ONG/381

LE COMITE DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF A 18 ORGANISATIONS

18/01/2001
Communiqué de presse
ONG/381


Comité chargé des organisations

non gouvernementales

775e séance – après-midi


LE COMITE DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF A 18 ORGANISATIONS


Le Comité des organisations non gouvernementales a entamé, cet après-midi, l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social.  


Le Comité a recommandé à l’ECOSOC l’octroi du statut consultatif spécial aux 18 organisations non gouvernementales suivantes: Comité algérien des droits de l’homme et des peuples, Côte d’Ivoire - Ecologie, Mexican Foundation for Family Planning, Empowering Widows in Development, Netherlands Association for Women’s Interests, Women’s Work and Equal Citizenship, Association jeunesse culture loisirs technique, Association tunisienne du planning familial, Centre for Development Studies and Action, Chinese People’s Association for Friendship with Foreign Countries, Diya All-Ukrainian Women’s People’s Democratic Association, League of Kenyan Women Voters, United Nations Association of Mauritius, Association Santé et Environnement, Lebanese Association for Popular Action, Korea Women’s Associations United, Women’s Society (Zhinocha Hromada) et International Telecommunication Academy.  Il a, en outre, recommandé l’inscription sur la Liste de SOS Women. 


Le Comité a, par ailleurs, reporté l’examen des demandes de Civil Society Family Welfare in Brazil et de Mountain Women Development Organization.  Il a également décidé de reporter l’examen de la demande de l’Institute for Security Studies, demande qui avait été déjà reportée lors d’une session précédente. 


      Le Comité des ONG se réunira à nouveau demain, vendredi 19 janvier à 10 heures.


Examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif et demandes de reclassement


Entamant l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif et des demandes de reclassement figurant dans le document E/C.2/2000/R.2/Add.10 à Add.16 qui ont été examinées lors des séances officieuses et dont les demandes n’avaient pas posé de problèmes aux délégations, le Comité a recommandé à l’ECOSOC l’octroi du statut consultatif spécial aux ONG suivantes : Comité algérien des droits de l’homme et des peuples (CADHP); Côte d’Ivoire - Ecologie, Mexican Foundation for Family Planning (MEXFAM); Empowering Widows in Development (EWD); Netherlands Association for Women’s Interests, Women’s Work and Equal Citizenship; Association jeunesse culture loisirs technique; Association tunisienne du planning familial; Centre for Development Studies and Action; Chinese People’s Association for Friendship with Foreign Countries; Diya All-Ukrainian Women’s People’s Democratic Association; League of Kenya Women Voters; Association Santé et Environnement; Lebanese Association for Popular Action (AMEL); Korea Women’s Associations United (KWAU); Women’s Society (Zhinocha Hromada). 


Le Comité a également recommandé, après discussions, l’octroi du statut consultatif spécial à United Nations Association of Mauritius (MUNA).  Le représentant de la Tunisie a indiqué qu’il serait bon de garder une seule ligne de conduite et de recommander l’octroi à cette ONG du statut consultatif général comme pour toutes les autres Associations des Nations Unies.  Le représentant du Pakistan, appuyé par la représentante du Soudan, a quant à lui estimé que le statut consultatif spécial est satisfaisant puisqu’il répond à la demande de l’ONG elle-même.


Le Président ayant informé les délégations que celle du Brésil attend les instructions de sa capitale et n’est pas en mesure de se prononcer pour le moment sur cette demande, le Comité a reporté l’examen de la demande de Civil Society Family Welfare in Brazil (BEMFAM). Il a également reporté l’examen de la demande de Mountain Women Development Organization dans l’attente d0une clarification par l’organisation sur son adresse physique et sa composition.


Le Comité a, par ailleurs, décidé de recommander l’inscription sur la liste de SOS Women (Coopérative d’épargne de crédit et de promotion de l’investissement  créer pour assister en particulier les femmes).


Le Comité a, en outre, recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à l’International Telecommunication Academy (ITA), en gardant à l’esprit que le représentant des Etats-Unis a demandé une procédure ad referendum pour les demandes contenues dans le document E/C.2/2000/R.2/CRP.16 compte tenu du fait qu’il n’a pas encore reçu les réponses de sa capitale concernant les demandes y figurant.  Le Comité a décidé de reporter l’examen des autres demandes contenues dans ce document, étant donné que toute la documentation n’est pas disponible ce jour.


