectation à la tête du Département n'a pas été faite dans le but d'éliminer des postes et s'est dit sensibilisé par la perte de 103 postes du DPI, soit 12% de sa force totale, depuis l’exercice budgétaire biennal 1992-1993. Il a noté qu'en dépit de la réduction de l'effectif et de l'accroissement du travail, le Département s'est efforcé d'améliorer son travail. Ce faisant, il a estimé que le moment est venu pour que l'on se concentre sur ce que le Département devra faire, comment et avec quels moyens.
Le Département, a-t-il expliqué, continuera de diffuser des informations exhaustives, objectives et fiables, au moment opportun, grâce tant aux média écrit et audiovisuel qu'à Internet. Le DPI continuera de gérer un système de bibliothèques à l’échelle mondiale. Des campagnes d’informations sont développées pour mieux faire connaître les objectifs de l’Assemblée générale. Des partenariats seront établis avec les agences et programmes du système des Nations Unies, de même qu’avec les "rediffuseurs" clefs que sont les médias, la société civile, en particulier les organisations non gouvernementales, les institutions éducatives et le secteur privé. Pour illustrer cette politique, M. Tharoor a cité l’exemple de la campagne "Les Nations Unies oeuvrent pour vous" qui explique ce que fait l’Organisation pour relever les grands défis du XXIe siècle, notamment dans le domaine économique et social. Le Département travaille quotidiennement avec les autres Départements de l’ONU, à New York comme à Genève, Nairobi ou Vienne, afin de formuler des messages propres à répondre aux attentes de leurs publics et leur permettre de s’acquitter des mandats relatifs à l'information et à la communication. En encourageant le dialogue interinstitutions, le Département s’efforce, avec le Comité conjoint de l’information, de maximiser son audience, d’éviter les doublons et de mieux cibler le message de l’Organisation.
M. Tharoor a assuré le Comité que le Département poursuivra ses efforts pour conserver et améliorer ses activités dans les domaines où les pays en développement ont des besoins particuliers, et ce, grâce au travail des Centres d’information, au regain d’efforts en faveur des médias, au renforcement des programmes de formation pour les pays en développement, et aux séminaires de formation sur Internet. Il a fait observer que le Département, en plus d’assurer la couverture des délibérations des principaux organes des Nations Unies, s’efforce de lancer une campagne de promotion de premier plan des sept conférences internationales et des sessions extraordinaires de l’Assemblée générale en poursuivant l’objectif de montrer que ces réunions ne constituent pas des "bavardages inutiles" mais des instances orientées vers l’adoption de mesures concrètes susceptibles d’aboutir à des résultats tangibles pour les peuples du monde. Il a souligné qu’il faudra des ressources supplémentaires pour conduire efficacement ces campagnes d’informations.
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Il a rappelé que la réorientation du Département a débuté, il y a quatre ans, et que des progrès réels ont été accomplis pour insuffler une culture de la communication à l’intérieur des Nations Unies. Il a indiqué que depuis son arrivée, il a insisté sur la responsabilité et l’efficacité du travail quotidien et qu’il n’épargnera aucun effort pour réorienter le personnel et affecter les ressources là où leur besoin paraît le plus indispensable. Il a affirmé que désormais le défi est de traduire la réorientation en une modernisation pour mieux servir, au XXIe siècle, les peuples du monde, conformément à "Nous, les peuples" de la Charte des Nations Unies. Le Département veillera à ce que la communication soit au cœur de la gestion stratégique de l’Organisation et que son rôle important dans la formulation des politiques soit reconnu. Il a indiqué qu’à l’invitation du Secrétaire général, il présentera "le défi de la communication" au Groupe des cadres de haut niveau, peu après la clôture de la présente session.
