En cours au Siège de l'ONU

ONG/386

LE COMITE DES ONG POURSUIT L’EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF SPECIAL AUPRES DE L’ECOSOC

23/01/2001
Communiqué de presse
ONG/386


Comité chargé des organisations

non gouvernementales

781e séance – matin


LE COMITE DES ONG POURSUIT L’EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF SPECIAL AUPRES DE L’ECOSOC


Le Comité des ONG, réuni ce matin sous la Présidence de M. Levent Bilman (Turquie), a poursuivi l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social présentées par des ONG dont les représentants étaient présents dans la salle.


A cette occasion, le Comité a décidé de reporter toute décision concernant l’organisation Consumer World Organization afin de laisser le temps aux délégations de consulter le site Web de l’ONG en vue d’un complément d’information.  Il a également reporté l’examen de la demande soumise par United Nations Watch dans l’attente des réponses écrites aux nouvelles questions posées par les membres du Comité en cours de séance.  Par ailleurs, le Comité, a décidé de surseoir à l’octroi du statut consultatif spécial à l’organisation Elizabeth Seton Federation à la demande du représentant de la Chine, qui a souhaité prendre connaissance des publications modifiées par l’ONG conformément au souhait exprimé par les membres du Comité avant d’entériner une décision à laquelle elle est favorable. 


Le Comité reprendra ses travaux cet après-midi, à partir de 15 heures.


Examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social


S’agissant des demandes figurant dans le document E/C.2/2000/R.2/Add.16 dont les représentants sont présents dans la salle, le Comité a décidé de reporter l’examen de la demande de Consumer World Organization (CWO) (5).  Le représentant de l’Inde a fait observer des précisions sur la notion de “pays absents”.  La représentante de l’Algérie a demandé des éclaircissements sur ce que l’organisation entend par un cadre institutionnel mondial plus juste et équitable selon les directives des Nations Unies (“a more fair and safe institutional global framework under the United Nations direction”).  Pour sa part, la représentante de la Bolivie a demandé des précisions quant aux objectifs et aux programmes menés par l’organisation.  Le représentant de la Chine a demandé la communication de la liste des organisations membres de cette ONG.


Le représentant de l’ONG a expliqué que l’ONG entend par nouvel ordre mondial, l’ordre issue de la mondialisation et d’une nouvelle culture de la paix.  Il a ensuite expliqué que l’organisation dispose d’un site Web ainsi que d’un journal intitulé “Le consommateur” disponible au Secrétariat dans lequel elle explique ses objectifs.  Partant du constat qu’il n’existe pas d’organisation mondiale de défense des consommateurs bien que de principes en la matière soient reconnus au niveau mondial, il a été jugé bon de créer un réseau international à cette fin.  L’organisation a publié des directives sur la base de ces principes et nous les diffusons pour renforcer la défense des consommateurs, a-t-il poursuivi.  Grâce à cette organisation, le Gouvernement du Pérou a commencé à promouvoir la défense du consommateur.  Le premier objectif  de la CWO est de créer des associations de consommateurs dans différents pays.  Cela implique une inter discipline entre tous les pays car le consommateur n’est pas une simple personne qu’il faut défendre mais aussi une personne à qui il faut offrir le droit à la liberté et à la justice.  Le représentant a par ailleurs expliqué le projet de réseau mondial des consommateurs regroupe déjà 22 pays ainsi que l’expression “pays absents”.  A cet égard, il a indiqué que la connaissance insuffisante de l’anglais des rédacteurs du site Web est à l’origine de ce contresens et que ce sont en fait les pays qui ne font pas encore partie du réseau qui sont visés.  Ajoutant que le consommateur est aussi un être humain, il a indiqué que l’organisation diffuse également toutes les informations qui ont trait au développement humain et à l’alimentation non toxique. 


