LE COMITE DES ONG PREND NOTE DE 46 RAPPORTS QUADRIENNAUX ET RENVOIE SA DECISION CONCERNANT 11 ORGANISATIONS
Communiqué de presse ONG/407 |
Comité chargé des organisations
non gouvernementales
Session de 2001
14e séance - après-midi
LE COMITE DES ONG PREND NOTE DE 46 RAPPORTS QUADRIENNAUX ET RENVOIE SA DECISION CONCERNANT 11 ORGANISATIONS
Le Comité des ONG a poursuivi cet après-midi, sous la présidence de
M. Levent Bilman (Turquie), l’examen des nouveaux rapports quadriennaux transmis, pour la session de 2001, par les organisations dotées du statut consultatif spécial et général auprès de l’ECOSOC. Le Comité a ensuite été saisi des rapports quadriennaux qui n’ont pas été examinés au cours de la session 2000 et ont été reportés à la session 2001.
Au cours de cette séance, le Comité a pris note, au total, de 46 rapports nouveaux et reportés et a différé sa décision concernant 11 rapports quadriennaux. Un seul rapport est resté en suspens.
Le Comité reprendra ses travaux demain, mercredi 16 mai, à partir de 10 heures, et poursuivra l’examen des rapports quadriennaux différés avant d’examiner les demandes d’accréditation des organisations dotées du statut consultatif et qui souhaitent s’exprimer au cours de la session de fond de l’ECOSOC en juillet prochain.
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15 mai 2001
Examen des rapports quadriennaux soumis des ONG dotées du statut consultatif général ou spécial auprès de l’ECOSOC
Dans le cadre de l’examen des rapports quadriennaux contenus dans le document E/C.2/2001/2/Add.14, le représentant de l’Allemagne a demandé d’expliquer la contribution de l’”Union chrétienne mondiale des femmes abstinentes” aux travaux de l’ECOSOC.
Passant à l’examen des rapports quadriennaux des organisations figurant dans le document E/C.2/2001/2/Add.15, le représentant de la Fédération de Russie a demandé à “Médecins sans frontières” de respecter dans ses documents l’appartenance de la République tchétchène à la Fédération de Russie. La représentante de l’Algérie a fait observer que l’organisation prétend avoir assisté aux réunions hebdomadaires du Comité permanent interinstitutions du Bureau du Coordonnateur des affaires humanitaires alors qu’elle ne fait pas partie des ONG invitées. Elle a demandé des clarifications à l’organisation “Médecins Sans Frontières” sur sa participation à ces rencontres.
Abordant ensuite l’examen des rapports des organisations contenues dans le document E/C.2/2001/2/Add.16, le représentant de la Fédération de Russie a demandé à l’organisation “Société caritative du Qatar” d’indiquer son l’ONG sur le territoire de la République du Daghestan de la Fédération de Russie. La représentante de l’Algérie a demandé, pour sa part, des informations relatives à l’organisation “Equality Now” qui, dans son rapport, précise qu’elle a été recrutée par un organisme, la représentante souhaitant savoir s’il s’agit là d’une activité rémunérée. Elle a également souhaité obtenir une copie des rapports publiés par cette ONG sur ses activités et des précisions sur ses travaux relatifs aux droits des femmes.
Examinant les rapports quadriennaux du document E/C.2/2002/2/Add.18, le représentant de l’Inde a fait remarquer que l’”Institute for War and Peace Reporting” n’avait pas de lien avec les activités de l’ECOSOC. De façon générale, il a estimé que le Comité devrait faire des recommandations plus strictes à ce type d’organisation. Les représentants de la Fédération de Russie et de la Chine ont demandé à la “Commission internationale des juristes” de communiquer les documents qu’elle a transmis à la Commission des droits de l’homme. La représentante de l’Algérie a demandé à l’”Organisation arabe des droits de l’homme”, concernant son intention de coopérer avec les Nations Unies, de préciser son programme d’activité. Quant à la “Fédération internationale des travailleurs du bâtiment et du bois”, elle a fait remarquer que ses activités ne contribuaient pas aux activités de l’ECOSOC et elle a souhaité connaître la façon dont elle avait contribué aux travaux des divers organismes des Nations Unies cités dans son rapport.