Le Département s’appuiera comme par le passé sur ses efforts pour diffuser des informations précises et pertinentes sur les réalisations de Nations Unies, ses expériences et les leçons qu’elles en ont tirées. Il reflètera le présent en diffusant des informations au moment opportun afin de répandre le message de l’Organisation avec les meilleures technologies disponibles. Le Département regardera vers l’avenir pour développer une prise de conscience des menaces globales à la paix et au bien-être de notre monde ainsi qu’au rôle que les Nations Unies jouent pour offrir aux générations futures un monde meilleur. Le Département continuera de poursuivre l'oeuvre de donner une meilleure image de l'Organisation, comme l'a conçu le Secrétaire général, c'est-à-dire d’une institution ouverte et transparente que la presse internationale reconnaît. L’objectif principal est de mettre en place une infrastructure autorisant la transmission instantanée de textes, d’images et de sons, depuis l’Organisation à travers le monde entier. Le Département continuera d’apporter des améliorations au site Web des Nations Unies en tant qu’outil essentiel de communication permettant d’offrir à des centaines de millions d’individus dans le monde un accès direct aux informations sur l’Organisation. Dans ce cadre, et pour permettre de coordonner les efforts dans le domaine de l'Internet, des directives seront publiées sous la forme d’un bulletin du Secrétaire général. Les services de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld seront encore améliorés. M. Tharoor, assurant les délégations que l’utilisation croissante des nouvelles technologies ne se fera pas aux dépens des technologies traditionnelles, a affirmé que les programmes de publication sont essentiels et resteront multilingues si les ressources le permettent. Les avancées se poursuivront dans le domaine de la radiodiffusion, comme en témoigne le succès du projet pilote de radiodiffusion internationale. Les Centres d’information de l’ONU continueront de présenter à un échelon local, de manière créative et innovante, les activités et les réalisations des Nations Unies en répondant aux besoins locaux.
Le Département de l’information compte pour 5% du budget des Nations Unies et son personnel comprend 428 membres au Siège et 307 sur le terrain, ce qui en fait un des plus grands départements de l’ONU. Comme pour chaque entité administrative, il est périodiquement nécessaire d’évaluer les résultats et les ressources ainsi que de réajuster les ressources et le personnel en adoptant une gestion centrée sur des résultats positifs. Le Département intensifiera ses efforts pour adapter ses activités afin de prévenir tout impact négatif sur la diffusion du message de l’ONU.
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Pour ce faire, le Département a besoin d’un mandat clair. A cet égard,
M. Tharoor a précisé qu’il avait l’intention, conformément à l’appel de l’Assemblée générale de réexaminer l’allocation des ressources des Centres d’information afin d’améliorer leur efficacité tout en maintenant leur présence dans les pays en développement.
L'ambition du Département est de faire en sorte que l'acronyme "DPI" soit consacré, grâce à la "Différence" qu'il réalisera dans ses efforts pour la "Promotion" des objectifs et activités des Nations Unies en exerçant une "Influence" auprès de son public, a indiqué M. Tharoor.
Débat général
M. JONS KYAZZE, Directeur du Bureau de New York de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a souligné que 110 ans se sont écoulés depuis l’adoption de la Déclaration de Windhoek sur la promotion d’une presse africaine indépendante et pluraliste dont découle la proclamation du 3 mai Journée internationale de la liberté de la presse. Afin de célébrer cet anniversaire et de juger des résultats de cette décennie, l’UNESCO réunira à Windhoek (Namibie), sous la présidence de M. Koichiro Matsuura, son Directeur général, et de M. Ibrahim Gambari, Conseiller spécial du Secrétaire général pour l’Afrique, quelques-unes des plus grandes personnalités de l’Afrique. M. Marcio Barbosa, Directeur général adjoint se joindra au Secrétaire général ici à New York et des séminaires régionaux du même ordre seront organisés à Alma-Ata, Santigo du Chili, Sanaa et Sofia.
Il a souligné que l’UNESCO oeuvre au développement des infrastructures de communication et au renforcement des capacités grâce à des programmes de formation, de fourniture d’équipement, de création et de renforcement de médias locaux et le développement de Centres multimédias locaux (CMCs) où sont combinés les médias traditionnels comme la radio et les nouvelles technologies de l’information. L’outil principal de l’UNESCO en matière de communication et de création de capacité est le Programme de développement des communications (IPDC) créé en 1980 pour identifier les besoins des pays en développement dans le domaine de la communication, aider au développement technique et des ressources humaines dans ces pays et promouvoir les transferts de technologies. Dans ce cadre, depuis 1981, plus de 50 pays ont fourni 85 millions de dollars pour couvrir quelque 900 projets dans les pays en développement. Parmi les projets récents, on compte un projet en Gambie, au Malawi, dans les Caraïbes orientales, en Equateur, au Bhoutan et en Jordanie.
Combler le fossé numérique est une des priorités de l’UNESCO. Pour ce faire, la contribution des nouvelles technologies au développement de l’éducation, de la science et de la culture et la construction d'une société de la connaissance ont été institués thèmes fondamentaux des activités multidisciplinaires de l’UNESCO. Dans le cadre du Partenariat pour la connaissance mondiale, l’UNESCO a été reconnue comme l’institution spécialisée chef de file pour le développement de centres multimédias locaux. De tels centres existent, notamment au Bénin, en Inde, au Mali, au Mozambique, en Tanzanie et en Ouganda.