Suite à cette intervention, la représentante de l’Algérie a demandé au représentant de préciser ce que l’organisation entend par consommateur ainsi que le statut fiscal de celle-ci.  Le représentant du Chili, faisant observer que les objectifs de l’organisation semblent aller bien au-delà de la défense des droits des consommateurs, a demandé d’éclaircir ce point.  La représentante de Cuba a demandé comment l’organisation définit le nouvel ordre mondial dont elle a fait mention et ce qu’elle entend par gouvernement mondial.  Le représentant de l’ONG a expliqué que la CWO est une organisation de coopération technique internationale.  La notion de nouvel ordre mondial a été créée par Bill Clinton, a-t-il rappelé.  S’agissant de la notion de gouvernement mondial, il a donné l’exemple de l’Union européenne qui consacre, selon CWO, le principe “unité dans la diversité”.  Les représentantes de l’Algérie et de la Bolivie ont indiqué qu’elle ont l’intention de consulter le site Web de l’organisation pour éclaircir les points restés dans l’ombre.  La représentante de la Colombie , appuyé par le représentant de l’Inde, a suggéré que cette ONG axe ses travaux sur ses objectifs pour pouvoir réellement contribuer à ceux de l'ECOSOC.  La représentante du Soudan a fait valoir qu’il est important de laisser l’opportunité aux délégations de se procurer de plus amples informations.  Le représentant du Chili, appuyé par le Président, a par ailleurs demandé que les représentants des ONG ne mentionnent plus nommément les délégués à l’avenir.


Le Comité a procédé ensuite à l’examen des demandes d’admission soumises par les organisations et contenues dans le document E/C.2/2000/R.2/Add.11.  A ce titre et après avoir entendu la représentante de l’organisation Elizabeth Seton Federation (Sisters of Charity Federation)(3) le Comité a décidé de surseoir à toute décision en attendant que l’organisation modifie ses publications, tout en indiquant qu’il recommanderait l’octroi du statut consultatif spécial.  En ouverture du débat, le Président du Comité a invité la représentante de l’organisation à la tribune à répondre aux questions posées lors de la reprise de session de juin 2000, concernant les relations de la Fédération avec les organisations Pax Christi International et Hague Appeal for Peace.  La représentante a déclaré n’avoir reçu les questions que le week-end dernier et a expliqué que son organisation soutient financièrement ces deux organisations et procède également à un échange d’informations.  S’agissant de la contribution au Hague Appeal for Peace, elle a précisé que son organisation avait mis en place un groupe de réflexion spirituel et religieux sur les questions de paix.  Le représentant des États-Unis, se déclarant satisfait des réponses de l’organisation, a souhaité savoir si cette dernière participe uniquement au Comité CONGO ou également à d’autres comités des Nations Unies.  Le représentant de l’Allemagne a souhaité avoir des détails sur les antécédents religieux de cette organisation..  Par ailleurs, il a souhaité des précisions quant à la liste des pays présents dans les publications qui doit être corrigée avec l’aide du Secrétariat du Comité.  Le représentant de la Chine a également demandé des précisions sur la répartition des membres chinois de cette organisation et a souhaité savoir pourquoi les publications ne mentionnent pas que Taïwan est une province chinoise, tout en priant l’organisation d’en distribuer des exemplaires.


Reprenant la parole, la représentante a précisé que son organisation participe au Comité CONGO.  Elle a expliqué que cette organisation est très tolérante et accueille des non catholiques.  Concernant les membres Chinois la représentante a indiqué qu’ils sont basés à Taipeh, tout en à fournir les documents et publications aux délégations. 


Concernant les demandes figurant au document E/C.2/2000/R.2/Add.12 dont le représentant est présent dans la salle, le Comité a décidé de reporter l’examen de la demande de United Nations Watch (8) dans l’attente des réponses écrites aux questions de certaines délégations.  La représentante de la Chinea demandé des précisions sur le déséquilibre financier du budget et sur le niveau élevé des dépenses administratives.  La représentante de l’ONG a expliqué que cet écart s’explique par le fait que des dons engagés, dès l’exercice 1998, n’avaient été versés qu’au cours de l’année suivante.  Elle a par ailleurs expliqué que les dépenses administratives déclarées  couvrent les salaires du personnel, leurs assurances médicales, les bureaux, et les coûts de télécommunications.  Le représentant de l’Allemagne a indiqué que la demande et les réponses restent contradictoires pour ce qui est des données financières et a demandé des éclaircissements.  La représentante du Soudan a souhaité savoir quel est le point de vue de l’organisation sur la réforme des mécanismes de la Commission des droits de l’homme.  La représentante de l’Algérie a, quant à elle, demandé ce que l’organisation entend par “monitor the UN and see if it comply with its rules”, comment est-ce possible qu’elle ait particpé à des réunions des organes de contrôle des Traités et comment elle compte participer aux travaux de l’Unité conjointe d’inspection..  Le représentant de la République arabe syrienne a demandé des précisions sur la nature des rapports qui existaient entre l’organisation et le Congrès juif mondial avec qui elle entretenait des rapports jusqu’au 1er janvier 2001 et d’expliquer pourquoi elle a mis fin à ces derniers.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.