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PI/1325

LE CANNABIS EST LA DROGUE LA PLUS CONSOMMEE EN AMERIQUE DU NORD, SELON LE RAPPORT DE L’ORGANE INTERNATIONAL DE CONTROLE DES STUPEFIANTS

16/02/2001
Communiqué de presse
PI/1325


                                                            SOC/NAR/821


LE CANNABIS EST LA DROGUE LA PLUS CONSOMMEE EN AMERIQUE DU NORD, SELON LE RAPPORT DE L’ORGANE INTERNATIONAL DE CONTROLE DES STUPEFIANTS


Le cannabis continue d’être la drogue illicite la plus largement consommée en Amérique du Nord et sa culture constitue l’une des questions les plus épineuses qui se pose aux services de contrôle des drogues, révèle le Rapport de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS).  Ce rapport, qui sera publié le 21 février prochain, révèle également que la consommation de MDMA, ou ecstasy, est en hausse rapide.


Aux Etats-Unis, la consommation totale d’héroïne a décliné, bien que l’âge moyen de la première prise ait baissé depuis 1995.  La consommation de cocaïne par les adolescents a décru de 14 % entre 1998 et 1999, grâce notamment aux mesures prises pour informer les jeunes des conséquences de la consommation de drogues. Au niveau global cependant, la consommation de cocaïne n’a pas changé.


Dans certaines régions du Canada et des Etats-Unis, la progression d’une variété de cannabis plus concentrée constitue une préoccupation croissante pour les forces de l’ordre, indique le rapport.  Au Canada, la production annuelle et illicite de cannabis atteint 800 tonnes, dont environ 60 % arrivent sur le marché des Etats-Unis.  Mais les peines encourues par les producteurs et les trafiquants de cannabis sont tellement légères au Canada que cela nuit à l’efficacité de la lutte menée par les forces de l’ordre pour éradiquer sa culture.


En Amérique du Nord, le Mexique est toujours le principal producteur de cannabis; cependant, la coopération interaméricaine a permis en 2000 d’augmenter les saisies de cannabis sur la côte pacifique des Etats-Unis et du Mexique, ainsi que celles de cocaïne et d’héroïne le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.


Selon le rapport de l’OICS, la rapide progression de la consommation d’ecstasy en Amérique du Nord suscite de vives inquiétudes.  Dans certaines régions du Canada, les décès dus à la consommation d’ecstasy ont augmenté brusquement.  Aux Etats-Unis, où l’ecstasy arrive en contrebande en provenance d’Europe, les saisies ont augmenté de 700 % depuis 1997.  D’après l’OICS, la fabrication illicite d’ecstasy est relativement simple et risque donc d’augmenter rapidement aux Etats-Unis en réponse à la croissance de la demande nationale.  Au Canada, l’ecstasy est déjà fabriquée dans les quartiers de banlieue de classe moyenne par des personnes sans casier judiciaire ni connexion au milieu criminel.


En ce qui concerne les autres drogues, la consommation de cocaïne est encore plus faible au Mexique qu’au Canada et aux Etats-Unis, mais elle est en augmentation.  La consommation d’héroïne est notablement en hausse dans certaines villes mexicaines à la frontière des Etats-Unis et celle de crack et de cocaïne se répand à Mexico City.


La consommation abusive et généralisée, notamment dans les pays en développement, de médicaments utilisés pour traiter les problèmes psychologiques causés par le stress est le thème central du rapport.  Aux Etats-Unis, les prescriptions de médicaments psychoactifs pour les enfants de moins de 6 ans ont augmenté.  L’OICS met par ailleurs en garde contre le fait que certains médicaments sont trop facilement accessibles, cela pouvant conduire inciter de nouvelles formes de consommation.


Parmi les facteurs contribuant à l’offre excessive de médicaments qui ne devraient être accessibles que sur prescription médicale, figurent des réglementations inadéquates, des prescriptions inappropriées et contraires aux règles éthiques et des techniques de marketing agressives et visant non seulement les médecins mais aussi le public, et ce au mépris des restrictions portant sur la publicité des médicaments.  “La publicité présente fréquemment les médicaments comme un bien de consommation quelconque, encourageant par-là leur consommation” indique le rapport.  L’OICS exprime également son inquiétude face au rôle croissant d’Internet qui permet d’acheter facilement, à des pharmacies on-line, des médicaments qui ne devraient être accessibles que sur prescription médicale.


Pour de plus amples informations, contacter Laufey Love, Nations Unies, Département de l’information publique, téléphone: (1-212) 963-5851 ou (1-212) 963-3771, fax: (1-212) 963-1186, courrier électronique: love@un.org.


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