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L’UNESCO a en outre fusionné le Programme informatique intergouvernemental (IIP) et le Programme général d’information (PGI) en un nouveau programme intitulé “L’information pour tous” dont l’objectif est d’oeuvrer pour l’établissement d’une société de l’information juste au bénéfice de tous grâce au développement et à l’utilisation des nouvelles technologies et aussi à la création d'un cadre pour la coopération internationale et les partenariats régionaux. Ce programme est l’élément clef de la réalisation du mandat de l’UNESCO de contribuer à “l’éducation pour tous”, au “libre-échange des idées et des connaissances” et à “accroître les moyens de communications entre les peuples”.
Il a souligné que l’UNESCO s’engage à développer plus avant l’accès du public à l’information, notamment par la publication de CD-ROM et, en particulier, à destination des pays en développement, la fourniture de logiciels aux universités, notamment grâce à Internet. L’UNESCO travaille, notamment avec la société civile, les gouvernements et quelques institutions versées dans les technologies de l’information, à l’élaboration de cours modulaires visant la formation en informatique des universitaires.
M. BAGHER ASADI (République islamique d’Iran), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine, a rappelé que, au cours de l’année 2000, trois événements ont réitéré l’importance de l’information et de la communication, à savoir le Sommet Sud du Groupe des 77, la Réunion ministérielle de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC et le Sommet du millénaire. La Déclaration ministérielle de la réunion de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC, tout en reconnaissant que la révolution des technologies de l’information et de la communication ouvre de vastes opportunités en termes de croissance économique et de développement social et peut jouer un rôle majeur dans l’éradication de la pauvreté dans les pays en développement, souligne que cette révolution peut tout autant constituer un risque et accroître les disparités entre pays et à l’intérieur des pays. La Déclaration a rappelé que la majorité de la population mondiale vit toujours dans la pauvreté et ne bénéficie pas des retombées de la révolution des technologies de l’information et des communications et de la nouvelle économie. La Déclaration du millénaire a renouvelé cette inquiétude de même que le Sommet Sud tenu à La Havane en avril 2000 qui a rappelé dans son Programme d’action que des efforts doivent être entrepris pour rendre ces technologies accessibles aux pays en développement.
Le représentant a rappelé que le rapport du Secrétaire général “Nous peuples des Nations Unies” avait souligné l’importance de la révolution des technologies de l’information et de la communication et avait mis l’accent sur le danger que constitue la fracture numérique. Il a ajouté que, dans son rapport, le Secrétaire général avait souligné la nécessité de mettre à jour et d’améliorer les moyens du système des Nations Unies en matière d’information et de communication. Dans ce cadre, a déclaré le représentant, le Groupe des 77 soutient la proposition du Secrétaire général de créer un Groupe de travail sur les technologies de l’information et de la communication, conformément au mandat contenu dans la résolution 2000/29 de l’ECOSOC du 28 juillet 2000, qui devrait servir à établir un lien entre pays développés et pays en développement.
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Le représentant a ajouté que le système des Nations Unies peut jouer un rôle majeur dans la promotion de l’accès universel aux technologies de l’information et de la communication. Il a souhaité que les Nations Unies prennent en compte, entre autres, dans leurs efforts, les priorités du développement, la diversité culturelle, et l’éthique dans l’information. Il a souhaité que la coopération Sud-Sud soit favorisée en matière de transferts de technologies et de financement de projets de développement des technologies de l’information et de la communication.
Concernant les activités du Département de l’information, le représentant a appuyé la volonté du Secrétaire général de renforcer le rôle de l’information et de la communication au sein du système des Nations Unies et s’est félicité de la démarche du DPI visant à recueillir des informations sur l’audience et la pertinence des programmes développés. Il a souhaité que, sur la base du plan à moyen terme pour 2002-2005, adopté par l’Assemblée générale dans sa résolution 55/234, le Comité de l’information donne des orientations au DPI pour faciliter la mise en oeuvre de ce plan. Il a encouragé le DPI à poursuivre ses activités de communication dans les domaines concernant les pays en développement en insistant, en particulier, sur le développement socio-économique. Il a souhaité que les Centres d’information des Nations Unies continuent de jouer un rôle central dans la diffusion de l’information sur les activités des Nations Unies en particulier sur les questions de développement économique et social et de maintien de la paix, recommandant que les moyens financiers adéquats soit octroyés au DPI. Il a aussi souhaité que les Centres d’information des Nations Unies dans les pays en développement soient dotés des moyens financiers nécessaires et a demandé au Secrétariat de garantir une rationalisation de l’utilisation et de la répartition des ressources. Il a ensuite appuyé l’initiative de la création d’une radio internationale des Nations Unies, soulignant l’importance de ce média traditionnel dans les pays en développement.
