LE COMITE DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF A «FEMINIST MAJORITY FOUNDATION» ET A «MIGRANTS RIGHTS INTERNATIONAL»
Communiqué de presse ONG/416 |
Comité chargé des organisations
non gouvernementales
Session de 2001
23e séance - matin
LE COMITE DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF A «FEMINIST MAJORITY FOUNDATION» ET A «MIGRANTS RIGHTS INTERNATIONAL»
Réuni ce matin sous la présidence de M. Levent Bilman (Turquie), le Comité chargé des organisations non gouvernementales a poursuivi l’examen des demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) et les demandes de reclassement de certaines organisations. Dans ce cadre, il a recommandé l’octroi du statut consultatif spécial aux organisations “Feminist Majority Foundation» et «Migrants Rights International»*.
Le Comité a ensuite reporté sa décision concernant les organisations «Non Violence International»**, «Families of Victims of Involuntary Disappearance (FIND)», «Hope for Africa», «Centre de recherche en droit international de l’environnement» et«Japan civil Liberties Union»*.
S’agissant de l’organisation «Families of Victims of Involuntary Disappearance (FIND)», le représentant de l’Inde a souhaité obtenir des précisions quant aux activités de cette ONG qui prétend être active au niveau national philippin et travailler dans d’autres régions du monde. Les représentants du Soudan et de la Chine ont souhaité avoir des précisions sur la forme de contribution de cette ONG à la Commission des droits de l’homme et savoir en quoi le statut profiterait davantage à l’ONG. Le représentant de la France a apporté son soutien à cette demande, expliquant que le domaine d’activité de cette ONG est extrêmement important. Le représentant de la Tunisie a demandé des précisions sur les modalités d’intervention et de fonctionnement de cette ONG.
La représentante de FIND a expliqué que son organisation a noué des liens avec d’autres organisations au sein d’une fondation asiatique connue sous le nom d’AFAD afin de lutter en faveur des personnes disparues sur le continent. Elle a poursuivi en expliquant que sa structure avait participé à la Commission philippine des droits de l’homme et non à la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Elle a ajouté que l’AFAD n’est pas dotée d’un statut auprès de l’ECOSOC. Elle a expliqué que FIND mène différents types d’activités et regroupe 9 sections au plan national et 756 bénévoles se consacrent à la recherche des victimes disparues. Elle a ajouté que FIND assiste les familles des personnes disparues, soulignant le rôle essentiel des enfants dans les communautés. Elle a expliqué que FIND est constituée d’une assemblée générale qui se réunit tous les trois ans, d’un conseil national qui tient deux sessions annuelles, d’un conseil exécutif et d’un secrétariat.
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22 mai 2001
Le représentant de l’Inde a demandé si l’octroi du statut à FIND ne visait pas à permettre à l’AFAD de souscrire également à ce statut. Il s’est également interrogé sur les états financiers de FIND et a souhaité obtenir le rapport d’audit réalisé sur les comptes de cette organisation. Le représentant de l’Allemagne a également insisté sur la demande de statut consultatif déposée par l’AFAD et a demandé d’expliquer les contributions que feraient l’AFAD et le FIND à l’ECOSOC. Il a également fait observer que cette organisation travaille étroitement avec le Gouvernement philippin.
La représentante de FIND a repris la parole pour expliquer que chaque année, l’organisation reçoit une contribution fixe du Gouvernement philippin qui figure dans le rapport de 1999 et n’est pas reprise dans les budgets de 1995 à 1998. Elle a déclaré que FIND souhaite bénéficier d’un statut consultatif séparé de l’AFAD. Le représentant de l’Inde a enfin demandé au Secrétariat de lui communiquer les états financiers vérifiés de cette ONG avant de se prononcer.
Concernant le report de la demande de l’organisation «Hope for Africa», le représentant de l’Allemagne a considéré, au cours du débat, que le budget annuel de l’ONG et le nombre de ses membres étaient trop faibles pour qu’elle puisse accéder au statut consultatif. Le représentant de la France a émis des doutes quant à la pertinence de l’octroi du statut consultatif à une ONG aussi récente. Les représentants du Soudan et des Etats-Unis ont souhaité connaître le nom des Etats sur le territoire desquels l’ONG opère ainsi que la nature des projets qui y sont développés.
Examinant la candidature de l’organisation «Japan civil Liberties Union», le représentant de la Chine a demandé d’expliquer pourquoi l’ONG ne consacrait pas plus d’argent aux projets. Il a aussi fait remarquer qu’il y avait une grande différence entre les dépenses et les recettes, les recettes étant beaucoup plus importantes. Il a demandé aussi à ce que la mention « Taiwan, province chinoise » soit bien indiquée dans le document. En outre, il s’est demandé si l’ONG avait participé aux travaux de la Commission des droits de l’homme en qualité d’observateur ou en tant que membre d’une ONG parapluie. Le représentant de l’Inde a voulu savoir pourquoi l’ONG n’avait pas présenté sa candidature plus tôt.
Le Comité reprendra ses travaux cet après-midi, à partir de 15 heures.
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* Document E/C.2/2001/R.2/Add.2
** Document E/C.2/2001/R.2/Add.1