Le Comité a poursuivi l’examen des demandes d’admission d’ONG reportées ou nouvelles contenues dans le document E/C.2/2000/CRP.1/Rev.1 dont les représentants étaient présents dans la salle.  A ce titre, le Comité a examiné une nouvelle fois la demande d’admission de l’Institute for Security Studies déjà traitée le 15 janvier dernier et a reporté la décision à une séance ultérieure.  Le Président a rappelé qu’au cours de la séance du 15 janvier, une série de questions avaient été posées à cette organisation et que la réponse, datée du 17 janvier, a été transmise par le Secrétariat aux délégations.  Il a informé les délégués de la présence dans la salle de la représentante de l’ONG.  La représentante de l’Algérie a estimé que les réponses apportées aux questions posées par sa délégation sont satisfaisantes.  Le représentant du Pakistan a quant à lui souhaité savoir comment l’ISS compte s’inscrire dans les activités de l’ECOSOC et a fait observer que les activités de cette organisation relèvent davantage du domaine politique.  En outre, il a demandé savoir si, en accordant le statut consultatif spécial à cette ONG, le Comité n’était pas en train de changer de paradigme sur cette question.  Le Président a considéré que cette demande mérite en effet réflexion.  Le représentant de l’Inde qui s’est dit satisfait de la réponse de l’ONG, a souhaité savoir en quoi le représentant du Pakistan considère qu’elle pose un problème.  La représentante du Chili a recommandé le statut consultatif spécial à cette organisation et a précisé que la délégation du Pakistan ne pouvait axer réserves sur un seul domaine d’activités de l’organisation, à savoir la sécurité humaine.  Le représentant de l’Allemagne a souhaité rappeler au représentant du Pakistan que le Président d’honneur de cette organisation est Salim Ahmed Salim, le Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), et que cette organisation ne traite pas exclusivement de sécurité humaine et de désarmement mais s’intéresse surtout au développement régional sur le continent africain, le représentant ajoutant que cette ONG travaille étroitement avec l’OUA, la SADC et l’Union européenne.  Le représentant de la Chine a insisté sur un complément d’informations sur le statut de cette organisation - qui est un institut de recherche - et demandé si l’ISS peut prétendre à un statut d’ONG.  En outre, il a demandé à cette organisation si il est pertinent de lui octroyer le statut consultatif.  Le Président a rappelé que la résolution 1996/31 dispose que seule la contribution aux travaux de l’ECOSOC entre en ligne de compte pour l’octroi du statut consultatif spécial et que c’est sur ce point que le Comité doit se prononcer.  Le représentant du Pakistan a rappelé que le Comité avait déjà rejeté des ONG à caractère politique, notamment une organisation du Pakistan, et a souhaité savoir si l’octroi de ce statut constituerait un précédent.  La représentante de la Bolivie a suggéré que le représentant de l’ONG soit invité à la tribune afin de s’expliquer sur la nature de son organisation.  Pour sa part, la représentante du Soudan a estimé que cette ONG entreprend un travail très important, toutefois, sa nature demeure ambiguë quant au type de statut que le Comité peut lui accorder.  La déléguée du Japon a, en qualité d’observateur, estimé que la demande de l’organisation met en avant son engagement en faveur du développement durable et de la bonne gouvernance, suggérant que la représentante de l’ISS soit accueillie à la tribune et que le statut consultatif spécial lui soit accordé.  La représentante du Chili a souhaité à son tour que le représentant de l’ISS puisse préciser la nature de la contribution que cette organisation peut apporter aux travaux de l’ECOSOC. 


La représentante de l’ISS a rappelé que la demande initiale a été déposée en 1998 et que, depuis, l’organisation a élargi ses activités et que l’ISS est un centre de recherche appliquée qui réunit aujourd’hui 70 chercheurs.  Elle travaille notamment sur six domaines d’activité dont la criminalité dans les sociétés rurales et urbaines en Afrique.  Elle a ajouté que ces informations sont utiles aux pouvoirs publics et que l’ISS travaille étroitement avec le centre des Nations Unies Habitat.  L’ISS œuvre avec les Nations Unies en matière de lutte contre la drogue et à l’étude de son impact sur les conflits.  Par ailleurs, cette organisation axe ses efforts sur les questions de réinsertion sociale des enfants soldats avec l’UNICEF et l’UNESCO.  Elle a ajouté que l’ISS fournit des recherches et des statistiques provenant d’enquêtes sur le terrain à des organismes internationaux.


Reprenant la parole, le représentant du Pakistan a regretté que les précisions apportées par la représentante de l’ISS ne figurent pas dans la demande et a souhaité avoir des précisions sur le type de contribution que peut apporter l’organisation en tant qu’ONG et non pas en tant qu’institut de recherche.  Les représentants de l’Inde et du Soudan ont, à leur tour, fait remarquer que le document soumis par l’organisation manque de clarté.  La représentante de l’Algérie a demandé des clarifications quant à certains termes contenus dans les réponses apportées par l’ISS et a suggéré qu’une nouvelle demande, mise à jour soit présentée par l’ONG.  Le représentant de la Chine a demandé des informations supplémentaires sur le concept de sécurité humaine.  Le représentant du Pakistan a souhaité qu’une solution soit trouvée au problème posé par le contenu de la demande et a suggéré que l’ISS remette à jour sa demande conformément aux attentes de l’ECOSOC.  Les représentants de l’Allemagne, du Chili et de la France ont précisé que cette mise à jour pourrait être faite rapidement par l’ISS sous la forme d’une lettre explicative, suggérant qu’une décision soit prise ad referendum et refusant qu’une nouvelle demande soit soumise.  Par manque de temps, le Président a décidé de différer la décision concernant cette organisation. 


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