M. MOHAMMAD J. SAMHAN (Emirats arabes unis) a souligné que le fossé qui sépare les Etats Membres, notamment les pays en développement des pays développés, en matière d’accès aux technologies de l’information devra inciter la communauté internationale à aider les pays en développement. L’information est un outil indispensable et primordial en ce qu’il permet de mieux faire connaître les civilisations, les valeurs et les croyances des pays tout en renforçant la tolérance et la coexistence pacifique entre les peuples du monde. Il est indispensable d’établir une convention d’honneur qui précise les critères et l’éthique à appliquer en ce qui concerne la retransmission de l’information. Le Gouvernement des Emirats arabes unis a oeuvré à la promotion et à la diversification des technologies traditionnelles et numériques afin de promouvoir la prise de conscience de sa population, et ce conformément aux préceptes et valeurs islamiques. Les Emirats ont également déployé des efforts pour encourager, aux plans national et régional, la convocation de réunions et l’échange d’informations, participant ainsi à l’effort de la communauté internationale en ce sens.
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Le Comité de l’information doit mettre en oeuvre une stratégie transparente permettant de servir tous les peuples du monde. Les Emirats arabes unis sont préoccupés par le fait que la langue arabe soit négligée dans certains efforts menés par le Département de l’information. Par conséquent, il lance un appel pour renforcer l’usage de la langue arabe dans les publications et par les agents des Nations Unies. Il est impératif de faire connaître les défis qui se posent aux populations du monde, et en particulier à celles des pays en développement. Partant l’information joue un rôle crucial. A cet égard, les Emirats arabes unis considèrent que les médias du monde entier devraient accorder plus d’attention à la situation de la population palestinienne qui souffre quotidiennement de la poursuite par Israël de sa politique de colonisation des territoires arabes en violation des droits de l’homme, de la Convention de Genève et des résolutions des Nations Unies. Il incombe aux Nations Unies d’envoyer des observateurs pour protéger les populations.
M. SHAMSHAD AHMAD (Pakistan) a rendu hommage à tous les journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction, rappelant que la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, est l’occasion de reconnaître l’importance de leur travail. Il a souhaité que l’admission de nouveaux membres, l’Arménie et la Jamahiriya arabe libyenne, soit l’occasion d’apporter de nouvelles idées au sein du Comité et que cette session du Comité soit l’occasion de faire progresser les objectifs de l’Assemblée générale en matière d’information et de communication en vue de renforcer la paix. Les technologies modernes de l’information sont une des clés du progrès et de la prospérité, a déclaré le représentant, avant d’ajouter que l’information est aujourd’hui un phénomène qui dépasse les frontières et de regretter que les technologies de l’information ne suivent pas cette logique et demeurent inégalement réparties entre les Etats Membres. Il a souhaité que, conformément à la Déclaration du millénaire, ce clivage entre pays riches et pays en développement soit corrigé et a appuyé la teneur du rapport du Secrétaire général à l’occasion du Sommet du millénaire, dans lequel il soulignait l’importance pour les Nations Unies d’oeuvrer à limiter les effets de la fracture numérique et d’améliorer les capacités internes du système des Nations Unies afin de mettre à profit les technologies de l’information dans la diffusion de l’information. Il s’est félicité de l’initiative du Secrétaire général pour la formation de groupes régionaux dans les pays en développement aux technologies de l’information et de la communication et de sa volonté de créer un réseau universel et transparent de communication. Il a estimé que les centres d’information des Nations Unies (UNIC) constituent la vitrine des Nations Unies dans le monde et souhaité que les liens entre ces structures et les pays hôtes soient renforcés et que ces centres soient pourvus en ressources humaines et financières adéquates. Il a rappelé que son pays tient compte de la nécessité de renforcer l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication afin de briser cette fracture numérique et que le Pakistan a annoncé, lors du Sommet Sud de La Havane en 2000, la création de l’Institut du Sud pour les technologies de l’information au Pakistan. Il a estimé qu’il serait regrettable que les pays en développement demeurent en retrait du fait du manque d’accès aux technologies de l’information et a rappelé le rôle central des Nations Unies dans la réduction du fossé numérique.