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15 mai 2001
S’agissant du rapport quadriennal de la Société africaine de droit international comparé, figurant au document E/C.2/2000/2, la représentante de l’Algérie a précisé que le rapport mentionne davantage des activités de l’ONU que des activités propres à l’organisation elle-même. S’agissant du Parti radical transnational, le représentant de la Fédération de Russie a regretté que l’organisation viole les principes contenus dans la Charte des Nations Unies et soutienne des groupes qui commettent des actes terroristes. Il a rappelé ensuite que tout soutien financier de la part d’un gouvernement devait être reflété dans les états financiers de l’organisation, le représentant exigeant des informations complémentaires sur les états financiers et les statuts de l’organisation. Le représentant a rappelé qu’en 1998, ce parti avait fait de la publicité pour les stupéfiants et qu’en 1975, il avait distribué illégalement des stupéfiants. Il a souhaité connaître les voies d’approvisionnement et les lieux de stockage qui étaient alors utilisés ainsi que les noms des personnes liées à la production et au stockage de ces stupéfiants. Il a qualifié ces actions de crime contre l’humanité en violation de la Convention contre le trafic illicite des stupéfiants. Il a ajouté que le Parti radical transnational avait lancé une campagne pour la liberté de la pédophilie et de la pornographie sur Internet et a dénoncé une telle violation des droits de l’enfant.
Le représentant de l’Allemagne a contesté l’évaluation du Parti radical transnational faite par la délégation de la Fédération de Russie. Le représentant de la Chine a rappelé avoir fait une déclaration vendredi dernier concernant les ONG qui se sont adressées à la 57e session de la Commission des droits de l’homme et, en particulier, concernant le Parti radical transnational qui participe aux travaux de l’ECOSOC et qui est tenu de respecter les dispositions de la résolution 1996/31. Il a regretté que cette organisation n’ait pas agi de la sorte et a rappelé que, le 18 avril, devant la salle de conférence de la Commission des droits de l’homme, un membre de ce parti a diffusé des brochures sans en avoir été autorisé. Le représentant de la Chine a précisé que le Secrétariat de la Commission avait confisqué le matériel et expulsé ces membres avant de dénoncer également les manifestations qui ont perturbé les travaux de la Commission, dans l’après-midi du 17 avril. Il a déclaré que sa délégation rejette le rapport de cette ONG qui manque de clarté quant à ses activités. Il a insisté pour que les ONG respectent les principes de la Charte et la résolution 1996/31 et imposent une discipline à leurs membres. Le représentant de la Fédération de Russie a repris la parole pour exprimer son désaccord avec la délégation de l’Allemagne, le représentant maintenant que cette organisation appuie des groupes terroristes en violation de la résolution 1996/31.
La représentante de Cuba a déclaré que les ONG qui sont des organisations politiques préoccupent sa délégation et a souhaité poser des questions concrètes concernant la participation du parti aux différentes sessions de la Commission des droits de l’homme et obtenir des copies des déclarations écrites faites devant la Commission.
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15 mai 2001
Poursuivant avec l’examen du rapport quadriennal de l’ »International Association for religious Freedom » figurant dans le document E/C.2/2000/2/Add.1, le représentant du Pakistan a attiré l’attention sur le fait que cette ONG n’avait pas vu augmenter le nombre de ses groupes membres. Il a également souhaité savoir par quels moyens l’organisation avait appuyé la création du Comité d’ONG sur la liberté de religion ou de conviction et comment avait été nommé son représentant spécial. Il également exprimé le souhait de connaître les mandats, les membres et les organisations mentionnées qui s’occupent de la question de la liberté des religions. Enfin, il a demandé quels étaient les liens entre l’ONG et le rapporteur de l’ONU afin de mieux comprendre les allégations faites dans le rapport concernant la question de la discrimination au Pakistan et de la persécution de minorités en Arabie Saoudite.
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