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M. HAZAIRIN POHAN (Indonésie) a déclaré qu’il est primordial pour le Comité de l’information d’établir les priorités des activités d’information des Nations Unies en prenant en compte les ressources disponibles et en les orientant vers des résultats concrets. La revitalisation des Nations Unies doit commencer par celle du Département de l’information. Il est nécessaire de susciter l’appui du public comme cela a été le cas lors du Sommet du millénaire. Les dirigeants du monde ont, dans la Déclaration du millénaire, souligné que la diffusion d’information par le Département doit assurer que les bénéfices des technologies de l’information et de la communication profitent à tous et qu'ils soient disponibles pour tous. Le Département doit contribuer à combler le fossé numérique. A cet égard, l’Indonésie se félicite des différentes initiatives prises par le Secrétaire général au nombre desquelles UNITS (Service des technologies de l’information des Nations Unies), le InterRéseau de la santé (Health InterNetwork) et le Groupe de travail des technologies de l’information. L’Indonésie se félicite également des efforts déployés pour concentrer l’attention de la communauté internationale sur la question du dialogue entre les civilisations, de même que des efforts visant à susciter l’appui du public aux grandes conférences mondiales et aux sessions extraordinaires de l’Assemblée générale.
L’Indonésie a souligné l’importance des Centres d’information des Nations Unies dont l’efficacité a bénéficié des avancées technologiques. La réorientation des Centres d’information doit être faite au cas par cas en prenant en considération les vues des pays hôtes. Il est indispensable de renforcer les ressources des Centres, et ce en favorisant la pertinence de leurs activités d’information par rapport aux besoins des populations locales. La priorité doit être donnée aux Centres situés dans les pays en développement, surtout compte tenu du rôle qu’ils pourraient jouer pour combler le fossé numérique. Pour s’attaquer à la marginalisation qui a accompagné les nouvelles technologies, il est impératif de mener des politiques en matière de technologies d’information et de communication soucieuses d’égalité entre les sexes. Dans cette entreprise, les Centres d’information pourraient jouer un rôle important. Un des moyens de mieux diffuser le message des Nations Unies est d’assurer la formation du personnel en matière de communication. La contribution de l’Internet, et en particulier de son site Web, contribue de manière significative à diffuser les objectifs et les réalisations de l’Organisation aux quatre coins de la planète. L’Indonésie a également été sensible à l’amélioration de l’accessibilité des informations dont dispose la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, notamment grâce aux cours de formation et aux outils de recherches dont elle dispose.
Il est nécessaire, compte tenu de l’insuffisant d'accès aux nouvelles technologies dans les pays en développement, que le Département continue à utiliser et à développer les médias traditionnels, notamment les publications, la radio et la télévision. A cet égard, M. Pohan a indiqué que la Radio des Nations Unies, qui dispose d’un relais à Bahasa en Indonésie, est une des méthodes les plus efficaces pour communiquer les informations à quelque 200 millions de personnes dans la région. Afin de combler le fossé numérique, a souligné le représentant, la coopération doit être intensifiée aux plans national, régional et international.
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Les pays en développement devraient promouvoir en leur sein une coopération Sud-Sud afin d’améliorer leurs capacités d’information et de communication, de promouvoir le développement d’infrastructures, d’accès et de connectivité pour tous, d’explorer des approches innovantes en ce qui concerne la mobilisation des ressources, de même que de promouvoir le transfert de technologies et de stimuler les investissements du secteur privé.
L’Indonésie est convaincue que les principes de l’impartialité, de fidélité et d’objectivité doivent présider aux activités d’information au bénéfice des populations locales, notamment en situation post-conflit, pour ce qui est des mission de rétablissement de la paix, de consolidation de la paix et des opérations de maintien de la paix. Le Département de l’information doit jouer un rôle dès le stade de planification des opérations de maintien de la paix et pendant sa mise en oeuvre. L’Indonésie appuie la proposition visant à transférer l’unité de cartographie et l’unité de contrôle et d’analyse des médias du Département de l’information au Comité exécutif du Département du maintien de la paix.
M. CRISTIAN MAQUIERA (Chili), s’exprimant au nom des pays membres du Groupe de Rio, a réaffirmé la nécessité de promouvoir le multilinguisme au sein des Nations Unies qui passe par la mise à disposition des ressources humaines et financières nécessaires au maintien de l’espagnol comme langue de diffusion. Il a souhaité que les différents canaux de communication et d’information des Nations Unies intègrent davantage la langue espagnole. Il a souligné en outre que le nouveau site Web de l’Organisation des Nations Unies nécessite un équipement adéquat et complexe pour les pays en développement. Il a invité le DPI à continuer ses efforts pour parvenir à la parité linguistique et pour réduire les disparités entre les sites des différentes langues et a engagé le Groupe de Rio à contribuer à ce développement. Il a souhaité que les moyens traditionnels de diffusion de l'information, à savoir la radio et la télévision, soient maintenus et il s’est félicité de la modernisation des équipements en la matière. Il a encouragé la poursuite, par le DPI, des programmes de formation de journalistes des pays en développement et l'augmentation du nombre de personnes formées. Il s’est félicité de la détermination de l’Organisation des Nations Unies de renforcer le DPI, en passant par sa restructuration ou sa rationalisation, mais a souhaité que toute décision fasse l’objet d’un examen au sein du Comité de l’information.
M. ANWARUL KARIM CHOWDURY (Bangladesh) a rappelé que le Département de l’information (DPI) assume la tâche essentielle d’informer le monde sur ce que sont et ce que font les Nations Unies et se distingue en cela des autres médias qui projettent une image négative des Nations Unies. Il a rappelé que son pays avait insisté, au cours du Sommet du millénaire, pour que soit développée une nouvelle culture de la communication et s’est félicité, à ce titre, de l’utilisation renforcée par les Nations Unies de technologies avancées de communication, mentionnant notamment le site Web des Nations Unies" qui est très utile". Il a souhaité que l’utilisation des nouvelles technologies ne se fasse pas au détriment des moyens traditionnels qui conservent toute leur importance dans les pays en développement. Concernant la diffusion de l’information, le représentant a souhaité que le DPI s’efforce de mettre l’accent sur les initiatives prises en matière de développement économique et social par les Nations Unies et que les communiqués de presse reflètent davantage la nature intergouvernementale des travaux de l’Organisation.
- 12 - PI/1337
30 avril 2001
Il a rappelé que, au cours de l’Assemblée du millénaire, le Bangladesh avait insisté sur la nécessité pour le DPI de jouer un rôle de premier plan dans la campagne de promotion de la Troisième conférence sur les pays les moins avancés (PMA), qui se tiendra à Bruxelles le mois prochain. A deux semaines de la Conférence, le représentant a demandé au DPI de faire ressortir, au cours de cette campagne, les besoins et les contraintes des PMA face aux défis de la mondialisation et a recommandé au DPI de mettre au point une stratégie coordonnée pour assurer une bonne publicité des décisions qui seront prises lors de la Conférence de Bruxelles. Il a également espéré que le DPI jouera un rôle actif en matière de communication sur les question de maintien de la paix, expliquant que le succès des opérations dépend de la connaissance qu’en a le monde et insistant sur la nécessité de mettre en avant le rôle des pays contributeurs. Il s’est félicité de l’engagement pris par M. Tharoor, ce matin, de rendre le travail du DPI plus dynamique, ses méthodes plus proactives et ses résultats plus intéressants et a assuré que sa délégation soutiendra toutes les "bonnes" initiatives.
M. ENIO CORDEIRO (Brésil) a souligné le lien qui existe entre l’information, l’accès à l’indépendance et le développement. L’information, a-t-il déclaré, est la clef qui permet aux populations d’élever leur existence. La réorientation des ressources du Département est d’autant plus importante que celles-ci sont limitées. Il a estimé que la Radio des Nations Unies est un succès du Département et a démontré son utilité pour ce qui est de toucher une audience toujours plus important et de susciter l’appui du public aux activités de l’Organisation des Nations Unies. Evoquant le succès que rencontre la diffusion en langue portugaise de la Radio des Nations Unies, il a appelé le Département à renforcer son équipe lusophone. Il s’est félicité de l’enrichissement du site Web, en dehors du budget du Département, par une page en portugais. Il a indiqué que son pays est en faveur de la réorientation au cas par cas des Centres d’information dans le respect des vues des pays hôtes. Conscient et regrettant la limitation des ressources du Département, le Brésil est toutefois convaincu qu’à force de créativité et d’allocation intelligente des ressources, le DPI pourra renforcer le service de radio en langue portugaise, a insisté le représentant.
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